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Q.E. !, … Q.E. !, … Q.E. !, … Mais qu’est-ce que c’est un Q.E. ???

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Cécile VALERIAN est de retour, elle nous a manquée, elle nous revient, c’est pour cette raison que nous la mettons à l’honneur aujourd’hui !

En ce mois de Janvier 2017, nous lui souhaitons une « Belle et douce année », … La plus « ZEN » possible.

Aujourd’hui, elle a décidé de nous parler de « Q.E. » de « Quantitative easing » de « Planche à billets » et « d’Assouplissement Quantitatif », … Nous rajoutons : « Bons du Trésor », « Obligations d’Etat », « Obligations d’Entreprises »

Toutes ces appellations veulent pratiquement toutes dire la même chose, c’est « l’Augmentation de la Masse Monétaire »… Surtout lorsque le système bancaire permet de racheter de la dette, tout en participant au gonflement la dette qui ne repose sur plus rien.

Cécile VALERIAN : Le QE est la version moderne de la planche à billets. Mêmes raisons, mêmes risques, mêmes effets !?

Le terme assouplissement quantitatif – traduction de l’anglais de Quantitative easing (QE) – désigne un type de politique monétaire dit « non conventionnel » consistant pour une banque centrale à racheter massivement des titres de dettes aux acteurs financiers, notamment des bons du trésor ou des obligations d’entreprise, et dans certaines circonstances des titres adossés à des actifs comme des titres hypothécaires.

Les banques centrales ont recours à ce genre de pratique dans des circonstances économiques exceptionnelles, telles que des crises économiques et financières de grande ampleur. Plus particulièrement, le QE est utilisé dans une situation de trappe à liquidité, c’est-à-dire lorsque les taux directeurs sont déjà très bas et ne parviennent plus à assurer une hausse des prix suffisante. Le QE vise à accroître la quantité de monnaie en circulation pour relancer l’économie et maintenir l’inflation à un niveau correct afin d’éviter tout risque de déflation.

Bien que le rachat de titres sur les marchés soit une pratique courante pour les marchés (via les opérations d’open market), le caractère non conventionnel du quantitative easing tient à la taille et la durée du programme. Dans le cadre d’un programme de QE, la banque centrale s’engage à racheter un volume massif d’actifs financiers, et ceci pour une durée de plusieurs années. L’effet d’annonce joue donc également un rôle important dans le fonctionnement de cette politique.

Le quantitative easing est une politique monétaire dite « expansive », se caractérisant en pratique par un gonflement du bilan de la banque centrale.

Les mesures non conventionnelles adoptées par la Banque du Japon entre 2001 et 2006 suite à la « Décennie perdue » des années 1990, constitue le premier exemple de mise en place d’une politique d’assouplissement quantitatif à grande échelle. La crise financière de 2008 a ensuite marqué l’avènement des politiques non conventionnelles qui ont été mises en place sous différentes formes par la Fed, la BCE, la Banque d’Angleterre et de nouveau la Banque du Japon.

Histoire
Bien que les premières études sur la viabilité des outils de politique monétaire traditionnels dans des contextes particuliers comme les spirales déflationnistes aient été formulées entre autres par John Maynard Keynes dans les années 1930, la mise en place des premières politiques d’assouplissement quantitatif et la théorisation des mécanismes de transmission de ces politiques à l’économie ne se sont développées que depuis le début des années 1990.

Origine du terme
La première mention écrite du concept d’assouplissement quantitatif et de l’expression « Quantitative Easing » est attribuée à l’économiste allemand Richard Werner (en), professeur d’économie internationale à l’université de Southampton (Royaume-Uni). Travaillant en 1994 à Tokyo, il a inventé l’expression, lors de présentations à des investisseurs nippons. Il l’a également utilisé, dans le titre d’un article publié le 2 septembre 1995, dans le Nihon Keizai Shinbun (Nikkei).

Selon l’auteur, il a utilisé cette expression afin de proposer une nouvelle forme de politique monétaire : une politique de stimulation par la banque centrale qui ne repose ni sur les réductions de taux, ni sur les politiques monétaristes conventionnelles telles que l’expansion de la masse monétaire (par exemple par la « planche à billets »), l’accroissement des réserves des banques ou la stimulation des agrégats M2-M3.
Au lieu de cela, Werner a fait valoir que, pour provoquer une reprise économique, il était nécessaire et suffisant de stimuler « la création de crédit », à travers un certain nombre de mesures telles que l’achat de bons du trésor et des prêts directs aux entreprises et au gouvernement par la banque centrale. Il a également suggéré l’achat direct par la banque centrale d’actifs non performants des banques commerciales et des prêts directs aux entreprises et au gouvernement.

Utilisations du QE dans le monde
Le Japon est le premier pays à avoir utilisé le quantitative easing en 2001. Plus tard, durant la crise financière de 2008-2011, des politiques d’assouplissement quantitatif sont mises en œuvre à grande échelle par le Royaume-Uni, puis les États-Unis, en Suède et la zone Euro.

Japon (2001-2006)
Le Japon a connu à partir de 1997 une situation monétaire marquée par une longue période déflationniste ; la Banque du Japon après avoir décidé début 2000 de baisser son taux d’intérêt à 0 %, adopte en mars 2001 une politique d’assouplissement quantitatif pour tenter d’accroître les liquidités afin de sortir de la déflation. Le 9 mars 2006, la Banque du Japon renonce officiellement au principe de l’assouplissement quantitatif, les prix ayant augmenté pendant trois mois d’affilée.

Royaume-Uni (2008)
L’assouplissement quantitatif a été utilisé par ces pays alors que leurs taux d’intérêt nominaux à court terme étaient proches de zéro (au Royaume-Uni, le taux officiel de la Banque d’Angleterre était alors de 0,5 %).
Au cours de son programme d’assouplissement quantitatif commencé en mars 2009, la Banque d’Angleterre a acheté jusqu’en septembre 2009, environ 165 milliards de £ d’actifs aux institutions financières et, à un degré moindre, des créances de qualité élevée émises par des entreprises privées; ce montant fut porté à 375 milliards de livres. Même si la Banque d’Angleterre n’augmente plus ses achats, le programme est encore aujourd’hui en cours puisque la banque ‘faire rouler’ ses actifs : à mesure que les titres arrivent à maturité, elle en rachète de nouveaux.

États-Unis (2010)
Début novembre 2010, la Fed a décidé d’acquérir des titres détenus par des institutions financières américaines à hauteur de 600 milliards USD dans le but de favoriser l’accroissement de l’activité économique américaine. La politique d’assouplissement quantitatif de la Fed a apparemment évité à la crise de la dette de provoquer une déflation et plus directement un blocage total du marché interbancaire. En effet, à l’instant critique, le crédit inter-bancaire menaçait d’être gelé : c’est-à-dire que les banques ne se prêtaient plus entre elles. L’afflux brusque de liquidités a été une bouffée d’air pour le système bancaire au bord de la suffocation.
Néanmoins, cette politique d’assouplissement quantitatif fait passer le bilan de la FED de 800 milliards de dollars à plus de 4.000 milliards. Par ce processus, la FED est devenue une sorte de « bad bank » qui concentre du papier ayant une valeur très douteuse.

Néanmoins, le président de la Fed Ben Bernanke a reçu des critiques (par exemple de Ron Paul, qui veut abolir la Federal Reserve) et qui l’accusait de prolonger trop longuement sa politique de « planche à billets ».

Le programme de QE de la Fed a été renouvelé par deux fois (on parle de QE1, QE2, et QE3).

En zone euro (2015)
Dans le contexte de la crise de la dette dans la zone euro, de nombreuses voix ont préconisé l’utilisation d’une dose d’assouplissement quantitatif, en particulier pour contrer la spéculation sur les taux des obligations finançant les dettes souveraines.

La BCE annonce le lancement d’un programme de QE seulement en 22 janvier 2015, alors que la menace d’une déflation se fait de plus en plus précise. Ce retard est notamment lié au cadre juridique européen qui interdit à la BCE de faire usage du financement monétaire (acheter des dettes publiques). Pour contourner cette interdiction, la BCE ne rachète de la dette publique que sur les marchés secondaires.

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Le programme d’acquisition de titre commence le 9 mars 2015, pour un montant de 60 milliards d’euros par mois et pour une durée prévue de 18 mois (jusqu’en septembre 2016). En réalité, ce programme inclut en partie des programmes déjà existants tels que le programme de rachat de « titres adossés à des actifs » (ABSPP) qui était opérationnel depuis 2014 déjà.

Les achats doivent être réparties au prorata de la clé de répartition de capital de chaque banque centrale nationale. De puis, la BCE s’interdit de racheter les dettes publiques dont la notation financière est trop mauvaise, excluant jusqu’ici la Grèce et Chypre du programme. Par ailleurs la BCE ne peut détenir plus d’un tiers de la dette publique d’un État. Enfin, le risque de défaut d’un titre sera supporté à 20% par la BCE et à 80% par les banques centrales nationales. En cas de défaut, la BCE sera à égalité avec les créanciers privés.
En décembre 2015, la BCE annonce le prolongement du programme de 6 mois supplémentaires. Puis en mars 2016, la BCE annonce un renforcement de son programme de QE, augmentant son volume à à 80 milliards d’euro par mois, et en élargissant le panier des actifs éligibles pour intégrer notamment des obligations d’entreprises (corporate bonds). De ce fait, le programme bénéficie depuis à des grandes entreprises telles que Total, Danone et Volskwagen.

En novembre 2015, la campagne européenne ‘Quantitative Easing pour le Peuple’ propose, en guise d’alternative au QE de la BCE, d’injecter directement la monnaie dans l’économie sous la forme d’un dividende citoyen (ou Helicopter money) ; ou par le financement d’investissements publics. La campagne est notamment soutenue par une centaine d’économistes dont l’inventeur même du QE, Richard Werner, ainsi que trois députés européens: Molly Scott-Cato, Fabio de Masi et Paul Tang.

Fonctionnement

Fondement théorique

Le quantitative easing est utilisé quand les banques centrales font face à une situation exceptionnelle, dans laquelle celles ci n’arrivent pas à accomplir leur principal mission : le maintien d’un taux d’inflation proche de 2% (stabilité monétaire). Cette situation reflète les limites des instruments monétaires conventionnels et leur incapacité à relancer la demande de crédits, même avec des taux directeurs proches de 0%.

Cette situation, parfois appelée « trappe à liquidité » se caractérise par le fait des taux directeurs au plus bas mais une inflation qui stagne, voire diminue. Dans cette situation, les outils traditionnels se révèlent donc inefficaces dans cette situation : une baisse supplémentaire des taux a peu de chance d’être efficace, car les opportunités d’investissement sont trop peu nombreuses (avec les taux bas, les rendements sont également à la baisse).

Sans hausse du crédit bancaire, l’activité économique stagne, ainsi que l’inflation. Avec le quantitative easing, la banque centrale cherche donc à augmenter la quantité de monnaie en circulation afin d’inciter le secteur bancaire à prêter davantage dans l’économie. Nous allons voir comment ci-dessous.

Mécanisme
L’assouplissement quantitatif est une forme de création monétaire, mais ciblée vers les marchés financiers. Dans le cadre du QE, la Banque Centrale se met à acheter des actifs financiers sur les marchés. Ces titres peuvent être notamment des bons du trésor ou des obligations d’entreprise, et dans certaines circonstances des titres adossés à des actifs tels que des titres hypothécaires.

La banque centrale achète ces titres à divers investisseurs, créant un surcroît de demande pour ces titres et entraînant donc leur renchérissement. S’agissant d’obligations, si leur prix monte, leur rendement va baisser ce qui va inciter les investisseurs à rechercher d’autres placements plus rémunérateurs. Une banque commerciale peut ainsi trouver plus avantageux de prêter à des entreprises ou à des particuliers que d’acheter des obligations d’Etat ou des bons du Trésor. Ce faisant, les investisseurs participent à la relance de l’économie, ce qui est le but recherché. C’est comme si la banque centrale cherchait à évincer les autres intervenants du marché obligataire pour les obliger à financer les porteurs de projet.

Plus largement, la théorie du quantitative easing se fonde sur l’activation de différent leviers ou canaux de transmission du QE :
• Le crédit bancaire (selon le processus décrit ci-dessus)
• Le rééquilibrage de portefeuille (l’abondance de liquidités permet de diversifier son portefeuille d’actifs, lesquels voit leur prix monter, ce qui crée un effet richesse)
• Le taux de change (dépréciation de la monnaie due à l’expansion monétaire mais aussi aux achats accrus d’actifs étrangers, ce qui facilite les exportations)
• Effet de signal (la banque centrale envoie aux marchés le signal que sa politique est et restera « accommodante », c’est-à-dire que les taux directeurs resteront bas sur une longue période, ce qui est favorable aux échanges)
• Effet de richesse (résultant du rééquilibrage de portefeuille)
• Effet de liquidité (injection rapide de liquidité dans le système financier)
• Canal du défaut (le QE permet en principe de faire baisser les taux publics ce qui diminue la charge des intérêts à rembourser pour les Etats et leur permet de disposer de plus de ressources fiscales. Le fait aussi que la banque centrale soit prêteur en dernier ressort apporte plus de sérénité sur le marché de la dette et évite des situations d’emballement préjudiciables)

Controverse

Les politiques d’assouplissement quantitatif font l’objet d’un important débat entre les économistes.

Risques
Hyperinflation
Pour certains, le risque est de provoquer de l’inflation (voir théorie quantitative de la monnaie) ou de favoriser les bulles spéculatives. Cette conséquence inflationniste de l’assouplissement quantitatif est parfois remise en cause par les keynésiens. Il y a peu d’augmentation de l’inflation, car la vitesse de circulation de la monnaie n’augmente pas, la nouvelle augmentation de la masse monétaire étant dirigée principalement vers les marchés financiers ou augmentant simplement le bilan de la banque centrale.

Cependant, selon d’autres économistes, cette inflation se mesurerait principalement par l’augmentation des prix des matières premières telles que le pétrole, l’or et l’argent métal, ou les produits agricoles.

Augmentation des inégalités
En 2012, la Banque d’Angleterre elle-même reconnaissait dans un rapport destiné au parlement que sa politique de rachats d’actifs avait avant tout privilégié les 5 % de citoyens les plus riches, par le gonflement du prix de certains actifs financiers détenus par ces derniers.

Limites du quantitative leasing
En 2016, Raghuram Rajan, gouverneur de la banque centrale indienne, publie un avertissement à propos du danger que font courir les banques centrales en ayant recours à des politiques d’assouplissement quantitatif pour promouvoir la croissance économique. Dans une conférence publique à la London School of Economics, Rajan a suggéré que la politique de création monétaire, que la Réserve fédérale américaine, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon avaient adoptée ces dernières années, avait perdu son utilité.

Rajan se pose notamment la question si cette politique monétaire ne fait pas partie de plus en plus du problème plutôt que de sa solution. En dépit de taux d’intérêt faibles à des niveaux records dans de nombreux pays industrialisés, Rajan a souligné, que le niveau de la demande d’ensemble reste déprimé, et dans certains endroits les taux d’épargne ont en fait augmenté, ce qui est contraire à la théorie selon laquelle les taux ultra-bas stimulent les dépenses. De plus, certains pays en développement ont subi des conséquences négatives, comme un afflux de capitaux spéculatifs recherchant des rendements plus élevés avec le danger montré par le passé que ces flux s’inversent souvent soudainement, ce qui peut provoquer un crash.

De surcroît, ces politiques monétaires non-conventionelles présentent deux autres types de limites, comme le relève Alexandre Reichart. Premièrement, les banques centrales ne peuvent, à elles seules, stimuler la reprise économique, surtout lorsque les politiques budgétaires menées par les États apparaissent restrictives, comme l’avait souligné, en particulier, John Maynard Keynes dans sa Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, publiée en 1936. Deuxièmement, selon les partisans de la théorie de l’offre de monnaie endogène, et notamment les économistes post-keynésiens Nicholas Kaldor et Jacques Le Bourva, l’initiative de la création monétaire revient aux banques commerciales – ou de second rang – qui font face aux demandes de crédits des agents économiques, ménages et entreprises : dans cette optique, les banques centrales ne font que refinancer passivement les banques commerciales qui en font la demande, et les autorités monétaires semblent être des « monarques constitutionnels », sans réelles marges de manœuvre.

Source: wikipedia

9 Commentaires

  1. il faut surtout parler de la titrisation, la BCE rachete les cochonneries des banques, pour les titriser et les refiler aux assureurs, qui nous les resservent dans les assurances vies. ils disent : « transferer le risque des banques vers les non banque, et les non banques , qui c’est ? ben … c’est nous …. !

    On va finir comme au Japon, où TOUS les épargnants sont potentiellement ruinés.

  2. Bon résumé même si c’est du dit et redit… Qui sur ce site n’a pas compris le fonctionnement du QE et de ses implications…?
    C’est bon pour un site genre les banques centrales pour les nuls…

  3. C’est l’histoire de Marius qui veut louer son bateau à Alfred et, pour cela, le loue à Jules qui lui-même le louera à Alfred.
    Ce qui fait que Marius recevra moins d’argent et qu’Alfred devra payer plus pour cette location, le seul pour qui c’est tout bénef, c’est Jules, bien sûr.
    En fait, les Q.E. c’est la même chose, les banques centrales doivent verser l’argent créé pour les affaires de l’état, non pas à l’état lui-même, mais aux banques privées qui, au passage, se sucre largement sur notre dos.
    En fait, ceci ressemble fort à une escroquerie d’échelle mondiale en bande organisée.
    Merci Mam’selle Valérian, de vos petites explications.

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