La Réserve fédérale américaine est-elle devenue complètement folle ? Mercredi, la Fed a relevé ses taux d’intérêt pour la deuxième fois en trois mois, et elle a annoncé d’autres hausses pour les prochains mois.
Lorsque la Réserve fédérale abaisse les taux d’intérêt, cela devient moins cher d’emprunter de l’argent, ce qui a tendance à stimuler l’activité économique. Mais lorsque la Réserve fédérale augmente les taux, il devient alors plus coûteux d’emprunter de l’argent, ce qui conduit à un ralentissement de l’activité économique. Alors, pourquoi la Fed décide-t-elle soudainement de relever ses taux d’intérêt alors que l’économie américaine montre déjà d’importants signes de ralentissement ?
Voici maintenant les 12 raisons pour lesquelles la Fed a sans doute commis sa plus grande erreur économique depuis la dernière crise financière…
# 1 – Quelques heures avant que la Fed ait annoncé cette hausse de taux, la Réserve fédérale d’Atlanta nous apprenait qu’elle anticipait une croissance de seulement 0,9% en rythme annualisé sur le premier trimestre 2017.
Si cette projection venait à se vérifier, ce serait alors le plus faible trimestre en termes de croissance économique au cours duquel les taux ont connu une augmentation en 37 ans.
# 2 – Le flux de crédit n’a jamais atteint un seuil aussi critique dans l’économie américaine, et cette augmentation des taux d’intérêt se traduira inévitablement par une augmentation des montants à rembourser sur les prêts immobiliers à taux variables, sur les prêts automobiles ainsi que sur les dettes contractées par le biais des cartes de crédit. Inutile de dire que cela va clairement ralentir l’économie…
La décision prise mercredi par la Réserve fédérale de relever son principal taux directeur à court terme de 0,25% est susceptible d’avoir un effet domino sur toute l’économie car elle pousse progressivement à la hausse les prêts immobiliers, les taux sur les cartes de crédit, ainsi que les prêts aux petites entreprises.
les consommateurs américains qui ont un endettement sur les cartes de crédit, sur des prêts immobiliers à taux variable et des marges de crédit sur la valeur de leur domicile sont les plus susceptibles d’être impactés par une hausse des taux, selon Greg McBride, chef analyste chez Bankrate.com. Il explique que c’est l’effet additionnel qui est important, surtout depuis que la Fed a déjà relevé ses taux en Décembre 2015, puis en Décembre 2016 et enfin maintenant.
# 3 – Concernant les prêts automobiles, le taux de défaillance avait déjà augmenté avant même que la Fed ne relève ses taux…
Le nombre d’Américains qui ont cessé de rembourser leurs prêts automobiles semble augmenter – Ce mouvement est susceptible d’impacter l’économie américaine.
Les défaillances sur les prêts automobiles(subprime) ont augmenté au cours des derniers mois, selon Steven Ricchiuto, économiste en chef pour les Etats-Unis de Mizuho USA. Ils sont passés à 9,1% en Janvier, contre 7,9% en Janvier 2016.
«Les recouvrements sur les prêts automobiles ont également chuté et atteignent seulement 34,8%, la pire performance depuis plus de sept ans», selon cette même note.
Janvier 2016: Philippe Béchade : Bientôt le scandale des subprimes version automobile ?
# 4 – Cette augmentation des taux va sans doute accélérer « l’effondrement du commerce de détail », et nous venons d’apprendre que les ventes des grands magasins ont enregistré leurs pires chutes.
# 5 – Nous avons aussi appris récemment que le nombre de détaillants en difficulté aux Etats-Unis venait d’atteindre son plus haut niveau depuis la dernière récession.
USA: Le commerce de détail s’effondre, « Sears, Macy’s et The Limited » ferment leurs magasins
USA: 33% des Centres Commerciaux poussés à la fermeture. Des Panneaux « Available Space » fleurissent un peu partout !
# 6 – Nous connaissons « la pire reprise financière depuis 65 ans », et maintenant en ayant relevé les taux, la Fed menace de nous faire plonger dans une nouvelle crise.
# 7 – Les consommateurs américains ont déjà du mal à joindre les deux bouts, et par conséquent, un ralentissement économique impactera sévèrement beaucoup d’entre eux. il faut savoir qu’actuellement près de la moitié des américains ne peuvent même pas faire un chèque de 500$ pour couvrir une dépense imprévue. Et rajoutons aussi que, 33% des Américains n’arrivent même plus à subvenir à leurs besoins élémentaires.
# 8 – Le marché obligataire est déjà en train de plonger. Bien que la plupart des experts financiers ne font que surveiller les marchés actions, en réalité, on sait qu’un krach obligataire arrive presque toujours avant un krach boursier. Les obligations ont littéralement plongé depuis la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, et nous ne sommes plus très loin d’une véritable crise. Si vous suivez régulièrement mes publications, vous savez que c’est un phénomène que je surveille de très près, et si les obligations continuent de chuter, j’écrirais sur ce sujet dans les prochaines semaines.
# 9 – En plus de tout ce que je viens de vous expliquer, nous pourrions bientôt faire face à une nouvelle crise du plafond de la dette. Le moratoire sur le plafond de la dette américaine vient de prendre fin, et Donald Trump pourrait avoir d’énormes difficultés pour trouver les votes dont il a besoin afin de pouvoir relever ce fameux plafond. Ce qui suit provient de Bloomberg…
Dow Jones à 20.000 pts et dette publique U.S à 20.000 milliards de $, est-ce juste une coïncidence ?Apparemment, les marchés semblent ignorer deux chiffres importants, et pourtant, cela pourrait avoir de lourdes conséquences pour les marchés mondiaux: ces 2 chiffres sont 218 voix et 189 milliards de dollars. Afin de pouvoir relever le plafond de la dette qui avait été techniquement fixé jusqu’au 16 mars 2017, 218 voix sont nécessaires à la Chambre des représentants. Le solde de trésorerie que détient le Trésor américain devra durer jusqu’à ce que ce plafond soit relevé, sinon l’Amérique se trouvera en défaut de paiement.
Au début du mois, le solde de trésorerie était de 189 milliards de dollars, et le Trésor dépense 2 milliards de dollars par jour en moyenne – avec le droit d’émettre de nouvelles obligations. Les rachats nets de la dette existante non détenues par le gouvernement sont en train d’augmenter de 100 milliards de dollars par mois. Steven Mnuchin, le secrétaire américain au Trésor, a reconnu que l’échéance se rapprochait, et a encouragé le Congrès, la semaine dernière a déplafonner immédiatement.
Si cela ne se faisait pas rapidement, le gouvernement fédéral pourrait se retrouver à court d’argent dès le début de l’été, et cela pourrait créer une crise politique sans précédent.
# 10 – Et même si le plafond de la dette est relevé, cela ne signifie pas que tout aille bien. On vient d’apprendre que les recettes du gouvernement américain viennent de connaître leur plus forte baisse depuis la dernière crise financière.
# 11 – Qu’est-ce que les initiés savent que le reste d’entre nous ne savons pas ? Les achats d’actions par les initiés n’ont jamais été aussi faibles depuis trois décennies…
C’est généralement un bon signe lorsque le PDG d’une grande entreprise achète des actions; c’est un initié et il sait ce qui se passe, de sorte que leur confiance est un bon signe.
Eh bien, selon les données publiques déposés auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), les achats réalisés par les initiés sont à leur plus faible niveau depuis 3 décennies.
En d’autres termes, les dirigeants qui ont des informations privilégiées au sujet de leurs entreprises ne sont pas acheteurs.
# 12 – Un sondage qui vient d’être publié montre que les dirigeants d’entreprises sont extrêmement inquiets à propos des politiques de Donald Trump étant donné qu’elles seraient susceptibles de déclencher une guerre commerciale…
Etant donné que les chefs d’entreprises sont presques tous divisés sur l’efficacité de la nouvelle direction à Washington, ils sont tous d’accord en ce qui concerne les craintes sur le commerce et l’immigration. Presque tous les directeurs financiers interrogés craignent que les politiques de l’administration Trump pourraient déclencher une guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.
Un recul du commerce mondial pourrait accélérer le ralentissement économique qui est déjà en cours sur toute la planète. Par exemple, le Brésil connaît déjà « la plus longue et la pire récession de toute son histoire », et les gens sont littéralement affamés au Venezuela.
Après tout ce que vous venez de lire, pensez-vous réellement que l’économie se porte bien ?
Bien sûr que non.
Pourtant, après le relèvement des taux mercredi, c’est bien ce qu’a déclaré à la presse la présidente de la réserve fédérale, Janet Yellen…
« Nous avons une certaine confiance dans la voie que prend l’économie américaine », a affirmé la présidente de la Fed, Janet Yellen, au cours d’une conférence de presse à l’issue de la réunion du FOMC. Le message est simple: « L’économie va bien », a-t-elle indiqué, assurant que « les gens peuvent se sentir bien à propos des perspectives économiques ».
Si l’économie américaine croît encore à un « rythme modéré », les signes d’amélioration nourrissent l’optimisme du FOMC, qui a fait évoluer son vocabulaire en conséquence.
Cependant et contrairement à ce que peut affirmer janet yellen, une journaliste note enfin que la hausse du taux de la Fed intervient alors que l’économie américaine ralentit déjà. Janet Yellen a semblé devenir quelque peu anxieuse et a réagi de manière irritée lorsqu’on lui a soumis ce point…
Eh bien, regardez, notre politique n’est pas inscrite dans le marbre. Elle dépend des données et nous ne sommes pas enfermés dans une quelconque voie particulière en termes de politique. Nos – vous savez, comme vous le dites, les données ne se sont pas particulièrement renforcées. Je – Il y a toujours des discussions autour des données, trimestre après trimestre. Mais nous n’avons pas changé de point de vue sur les perspectives. Nous pensons que nous sommes sur la même trajectoire, et non – nous n’avons pas enjolivé les perspectives, ni des prévisions de croissance plus rapides. Nous pensons être sur la même trajectoire que ce que nous avions prévu, mais celle implique un renforcement progressif du marché du travail.
Tout comme en 2008, la Réserve fédérale ne comprend pas vraiment ce qui se passe au niveau de la conjoncture économique. A cette époque, Ben Bernanke qui était le président de la Réserve fédérale assurait a tout le monde qu’une récession n’allait pas arriver, mais alors qu’il faisait cette déclaration, l’Amérique vivait déjà une récession.
Et comme je l’ai dit précédemment, je ne serais pas surpris si on annonçait finalement que la croissance du PIB était négative pour le premier trimestre 2017.
Que cela arrive maintenant ou plus tard, de toute façon l’économie américaine se dirige vers une nouvelle récession, et la Réserve fédérale vient de nous donner un sérieux coup de pouce.
La Fed n’a-t-elle aucune idée de la situation dans laquelle se trouve l’économie américaine ? Ou serait-il possible qu’elle décide de relever les taux dans le seul but de nuire à Donald Trump ?
Je n’ai pas la réponse à cette question, mais de toute évidence, il se passe actuellement quelque chose de très bizarre…
Source: theeconomiccollapseblog – Lire les précédents articles de Michael Snyder
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Tout est sous contrôle pour l’instant. Rien ne bougera en 2017
2021.
Optimiste
macron à gauche !!! l’oeil de blythe masters à droite!!!
Étrange revirement de la FED !!!
Aucune augmentation durant la fin de la présidence d Obama et là Bing!!!
Il y a là peut-être une volonté de lui faire porter le chapeau, non ..?