Jeffrey Gundlach, le Pdg de DoubleLine Capital vient d’avertir des risques qu’il y a sur les principaux marchés mondiaux.
Voici l’extrait de ce que Jeff Gundlach a rédigé aujourd’hui alors que le monde s’attend à un prochain cycle monétaire de folie: Oui, les marchés à l’échelle mondiale ont reculé après la publication des chiffres d’Apple, mais nous assistons en même temps à une nouvelle hausse des taux d’intérêt, et en particulier en Europe. Les obligations et les actions ont baissé une nouvelle fois ce qui est parfaitement logique contrairement au 7 dernières années où les obligations et les actions montaient en même temps (il y a eu même tendance de 1981 à 2000)…
On peut toujours continuer à analyser dans tous les sens les résultats et fondamentaux économiques afin d’essayer de trouver dans quelle direction vont s’orienter les marchés actions, mais soyons honnêtes, tout dépend de l’évolution des taux d’intérêt dans le système monétaire actuel. Le taux Allemand à 10 ans est en hausse de 5 points de base à 0,08%, ce qui correspond à un sommet de 4 mois. Le taux britannique à 10 ans est monté de 6 points de base à 1,15%, ce qui correspond à son niveau le plus élevé depuis le jour du vote pour le Brexit. Le taux français à 10 ans est en hausse de 5 points de base et le taux italien à 10 ans se situe à 6 points de base au dessus de son niveau le plus élevé atteint il y a 4 mois. Je n’en veux pas à la faiblesse des obligations en Asie comme à leurs rendements qui ont peu varié. Le taux à 10 ans américain a suivi le mouvement en grimpant entre 1,77 et 1,78%, testant ainsi les plus hauts de la veille. Le taux à 2 ans américain est en hausse de 1,5 points de base à 0,87%, son niveau le plus élevé depuis début Juin 2016 dans la foulée de l’adjudication à 2 ans d’hier.
Je vais répéter les facteurs d’un scénario baissier sur les obligations:
1) Dans un monde obligataire dominé par les banques centrales, la rentabilité des banques au Japon ainsi qu’en Europe s’effrite et la Banque du Japon (BOJ) comme la banque centrale européenne (BCE) reconnaissent avoir atteint leurs limites monétaires avec les taux d’intérêt négatifs et avec l’aplatissement de la courbe des taux.
2) La BOJ et la BCE ont tellement asséché le marché, qu’elles ne trouvent plus assez d’obligations à acheter.
3) Les fonds de pension (à court d’argent), les épargnants et les compagnies d’assurances ont de très faibles rendements du fait des reculs politiques face aux banquiers centraux, en particulier des hommes politiques européens, notamment britanniques.
4) Mark Carney et Janet Yellen admettent qu’ils pourraient tolérer une inflation supérieure en même temps que les mesures de l’inflation augmenteraient.
Lorenzo Bini Smaghi: « Si les taux remontent, la dette risque d’être hors de contrôle »
Nicolas Baverez: « Une forte remontée des taux d’intérêts est exclue sinon tout le monde explosera financièrement ! »
5) Avec une inflation qui suit la croissance du secteur des services, les prix des produits de base qui sortent de 5 années de baisse (je crois) continueront d’augmenter dans les prochains mois et trimestres. L’indice CRB, fortement corrélé au pétrole et à l’énergie s’approche d’un sommet de 16 mois et les cours de l’énergie sont tous en hausse par rapport l’année précédente.
6) Le Wage Growth Tracker de la Fed d’Atlanta indique que la hausse des revenus salariaux est à son plus haut niveau depuis Janvier 2009.
7) Les étrangers se débarrassent des dollars américains et des obligations américaines, 180 milliards depuis le début de l’année.
Les banques centrales se débarrassent des bons du Trésor US à un rythme record (CNN)
Egon Von Greyerz: les bons du Trésor américain vont disparaître dans un trou noir
8) Même sans prendre en compte une relance budgétaire, le déficit budgétaire américain devrait s’aggraver dans les prochaines années. (Le déficit budgétaire américain va repartir à la hausse et tripler d’ici 10 ans)
Source: kingworldnews