A quelques jours de l’ouverture des négociations tarifaires avec l’Assurance maladie, le deuxième syndicat de généralistes, l’Unof-CSMF, veut que le prix de la consultation reflète sa complexité.
Les médecins généralistes ne veulent plus se contenter d’être payés 23 euros pour toutes leurs consultations. Moins d’une semaine avant l’ouverture des négociations avec l’Assurance maladie et les complémentaires santé, l’Unof-CSMF, le deuxième syndicat de la profession, pose ses revendications. Parmi les principales? Revaloriser le tarif de base de 23 euros à 25 euros «tout de suite et comme première étape vers une consultation à 30 euros en 2021 par exemple», précise Luc Duquesnel, président de l’Unof-CSMF.
Il rejoint donc la position de MG France (premier syndicat de généralistes), qui réclame cette hausse de deux euros depuis plus d’un an. D’ailleurs, cette organisation appelle depuis un an les médecins à facturer d’ores et déjà leurs consultations 25 euros.
Autre revendication tarifaire, facturer les consultations longues (ouverture d’un dossier médical, patients polypathologiques, addiction, dépression, visites à domicile, etc.) deux fois plus cher qu’une consultation «lambda». Ce qui aboutirait donc à un tarif de 50 euros (si le tarif de base est de 25 euros) ou même, à terme, de 60 euros (si le tarif de base passe à 30 euros). «Une consultation chez un médecin généraliste doit être payée à sa juste valeur, en fonction de son contenu, de sa durée et de sa complexité, insiste Luc Duquesnel. C’est à ce prix que les médecins généralistes s’investiront dans le virage ambulatoire voulu par la ministre de la Santé Marisol Touraine.»
En effet, le gouvernement veut éviter au maximum que les patients se rendent à l’hôpital. Ce qui devrait se traduire, selon l’Unof-CSMF, par davantage de consultations complexes pour les généralistes. Qu’il faudra bien leur payer, sachant qu’une hausse d’un euro de la consultation coûterait à l’Assurance maladie entre 250 et 270 millions d’euros.