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samedi 19 avril 2025 - 05:36

Charles Sannat: Pour Jens Weidmann (Bundesbank), si les taux remontent, les dettes ne seront plus supportables !

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taux-10« Si les taux remontent, les dettes ne seront plus supportables » vient de déclarer Jens Weidmann, le gouverneur de ce qu’il reste de la banque centrale allemande… Et pourtant, ils vont monter !

Pas forcément en Europe dans un premier temps, mais aux États-Unis certainement. On vous servira pour justifier ces montées de taux un discours plein d’âneries sur le retour de la croissance, les risques du retour de l’inflation ou encore le retour du plein emploi et les tensions sur les salaires… Néanmoins, rien de tout cela n’est vrai. On vous enfumera derrière un écran de fumée pour vous cacher l’essentiel, et l’essentiel est assez simple.

Gagner du temps à tout prix !

Voilà le seul objectif possible ou cohérent. Je n’ose imaginer que la FED, la banque centrale US, ne relève ses taux vers des niveaux du genre 7 ou 8 % car si cela était fait, alors la seule et unique explication serait une volonté suicidaire d’effondrement économique.

Bien que le pire ne puisse jamais être exclu et que ceux qui nous dirigent peuvent avoir parfois des comportements à la limite de la psychopathie (pour ne pas dire plus), cette possibilité, vous m’avez compris, n’a pas ma préférence. D’ailleurs, depuis maintenant presque 4 ans, la FED annonce qu’elle va monter les taux sans jamais vraiment oser le faire.

Bref, gagner du temps. Voilà l’objectif. Or avec des taux 0 ou négatifs, on voit bien qu’économiquement on casse le prix maître de tous les autres prix, à savoir le prix de l’argent. Vous devez bien comprendre que tous, absolument tous les prix découlent du prix de l’argent, à commencer par vos choix d’investissement qui sont directement corrélés au prix de l’argent. Si vous pouvez emprunter pas cher et louer un appartement un peu plus cher, alors vous achèterez de l’immobilier. C’est la même chose pour les actions et, de façon générale, pour tous les choix d’investissements et de placements.

La conséquence la plus visible de l’argent gratuit c’est la constitution de bulles spéculatives dans presque toutes les classes d’actifs. C’est aussi l’absence totale de rendement qui finit par menacer la stabilité des banques et des compagnies d’assurance que ces mêmes taux bas étaient censés sauver. Bref, le remède devient dangereux.

Il faut donc monter les taux et accessoirement sauver aussi le système de retraite par capitalisation basé sur les rendements obligataires qui tendent donc vers 0.

Pourtant, le gouverneur allemand déclare que si on monte les taux, alors le système explose !

Et c’est également vrai, si l’on monte trop les taux, c’est tout le système qui explose car le système repose sur une pyramide colossale et instable de dettes et d’instruments dérivés de cette dette.

Il faut donc que les banques centrales tentent de trouver un équilibre précaire entre les non taux 0 , donc des taux a priori positifs, idéalement avec un poil d’inflation ce qui rendrait les taux « réels » proches de zéro, mais surtout pas trop hauts pour qu’ils ne mettent pas en péril le système financier et économique qui repose sur les dettes.

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Des taux entre 1 et 2 % pourraient sans doute faire l’affaire, éventullement 3 % mais guère plus. Pour mémoire, à 5 % ce sont presque tous les pays qui sont en faillite, y compris la France assise sur plus de 2 000 milliards d’euros de dettes. 5 % de 2 000 milliards, cela fait 100 milliards rien que pour les intérêts et c’est le double du plus gros budget de l’État, à savoir l’éducation nationale…

Oui les taux vont monter mais pas très haut ! Et voici ce qu’il va vraisemblablement se passer.

Donc oui les taux vont monter, non ils n’iront pas bien haut ! Ils vont remonter assez doucement mais un peu plus vite que ce à quoi nous avons été habitués depuis 2014.

Les cours des actions risquent d’être chahutés, mais ils s’en remettront quand tout le monde finira par comprendre que les taux n’iront pas jusqu’au ciel ! La baisse sera comprise entre 10 et 20 % avec des pics de faiblesse, mais les discours rassurants viendront tempérer les débuts de panique.

L’immobilier ralentira d’un poil ou de deux car c’est le secteur le plus sensible, surtout aux États-Unis. En Europe, le resserrement n’est pas pour tout de suite et il y aura sans doute un délai de 18 mois avant que l’Europe ne monte ses taux comme les USA.

Cela veut dire que le dollar ne va pas s’effondrer. Il va s’apprécier, car les taux seront plus favorables aux États-Unis. Mais cela ne devrait pas non plus entraîner une fuite massive de capitaux car il y a un « coût » au risque de change et aux opérations de change. Il faut donc un différentiel de taux suffisamment important pour absorber ces coûts et rendre pertinent d’aller tous placer nos sous en dollars aux États-Unis.

La baisse de l’euro servira notre croissance et nos exportations, mais les importations seront un peu plus coûteuses, notamment le prix de l’énergie. Faites le plein de votre cuve à fioul pour l’hiver…

Les pays émergents vont souffrir, et les dollars risquent de revenir aux USA et de quitter l’Asie… mais les Américains s’en fichent un peu de la « douleur » économique des Chinois.

Comme nous arrivons vers une nouvelle étape de la crise et que nous nous dirigeons vers un nouveau moment de « récession », les autorités monétaires auront tous les prétextes pour justifier un cycle de hausse de taux d’assez faible ampleur.

Enfin, ces hausses de taux vont peser sur l’or évidemment et les matières premières. Ne paniquez pas ! Ce sera justement le moment de vous renforcer pour ceux qui font des achats réguliers, et de vous positionner pour ceux qui ne sont pas couverts par du métal jaune.

Ce sera sans doute le dernier grand mouvement baissier de l’or, car au bout du compte, tout le monde finira par se rendre compte que les taux négatifs tuent l’économie et que des taux plus élevés que 3 % tueraient l’économie également… Ce sera la fin de la grande fiction de la reprise, de la croissance, et de la croyance dans l’efficacité des banques centrales.

Charles Sannat

Source: insolentiae

5 Commentaires

  1. Nous sommes le 22 , le lendemain de cet article et effectivement comme depuis des lustres les taux ne sont pas montés et le discours est toujours le même : ça va venir : ouais aux calandes grecques surement!

  2. ils s en foutent elles ne seront jamais remboursées, un bon moyen de tenir et racketter les peuples, on a vu avec le « fiscal cliff »aux US ça a fait les choux gras des journaux, on pouvait lire faillites et cie, mais que nenni ils ont simplement relevé le plafond , resultat avec Obama ils sont passés de 6000mds$ a 19000mds$ et ça change quoi? ils ont cessés les guerres? il y a moins de pauvres?

  3. Tout comme une eau portée à une température négative ( vers les -10 degré) se change en glace dès que survient la moindre des impuretés ou le plus petit choc, un incident mineur, comme une hausse des taux, même minime, peut mener l’économie-monde à son agonie.
    Ce système, doté d’un effroyable déséquilibre, ne tient plus, non pas par la confiance de ses acteurs, mais par leur seule habitude et la crainte qu’une panique ferait perdre à tous leur fortune.
    Mais plus nous avançons dans le temps, plus l’angoisse étreint les-dits acteurs, commençant à comprendre que les informations dont ils disposent ne reflètent guère la réalité des faits, d’autant plus que les plus intelligents et les plus sensés d’entre-eux ont déjà, parfois depuis longtemps, quitté ce bateau ivre et que l’économie réelle, elle, tend, quoi qu’il se fasse, vers sa ruine.
    Tout le monde vilipendent les banques centrales sans vouloir comprendre que dès le moment où celles-ci avaient commencer leurs Q.E. pour sauver le système monétaire, elles ne pouvaient plus faire autrement que de poursuivre sur une même pente et de tenter de sauver ce qui pouvait l’être.
    Les banques trop grosses pour faire faillite ne comprirent pas, en 2008, que d’éviter leur banqueroute en dominant le pouvoir politique et en leur réclamant cette hyper-production monétaire, ferait que chaque jour passant ce serait une pelleté de terre supplémentaire du creusement de leur enterrement.
    Elle se crurent les plus malines mais chaque heure qui depuis s’égraine enfle d’autant leur hybris que leur autodestruction.

  4. Cher Charles, on le sait déjà que le malade est atteint de multiples cancers en phase terminale. Peut importe de quelle cancer il va crever, le plus important, c’est qu’il crève le plus vite possible, et qu’on en finisse avec toute cette clique d’incompétents notoires qui prennent nos poches pour les leurs ! 🙂

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