De l’avis d’Olivier Delamarche, associé-gérant chez Platinium Gestion et membre fondateur des Econoclastes, la récession US n’est plus une hypothèse.
Alors que pour Pierre Sabatier, le danger vient d’Amérique avec un risque potentiel de récession, Olivier Delamarche, le stratégiste de Platinium Gestion, elle est déjà là.
« Pour moi, la récession est avérée. Je ne vais pas attendre que le NBER (NDLR : le NBER ou National Bureau of Economic Research est l’organisme qui aux Etats-Unis date les entrées réelles en récession. Plusieurs trimestres peuvent s’écouler avant que son verdict ne soit établi) nous dise « l’année dernière sur les deux premiers trimestres vous étiez en négatif ». Ce n’est pas cela une récession. Ce n’est pas parce que le NBER l’a décidé, » indique l’Econoclaste.
Olivier Delamarche poursuit: « Vous êtes avec les Etats-Unis face à un pays, où aujourd’hui vous avez des résultats en recul important ; vous y avez aussi à peu près un tiers de la population (soit 101 millions d’Américains) en âge de travailler et qui ne travaille pas, et vous avez des chiffres de ventes, de commandes de biens durables, de stocks qui prouvent que l’on est d’ores et déjà en récession. Alors après qu’elle ne soit pas nommée récession, personnellement je m’en fiche, mais je vous pose la question : s’il y a 20 ans, on vous avait dit qu’il y aurait aux Etats-Unis 100 M de personnes qui ne travailleraient pas et des gens qui seraient plutôt à temps partiel, qui seraient mal payés, (…) vous auriez dit « c’est une blague », mais ce n’est pas une blague, cela se passe dans la première puissance économique au monde. »
Et Olivier Delamarche de conclure : « Donc si on n’est pas techniquement en récession, on le sera dans l’année à un moment. Donc à un moment, il va falloir le jouer. Aujourd’hui les marchés tiennent sur l’appréciation des PE, pas du tout sur la hausse des résultats et par conséquent je pense que la vraie évaluation du S&P se trouve 40 à 50 % en dessous. »
Source: sicavonline