Le marché de la dette européen s’est globalement tendu ce mercredi, quoique plus modestement dans les pays les plus fragiles de la zone euro, les investisseurs restant fébriles avant le premier tour de l’élection présidentielle française.
« On est quand même à quatre jours de l’élection présidentielle française avec des sondages qui sont très serrés, donc ce que l’on regarde essentiellement, c’est l’écart des rendements (spread) entre le taux à dix ans allemand et le taux à dix ans français », a expliqué à l’AFP Laurent Geronimi, directeur de la gestion taux de Swiss Life Banque Privée.
Cet écart reste relativement stable, autour de 70 points de base (0,70 point de pourcentage), a-t-il fait remarquer, estimant que rien ne justifiait réellement la tension sur le taux allemand, si ce n’est un rattrapage par rapport à la veille, date à laquelle il avait nettement baissé.
L’écart entre les taux de rendement français et allemand « n’est pas plus élevé que d’habitude malgré la situation historique » avec quatre candidats dans un mouchoir de poche, « parce qu’on est quand même dans un contexte aujourd’hui où la banque centrale européenne (BCE) mène toujours une politique d’achat des emprunts d’Etat », a ajouté M. Geronimi.