Contrairement aux idées reçues, le secteur du nucléaire est aujourd’hui en situation de quasi faillite économique.
Les récents rebondissement autour de la situation désatreuse d’Areva ne doivent pas faire illusion. Il ne s’agit pas d’un acteur mal géré ou en crise passagère : c’est toute une industrie qui se trouve aujourd’hui dans l’impasse. C’est ce que démontre une nouvelle étude publiée par Greenpeace.
Les chiffres sont accablants !
Le nucléaire n’a plus d’avenir
Areva cumule plus de 7 milliards de pertes. EDF doit faire face à un endettement intenable : plus de 34 milliards d’euros. Et il lui faut trouver 110 milliards d’euros pour prolonger son parc de centrales vieillissantes. Pas dans ses moyens, tout simplement.
Situation d’autant plus compliquée qu’il n’y a pas de relai à l’international, à l’inverse de ce que nous vend l’énergéticien français pour donner l’illusion d’une stratégie commerciale. D’une part, le marché mondial du nucléaire se rétracte, d’autre part, l’équipe de France y fait bien pâle figure : elle n’a exporté que 2% des réacteurs en fonctionnement hors de nos frontières. Et ce n’est pas le fiasco des EPR, où s’accumule retards, surcoûts et failles de sûreté, qui risque de changer la donne.