Altice s’appuie sur la dette pour conquérir un marché des télécoms très contrôlé par l’Etat — les résultats ne sont pas au rendez-vous.
Il y a moins d’appétit pour la dette sur les marchés financiers depuis quelque temps.
Les obligations risquées américaines, dites high yield ou junk bonds, chutent depuis presqu’un mois maintenant.
Certains commencent à s’inquiéter des marchés soutenus par la dette, comme celui de l’automobile aux Etats-Unis.
Les ventes de Véhicules U.S plongent & l’endettement des américains n’a jamais été aussi important La prochaine crise des subprimes est déjà là. 12 faits montrent que le secteur automobile U.S est au bord du gouffre
Bloomberg :
« Les défauts sur les crédits auto subprime approchent un niveau de crise chez les prêteurs indépendants des banques. »
Il s’agit de crédits accordés par des concessionnaires ou des organismes spécialisés qui portent sur 200 Mds$.
Inquiétudes aussi en Chine qui a embrassé le « créditisme ». Selon ce système (qui n’a rien à voir avec le capitalisme), une banque prête de l’argent qui n’existe pas et se rembourse sur les futurs profits. La croissance de la Chine repose sur la croissance du crédit et non pas sur la rentabilité de son économie.
A l’inverse, dans un système vraiment capitaliste, une banque prête de l’argent adossé à de l’épargne existante qui s’est constituée grâce à la profitabilité d’anciens projets.
Faute de bénéfices, les investisseurs commencent à hésiter et les marchés actions sont en recul presque partout dans le monde.
Des obligations aux actions : les entreprises endettées ont moins la cote
Altice, une société emblématique du créditisme, dévisse en bourse. Altice opère dans le secteur des télécoms miné par le capitalisme de copinage et d’Etat, un capitalisme qui multiplie les réglementations, les taxations, les subventions, les sourcilleuses autorités de contrôle, les licences accordées par l’Etat, etc.
Altice s’est appuyée sur la dette pour prendre des parts du marché des télécommunications mais les résultats de SFR déçoivent. Du coup, les analystes commencent à regarder avec effroi les 50 Mds€ de dette. Certes les échéances de remboursement du principal commencent seulement en 2022 et les intérêts de la dette ne coûtent en 2017 que 1 Md€, un taux d’ami…
Mais la peur commence à se réveiller.
Certains actionnaires vendent.
Depuis le début du mois de novembre, l’action a perdu plus de 40% de sa valeur.
Quand les profits ne sont pas au rendez-vous, le créditisme a une botte secrète : le refinancement des prêts à des taux encore plus faibles. Mais lorsque même à des taux les plus bas que l’histoire de la finance ait jamais connu, les profits ne sont toujours pas là, il faut bien acter des pertes.
Philippe Béchade: Personne ne réalise vraiment que la croissance continue d’être achetée à crédit Olivier Delamarche: « On essaie de vous vendre une croissance qui n’existe pas. Elle est achetée à crédit ! »
Aucune importance, me direz-vous, puisque l’argent n’existait pas !
Faux. Vous paierez, nous paierons, sous forme d’impôts à venir pour secourir les banques qui ont prêté à Altice, de taux zéro ou négatif de votre épargne, car la Banque centrale européenne se livrera à de nouvelles « opérations monétaires » pour éviter la débâcle de cette monstrueuse bulle de crédit. Altice, le Crédit Lyonnais en son temps, Areva, Edf… C’est toujours la même histoire, emballée un peu différemment.
Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit
Source: la-chronique-agora
Simone Wapler est directrice éditoriale des publications Agora, spécialisées dans les analyses et conseils financiers. Ingénieur de formation, elle a quitté les laboratoires pour les marchés financiers et vécu l’éclatement de la bulle internet. Grâce à son expertise, elle sert aujourd’hui, non pas la cause des multinationales ou des banquiers, mais celle des particuliers.
Elle a publié « Pourquoi la France va faire faillite » (2012), « Comment l’État va faire main basse sur votre argent » (2013), « Pouvez-vous faire confiance à votre banque ? » (2014) et « La fabrique de pauvres » (2015) aux Éditions Ixelles.
Il y a un qui rigole . il va racheté SFR au quart du prix qu il a vendu .
c est pour ça qu il ne fait pas d OPA sur ubisoft. Il attend la débâcle . pour achète a prix cassé . un vrai renard.
Il y a une solution avec 50 millions d euro et un équipe d’ingénieur . en 12 mois . il rembourse sa dette 52 milliards . avec la plateforme numérique et médiatique
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« dans un système vraiment capitaliste, une banque prête de l’argent adossé à de l’épargne existante qui s’est constituée grâce à la profitabilité d’anciens projets. »Cette affirmation est à la fois vraie et fausse.
L’épargne, ça n’existe pas à proprement parler. Par définition, en dehors de la thésaurisation stérile, toute épargne est déjà investie, même les comptes les plus liquides. Appliquée strictement, une vision étriquée de l’épargne et de la monnaie signifie qu’investir dans un nouvel actif implique forcément de désinvestir d’un actif plus ancien et potentiellement moins rentable. C’est une impasse économique car tout nouveau projet plus rentable ne peut se financer que par la baisse de rentabilité au moins équivalente des anciens projets. La croissance devient impossible. Il y a juste déplacement d’un stock figé de richesses. Dans cette vision malsaine, les entrepreneurs sont entièrement soumis à ceux qui possèdent la monnaie mais pas l’esprit d’entreprendre. La société se fige. Découragés, les entrepreneurs cessent d’entreprendre.
Sans impression monétaire, il n’y a pas de croissance. L’impression monétaire est bienfaisante à condition d’être limitée, égale ou proche de la croissance réelle en volume. Inférieure ou supérieure, il y a déflation ou inflation monétaire, les deux maux de l’économie. Attention à ne pas confondre les mauvais phénomènes monétaires, provoqués par les hommes de l’Etat irresponsables, avec la bonne déflation liée aux gains de productivité des bons actifs. Cette déflation là est compensée par une inflation monétaire saine, précisément celle qui a servi à financer les gains de productivité des bons actifs. Quand on la laisse faire sans la forcer, contrairement à aujourd’hui où les déviances monétaires des banquiers centraux et des Etats, assoiffés de richesses qu’ils sont par nature incapables de produire, détruisent les économies, l’économie tend en permanence vers son équilibre harmonieux.
Si on veut de la croissance, il faut un minimum d’impression monétaire, ni trop ni trop peu. Voilà l’essence d’un vrai système capitaliste, harmonieux, sain et équilibré.
« les intérêts de la dette ne coûtent en 2017 que 1 Md€ »
C’est de la pure folie.
Ceci dit ça va permettre à Drahi de justifier les licenciements prévus de longue date chez SFR mais jusqu’ici repoussés.
Racheter ses concurrent pour mieux les faire fermer… La bonne vielle stratégie.
C’est quand que cette bande d’enfoirée va être derrière les barreaux ?
Quand les gens arrêteront de voter Macron parce qu’il se rend au mémorial de la déportation juste avant le 2eme tour des élections présidentielles avec une kippa sur la tête à nous prendre pour des cons !!! Cela a fait hurler Maitre Gilles-William Goldnadel, et à juste titre !
Mais bon, les symboles ont la vie dure et continuent à fonctionner comme sur des roulettes, et les idées reçues aussi d’ailleurs ! Je peux le constater parfaitement pour le cas du Venezuela sans problème : Surtout éviter à tout prix le pragmatisme, la réflexion, et se contenter de sa petite idéologie bien confortable arrangée à la sauce des nécessités du thème du moment !
Vous avez dit manichéen ?!
Channy le dit parfaitement : Capitalisme de copinage et d’Etat… Je rajouterai association de coquins, avec un type qui n’est même pas français en plus !
Les futurs chômeurs venant du groupe Siemens : « -EN STAGE », a dit Manu alors qu’il mettait la table à l’Elysée pour fêter la venue d’Hariri tout en discutant avec la jolie et élégante Brigitte…
Saludos
« Capitalisme de copinage et d’Etat » Sauf que l’État s’était initialement opposé à Altice.
Ah bon ! Et bien tu nous expliques s’il te plait !
C’était encore l’époque ou Arnaud Montebourg voulait que ꜱꜰʀ se fasse racheter par Orange plutôt qu’Altice au niveau des investissements dans la fibre (Des conséquences comme l’abandon de l’idée de fournir le haut débit dans le quartier où j’habite qui avait été attribué à ꜱꜰʀ).
Après, j’ai bien dit « initialement ».
Mais Montebourg a fait long feu !!!
Merci pour ta réponse. 😉
@Mais Montebourg a fait long feu »
Comme le sera la promesse d’Altice de poser la Fibre partout dans le pays
La promesse d’Altice a fait long feu comme celle de Montebourg de ne pas vendre SFR à Drahi. Il faut dire que sitôt arrivé au ministère de l’économie Macron a autorisé la vente d’SFR à … Drahi qui l’a en retour bien « récompensé » en soutien sur BFM, Libération, l’Express en soutenant sa campagne de manière éhontée.
Il dise fibre. Mais il veulent signifier câble !
C’est à dire le truc qui ne permet un débit en upload pour faire de une visio conférence sérieuse (full ʜᴅ et fluide), ou de faire du télétravail avec des machines virtuelles.
Pour ma part, l’idée de fibré les logements en aériens a été abandonné dans mon quartier depuis le rachat de ꜱꜰʀ.
Macron prévoit l’abandon du très haut débit pour le seul haut débit auquel j’ai déjà officiellement déjà accès à travers la lointaine antenne 3G de mon opérateur mobile (pour une consommation ᴀᴅꜱʟ minimal de 160Go par mois).
Si la note est dégradé les fond de pension vendront les actions ils sont obligés .sa peut aller très vite .
@Altice opère dans le secteur des télécoms miné par le capitalisme de copinage et d’Etat
Ah bon pourtant Altice a bien « copiné » chez nous..les copains souvent ex ou futurs politocards ne renverraient pas l’ascenseur?
@Altice, le Crédit Lyonnais en son temps
Rappelez nous qui a payé la note du crédit lyonnais,aucun doute qu il en sera de même pour Altice si cela dégénère