Auteur de « La folie des banques centrales », l’économiste en chef de Natixis explique « Pourquoi la prochaine crise sera pire » et s’attarde sur « l’incohérence des politiques qui ont été menées par les banques centrales ». Il répond à Patrick Cohen.
Vous lancez un cri d’alarme sur les polémique monétaires que d’inonder les marchés financiers d’argent
En 2008 on a eu une crise épouvantable. Il fallait redonner des liquidités aux banques. Mais 7 ans après on continue l’expansion monétaire. Les banques centrales payent en créant de la monnaie.
Cette monnaie peut être réutilisée, c’est là qu’il y a danger puisque l’on fabrique des bulles, cette monnaie circule, des milliers de milliards de dollars. Il n’y a jamais eu autant d’argent sur les marchés.
Et c’est la 1ère fois que les marchés financiers sont gavés de liquidités ?
Il y a aujourd’hui une crise au Brésil, crise du Réal notamment. A cause du taux de change. C’est pareil ailleurs
Aujourd’hui les taux d’intérêts sont extrêmement bas. Mais que va-t-il se passer le jour ou la bulle spéculative explosera ?
La bulle obligataire va forcement exploser. Cette bulle est encore plus grande que la bulle immobilière de la crise des subprimes.
Il y a aujourd’hui un défaut de réflexion dans les banques centrales.
Défaut de lucidité des banquiers centraux ?
Ils considèrent que la lutte contre l’inflation est le combat principal. Mais ce n’est pas le cas.
Réformer le code du travail ça permettrait de relancer l’économie ?
On a une très forte remonté de la rentabilité des entreprises pourtant l’économie ne repart pas (1% de croissance). Il faut surtout éviter de trancher trop vite. Il faut des expérimentations regarder ce que cela fait avant de changer les règles du code du travail.
Source: franceinter