L’euroscepticisme n’est pas propre à la France. La plupart des pays de l’Union doivent affronter une part croissante de leur opinion publique qui méprise ou insulte les institutions supranationales. Bien entendu le discours dominant consiste à traiter comme quantité négligeable cette poussée d’urticaire. Un député européen anglais vient de mettre de l’huile sur le feu dans un monologue qui a laissé sans voix ses collègues et fait déjà date dans l’histoire du Parlement européen.
Godfrey Bloom est un élu du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni, un mouvement qui demande ouvertement que son pays sorte de l’Europe. Lors des élections de 2009, l’Ukip a envoyé à Strasbourg quatorze députés, ce qui le plaçait en seconde position, derrière le parti conservateur mais devant le parti travailliste. Le 2 mai 2013, il a réalisé un résultat historique en obtenant 23 % aux élections locales partielles, juste derrière les Tories avec 25 % et le Labour avec 29 %. Les sondages en cours créditent ce parti d’une popularité encore croissante… L’un de ses attraits aux yeux de ses électeurs est le franc-parler de ses représentants. Nigel Farage, 49 ans, est la figure en vogue de l’échiquier politique anglais; tandis que Godfrey Bloom a la réputation de ne jamais mâcher ses mots. La preuve…
Lors d’un débat sur la lutte contre la fraude fiscale, il a égrené la liste interminable des avantages dont jouissent ses camarades députés. Tout commence par une citation du philosophe américain Murray Rothbard : « L’État est une institution de voleurs. » La suite se passe de commentaire. On peut être choqué ou réfléchir et se dire qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de l’Europe…
Source: lepoint
