Plus besoin d’éleveurs. De nos jours, on est tout à fait capable de créer en laboratoire des fibres musculaires et de les faire se contracter en « steak ».
Le timing est parfait. Après avoir tué l’élevage, le vrai, celui qui respectait l’animal, au profit d’une production industrielle de viande avec du bétail transformé en usine à fabriquer de protéines, l’agrobusiness a programmé la fin des exploitations agricoles.
Il faut néanmoins préparer l’opinion, en douceur, par de subtiles manipulations, et plusieurs leviers sont utilisés.
Le premier est de démontrer que la consommation régulière de viandes et de charcuteries est problématique pour la santé, ainsi une vaste étude a été habilement surexploitée : elle indiquait le caractère cancérogène « probable » de la consommation de viande, et « certaine » de celle de charcuteries. D’autres études, toujours américaines, établissent que remplacer la consommation de viande par une portion de légumes diminuerait le risque de maladies cardio-vasculaires de 35 %. En parallèle, on démontre que la généralisation des habitudes de consommation de viande ne peut qu’entraîner, à terme, des problèmes quasi insurmontables sur le plan environnemental : émissions de gaz à effet de serre, sur-exploitation de l’eau…
La consommation de viande ne peut-être que néfaste
Ainsi en termes de santé et d’environnement, il est « scientifiquement » établi que la consommation de viande ne peut-être que néfaste. Dès lors, on crée un mouvement dont la finalité sera de faire accepter un nouveau concept auquel les start-up américaines, pilotées par la puissance financière de l’agrobusiness, travaillent de façon acharnée : la mise au point de produits de substitution, notamment la « viande in vitro ».