Ne vous inquiétez pas car même si les chiffres de l’emploi américain sont épouvantables, les médias continuent d’expliquer que l’économie américaine se portera mieux dans les prochains mois. Selon le département du travail américain, l’économie américaine a détruit 33 000 emplois en septembre. C’est la première baisse mensuelle en 7 ans et, comme vous le verrez plus loin, 2017 s’annonce déjà comme étant l’année la plus faible en termes de croissance d’emploi et ce depuis au moins 5 ans. Cependant, le département du travail américain insiste sur le fait que le ralentissement du mois de septembre a été causé par les ouragans Harvey au Texas et Irma en Floride fin août et début septembre, et nous garanti que tout ira mieux d’ici peu.
Les économistes anticipaient la création de 80 000 postes le mois dernier et pour suivre la croissance démographique, l’Amérique doit créer 150 000 emplois chaque mois. Ce chiffre de -33 000 est donc une énorme déception.
Mais alors que l’Amérique a perdu 33 000 emplois le mois dernier, le département du travail américain a indiqué que le taux de chômage avait baissé passant de 4,4% à 4,2%.
Oui, je sais que cela n’a absolument aucun sens, mais c’est ce qu’ils nous disent.
Peut-être que si plusieurs volcans entraient en éruption aux Etats-Unis, que des terroristes faisaient exploser une bombe dans l’une de ses grandes villes et que Godzilla envahissait la côte ouest le mois prochain, alors le taux de chômage tomberait à zéro.
Bien sûr, je fais de l’humour, mais je veux simplement souligner l’absurdité de ce qu’on nous explique. Dans la situation actuelle, voir un taux de chômage officiel à un plus bas de 16 ans est tout simplement impossible.
Peut-être que le mois de septembre deviendra en quelque sorte à une anomalie historique. Mais comme je l’ai mentionné précédemment, ce à quoi nous assistons depuis des mois s’inscrit dans une tendance plus générale. Selon CNBC, nous faisons face à «la plus faible croissance de l’emploi depuis au moins cinq ans»…
En plus de ce mauvais chiffre du mois de septembre, le nombre de créations d’emploi au cours du mois de juillet a été révisé en forte baisse passant ainsi de 189 000 à 138 000, alors que celui du mois d’août a été révisé à la hausse passant de 156 000 à 169 000. Au final, 2017 est l’année la plus faible en termes de croissance d’emploi depuis au moins cinq ans.
Penchons-nous un moment sur ce problème.
L’emploi n’est pas en plein essor. En fait, on a jamais vu une croissance aussi faible « depuis au moins cinq ans ». On assiste à un ralentissement économique, et pourtant, la plupart des gens n’ont aucune idée de ce qui se passe actuellement.
Et permettez-moi de partager quelque chose avec vous. Le graphique ci-dessous nous montre la durée moyenne du chômage depuis la fin des années 1940…
Ce graphique montre que les américains restent beaucoup plus longtemps au chômage aujourd’hui qu’il y a quelques années, mais je souhaite que vous accordiez une attention particulière à la toute fin de ce graphique.
La durée du chômage commence à augmenter de façon assez spectaculaire, et c’est un signe très inquiétant pour l’économie américaine en général, car un bond de ce type correspond presque toujours à une récession.
Mais le département du travail américain raconte qu’il n’y a rien à craindre. En fait, pour expliquer les mauvais chiffres du mois dernier, le département du travail américain pointent du doigt les ouragans Harvey et Irma…
Notre analyse suggère que l’un des effets de ces ouragans a été la réduction du nombre total de salariés non agricoles inscrits au chômage en septembre. Il n’y a eu aucun effet perceptible sur le taux de chômage national. Aucune modification n’a été apportée à l’établissement ou aux procédures d’estimation de l’enquête sur les ménages pour les chiffres du mois de septembre. Pour les deux enquêtes, les taux collectés se sont globalement situés dans des fourchettes normales, que ce soit à l’échelle nationale et dans les états touchés. Dans l’établissement de cette enquête, les employés qui ne sont pas payés au cours de la période de paie (incluant le 12 du mois) ne sont pas comptés comme salariés. Dans le sondage auprès des ménages, les personnes occupant un emploi sont comptées comme salariées, même si elles ne sont pas au travail durant toute la semaine de référence de l’enquête (la semaine à compter du 12 du mois), qu’elles soient ou non payées. Dans les deux enquêtes, les estimations ne tiennent pas compte de Porto Rico ni des Îles Vierges américaines.
Et pendant ce temps là, les médias nous citent, certains experts qui nous garantissent que «le marché du travail se porte bien»…
« Malgré un recul du nombre d’emplois, il est cependant on ne peut plus clair que le marché du travail demeure solide », note l’économiste Joel Naroff, de Naroff Economics Advisors.
Le taux de chômage, qui est calculé à partir d’une enquête différente de celle qui permet d’obtenir les principaux totaux, a baissé. C’est parce que l’augmentation du nombre de personnes employées a dépassé l’augmentation de la population active, ce qui comprend les personnes qui travaillent et recherchent un emploi. Dans cette enquête sur les ménages, les salariés sont comptés comme employés, même s’ils étaient temporairement inactifs durant les ouragans.
J’espère qu’ils ont raison.
Les moments de bohneur sont à nouveau revenus et un boom économique se profile.
Malheureusement, les tendances à plus long terme racontent une histoire complètement différente. L’infrastructure économique américaine a été éviscérée. Les Etats-Unis ont délocalisé des millions d’emplois bien rémunérés à l’étranger, la classe moyenne est en train de disparaître lentement et nous vivons la dernière phase de la plus grande bulle d’endettement de toute l’histoire de l’humanité.
Les familles Américaines sont économiquement ruinées. 19 points clés Au cours de ces 10 dernières années, l’économie américaine a autant progressé que durant les années 1930
L’Amérique a pu maintenir son train de vie confortable sur une aussi longue période parce qu’elle a emprunté des montants astronomiques d’argent mois après mois. Mais aucune bulle d’endettement ne dure éternellement. Elles finissent toutes par éclater et celle-ci ne fera pas exception non plus..
Cette fausse prospérité alimentée par un endettement sans précédent n’est une énorme illusion temporaire, et lorsque ce mirage s’effondrera, les conséquences seront alors dévastatrices et dépasseront de loin en intensité toutes les crises que nous avons pu connaître au cours de l’histoire moderne.
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Source: theeconomiccollapseblog – Lire les précédents articles de Michael Snyder
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Le taux de pauvreté me paraît plus éclairant que le taux de chômage, puisqu’un boulot aux petits revenus est de même nature qu’un R.S.A., soit avoir sur soi juste de quoi survivre, et encore.
Or, un maigre pécule mensuel ne permet juste que d’acheter le stricte nécessaire, ce qui ne peut, si cela s’étend à une large part de la population, réellement faire fonctionner la machinerie économique.
idem
Le taux de pauvreté est plus significatif. En effet, très bonne remarque Theuric !
le début de la fin. Aux abris