Plus de 20 banques sont soupçonnées d’avoir manipulé des obligations.
Wall Street n’en a pas fini avec la justice. Après les affaires du Forex et du Libor, voilà les banques new-yorkaises soupçonnées d’un nouveau scandale financier, ayant trait aux obligations cette fois-ci. Une vingtaine d’établissements se seraient enrichis en manipulant les « treasuries » américains pendant au moins cinq ans (2007-2012). Au rang des accusés figurent à peu près tous les grands noms de Wall Street, et notamment Goldman Sachs, JP Morgan, Merrill Lynch et Citigroup. Quelques établissements européens sont également mis en cause, parmi lesquels Deutsche Bank et UBS.
Echange d’informations confidentielles
La plainte émane d’un fonds de pension, gérant les retraites des fonctionnaires de Boston. Il accuse les banquiers d’avoir échangé des informations confidentielles sur leur clientèle et d’avoir aligné leurs stratégie de trading. Ils auraient ainsi gonflé le prix des obligations vendues sur le marché « gris » (avant leur adjucation officielle), pour le réduire artificiellement ensuite, remportant une belle plus-value au passage. Ces établissements auraient ainsi abusé de leur position de « primary dealers » , qui les autorisent à traiter directement avec la Réserve fédérale.