L’une des plus grosses banques hollandaises, ABN Amro, a mis en garde ses clients commerciaux contre l’arrivée d’un taux d’intérêt négatif sur ses comptes commerciaux.
La banque met actuellement à jour ses termes et conditions pour y inclure son droit de faire passer les taux d’intérêt en-dessous de zéro. La banque chercherait à se « protéger » contre les circonstances de marché qui ne cessent plus de changer.
Bien que ce soit une décision intéressante, elle n’est pas entièrement inattendue, le directeur de la banque ayant déjà tâté le terrain par le passé. Mais c’est là que les choses deviennent intéressantes. ABN Amro est encore une banque gérée par le gouvernement, auquel elle appartient. Le directeur de la banque, Gerrit Zalm, ne vient pas du milieu financier, mais a autrefois été le Ministre des Finances des Pays-Bas, un poste qu’il a conservé pendant douze ans.
La Royal Bank Of Scotland pourrait taxer les dépôts de certains clients à cause des taux négatifs
Charles Sannat: Clients de la banque populaire et de la caisse d’épargne, les taux négatifs arrivent !!
Il est non seulement étonnant de voir une banque dirigée par un bureaucrate plutôt que par un banquier être la première à parler ouvertement de l’imposition de frais sur les comptes de ses clients commerciaux, il est aussi intéressant de voir une banque appartenant au gouvernement prendre une telle mesure avant toutes les autres.ABN Amro a été nationalisée pendant la crise financière globale. Un véhicule d’investissement du gouvernement possède encore approximativement 77% de ses parts (voir l’image précédente) et bénéficie donc de toute tentative de sortir de l’argent des poches de ses clients.
Mais peut-être faut-il voir les choses dans un contexte plus large.
Dans notre commentaire de la semaine dernière, nous nous disions étonnés de voir ABN Amro devenir soudainement haussière sur les métaux précieux, après avoir été baissière de nombreuses années durant. Voilà qui ressemble à un scénario à la « si vous ne pouvez pas les vaincre, joignez leurs rangs ». Le marché n’a pas cédé depuis le début de l’année, et puisque l’or s’est maintenu au-dessus de 1.000 dollars par once, l’objectif de prix de 800 dollars l’once établi par Amro était définitivement trop bas.En plus de cela, les gens ont peut-être oublié (ce qui n’est pas notre cas) qu’ABN Amro était autrefois la première banque à faire défaut de ses obligations de livrer de l’or à certains de ses clients. Ces clients avaient le droit d’échanger un certain investissement contre de l’or, un engagement qui n’a pas été respecté par ABN, qui s’est contentée de leur offrir un versement en liquide.
Nous avons donc une banque contrôlée par un gouvernement qui cherche à rapatrier son or, qui propose aujourd’hui de faire passer ses taux d’intérêt en-dessous de zéro. Nous ne croyons pas aux coïncidences.
Source: 24hgold
C est le sauve qui peut
Moi non plus je ne crois pas aux coincidences. L’Histoire est déjà écrite.