« Cette dette est illégale », « dictature coloniale » chantent en espagnol les étudiants de l’université de Porto Rico sur l’avenue qu’ils viennent de bloquer. Derrière les rythmes afro-caribéens perce l’indignation face à la faillite de leur île, une « Grèce des Caraïbes » soumise aux consignes de Washington pour se relever.
« Ils viennent couper dans le secteur public pour donner les fonds aux grands créanciers et payer une dette dont on ne sait même pas si elle est légitime », dénonce Mariana del Alba.
Dans la chaleur déjà lourde du petit matin, l’étudiante en droit de 27 ans désigne le bâtiment où se trouve réunie la commission chargée par Washington de superviser le redressement des finances de Porto Rico, territoire américain croulant sous 74 milliards de dollars de dette.
Une main-mise insupportable aux yeux de nombreux Portoricains, qui portent fièrement leur identité culturelle, dans la langue, la gastronomie, la musique et jusque dans leurs tatouages.
Comme en Grèce, où l’arrivée de « la troïka » avait révulsé une grande partie de la population, emprunts à tout va et accusations de corruption ont longtemps cohabité sous les palmiers de Porto Rico. Jusqu’à l’explosion. Mais à la différence du pays méditerranéen, Porto Rico n’est pas indépendante.
Ancienne colonie espagnole devenue territoire américain à la fin du XIXe siècle, l’île de 3,5 millions d’habitants dispose de son propre gouvernement, sous un statut d’Etat libre associé aux Etats-Unis. Dimanche, les habitants sont appelés à se prononcer sur cette relation, dans un référendum non-contraignant.
Mord de rire, comme les Algériens sous l’empire Français (3 francs investis pour seulement 2 en retour…); ils ont bénéficié des largesses de la métropole.
Ils faut que les Américains les dégagent du jour au lendemain comme des malpropres tous ces profiteurs.
On ne peut pas impunément cracher dans la soupe c’est comme mordre la main qui vous nourrit!