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La théorie de la croissance pour les moins nuls

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CACCOMO Jean LouisJean-Louis Caccomo, né le 23 juin 1963, est docteur en sciences économiques, actuellement maître de conférences à l’université de Perpignan – Via Domitia où il est responsable des relations internationales du département « Economie & Management », et directeur du Master professionnalisé « Economiste Financier ».

Les valeurs morales d’une société constituent les piliers indispensables au développement économique et social

Dans son livre sur « Le modèle français dans l’impasse », Jean-Louis Caccomo traite des caractéristiques inhérentes au « modèle français » qui empêchent le développement économique et sociale de ce pays.

Il est ridicule de croire un Président de la république, quelle que soit son orientation politique quand il déclare que nous sommes sur la voie de sortie de la crise. La raison essentielle de cette incrédulité sagace face au leadership présidentiel ou au leadership politique est évidente. Ce n’est pas un chef d’État ou un ministre qui peut décider de l’essor d’une nation même si malheureusement, il peut être celui ou celle qui va plonger des hommes et des femmes dans un long marasme. Il n’y a pas d’économie viable sans valeurs morales fortes et claires, nous précise l’auteur.

Quand les penseurs socialistes accusent « la dictature du marché », ils utilisent leur propre référence à une nature de la liberté qui n’est pas réelle. La liberté n’est pas unique, mais elle est plurielle. Le leadership dictatorial implique un monopole que seule la centralisation des pouvoirs et de la gestion de ce pouvoir, par l’administration publique, imposent.

Le marché n’est pas un monopole, il est pluriel car les libertés sont multiples. La mesure de la liberté dans une société ne se réalise donc pas, à l’aide d’indices de performance et d’efficacité mais par un leadership éthique, c’est à dire par les valeurs morales que cette liberté incarne et qui sont adoptées par les hommes et les femmes qui prennent des décisions personnelles.

L’obsession avec les résultats est une vanité contemporaine. Elle est, en partie, responsable de l’érosion de la dimension morale du leadership. Lorsque l’économiste s’intéresse au pouvoir d’achat, il ne réduit pas son enquête à une notion purement quantitative ou à une dimension seulement financière. Il doit comprendre toutes les dimensions de ce pouvoir qui intègre également le pouvoir de ne pas acheter. Mais, a-t-on le choix de refuser de payer des impôts ?

Le leadership des hommes et des femmes qui servent les intérêts de l’Etat n’est pas seulement toxique mais il est également pervers. Ce leadership oblige la consommation de services publiques non désirés, et s’ils sont désirés, on ne peut pas en discuter le prix. Les effets du leadership toxique étatique conduit à l’exil fiscal ou au développement de l’économie parallèle. Mais, pire encore, en justifiant son activité de contrôle, les hommes et les femmes de l’Etat utilisent une leadership rhétorique biaisé : « celui qui refuse de payer ses impôts est un mauvais citoyen ». Mais a-t-on demandé à ces « mauvais citoyens » leurs réels besoins ?

Si le plan est censé être omniscient et juste, alors, les individus sont peu à peu réduits à un rôle passif, proche de l’esclavage soumis au leadership du Plan dictant leurs besoins.

Le mal français est un mal de statu quo, de l’impossibilité des leaders politiques d’adopter un leadership transformationnel et visionnaire. Cela se traduit par une politique du « Ni-Ni », ni socialisme, ni marché ou des services publics « gratuits » sans compensation d’efforts de ceux qui en bénéficient.

Source : Jean-Louis CACCOMO

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