Les commentateurs semblent divisés en trois camps : ceux qui voient en Trump la manifestation de nos maux socio-économiques intenses, ceux qui voient en Trump et ses partisans la cause de tous ces maux, et ceux qui voient en Trump aussi bien la manifestation que la cause de ces maux.
Je pense qu’ils passent à côté de l’essentiel, à savoir la superposition de crises qui se développent depuis cette décennie, c’est-à-dire les retours en baisse d’une dette qui explose, la démographie d’une population vieillissante, l’érosion du contrat social et la grande désunion qui règne parmi les élites politiques. Ces crises continueront d’empirer et de s’alimenter les unes les autres, peu importe qui est au pouvoir.
L’analyse historique semble partagée entre le récit du Grand Homme/Femme, qui estime que ce sont les individus qui font l’histoire, et le récit des Grandes Forces/La Loi Économique, qui estime que les individus jouent un rôle secondaire par rapport aux grandes forces qui s’exercent en dehors du contrôle de toute personne ou groupe.
Donc si la pensée dominante voit dans le président Lincoln le personnage principal de la guerre de Sécession (son élection a provoqué la sécession du Sud), l’opinion qui fait prévaloir les Grandes Forces estime que Lincoln ne fut que l’étincelle qui mit le feu aux poudres d’un conflit devenu inévitable bien avant l’élection de 1860.
Les frictions entre ces deux récits sont utiles, vu que l’histoire ne peut être simplement résumée à la décision d’individus ou à des forces exerçant leur pouvoir (la météo, la pénurie de ressources, une crise financière, des motifs géopolitiques, des catastrophes, la démographie, etc.). Ces deux dynamiques exercent tour à tour leur influence pour modeler l’histoire.
Les individus comptent, mais ils ne peuvent repousser indéfiniment les crises structurelles.
Ce qui nous amène à Trump. Le statu quo est en train d’imploser pour des raisons profondément structurelles : des promesses ont été faites lorsque la croissance était robuste, la dette peu élevée, l’énergie bon marché et abondante tandis que la population active était bien plus nombreuse que celle qui dépendait de l’État pour vivre (chômage, retraites et autres aides sociales). Les promesses qui ont été faites hier ne sont plus tenables aujourd’hui, peu importe qui est au pouvoir.
Voici d’où viendra probablement la prochaine crise financière…
Jean-Michel Naulot: « La crise financière de 2008 était un avertissement, la prochaine crise sera encore pire ! »
Il n’est pas possible de saigner un navet, ceux qui affirment que c’est possible ne font qu’exacerber les crises à venir avec leurs dénis et leurs rêves.
Cela fait 10 ans que je parle de ces crises qui se développent petit à petit et qui sont inévitables. Malgré l’illusion d’une croissance molle et le maintien du statu quo, sous la surface tout est bien plus fragile qu’il n’y paraît.
offfff y’a que des paroles montrer. es concidération graphiquement avec un analyse technique…
Monsieur Sannat, après posé un diagnostique qui a sa valeur et au vu de la situation actuelle que nous pouvons décrire comme catastrophique, il est bon ensuite de proposer, non pas une solution puisque celle-ci est inexistante, mais plutôt un ensemble de conseils autant pour la population que pour le personnel politique et, ce, à tous les niveaux.
Vous vous seriez entendu, moi pas, chacun à l’écoute qu’il peut et la mienne est naturellement réduite.
Certes, diverses personnalités en proposent, mais cela ne concerne que les personnes ayant de la fortune, même réduite.
Mais ce n’est pas le cas de l’immense majorité des gens, vous en conviendrez.
Vous savez très bien que ce qui se profile c’est, dans le même temps, l’arrêt du commerce international et de la circulation de la monnaie, ces deux phénomènes étant intimement liés.
Or, autant les pays occidentaux ne pourrons survivre que du peu qu’ils produisent, et encore, là où l’agriculture est exsangue la disette, voire la famine se profilera, autant les pays non-occidentaux ne pourront que se nourrir qu’à la condition que leur agriculture ne soit pas trop spécialisée, le pays producteur seulement de bananes ou de graines de cacaotier n’aura que ça à offrir à sa population, à la bonne heure.
Pour les particuliers, la solution est simple, il faut que chacun fasse ses réserves et prépare son jardin, solutions différentes suivant les nations, bien entendu.
Mais cela ne peut se faire que sur un temps limité et vous comprendrez facilement qu’ensuite ce sera à la puissance publique de prendre le relai.
Mais pour cela, encore faudrait-il que vous vous rapprochiez au mieux de la dite-puissance, du-moins de ses représentants desquels vous serez sûr d’avoir une oreille attentive, auprès de certains des candidats aux prochaines élections présidentielles françaises, par exemple.
Comment imaginer que vous n’ayez pas l’entregent nécessaire pour cela.
Moi je ne peux pas faire grand chose en raison même de mon statut social, vous, vous pouvez infiniment faire plus.
Vous le dites vous-même, l’heure est grave et la situation entre dans l’urgence, même si l’avènement d’une telle catastrophe ne peut aucunement se dater, dans la semaine qui vient ou dans un an, voire plus, qui peut l’affirmer.
Même les plus grosses fortunes seront atteintes par l’énorme tsunami financier qui vient et seul le politique peut en réduire les effets désastreux.
N’oubliez pas, Monsieur Sannat, que si la grippe H1N1 qui frappa le monde entier à la sortie de la première guerre mondiale, dite espagnole, tua autant le petit que le grand.
Alors que dire d’un effondrement économique systémique de grande ampleur d’ordre catastrophique?
avec le temps, avec le temps va tout s’en va…….
Que cette société crève