Officiellement, trois grands banquiers centraux resserrent le robinet monétaire. Que va devenir la plus grande bulle de l’histoire financière ?
Durant trois décennies, les banques centrales du monde ont travaillé avec ardeur, suant pour soutirer de plus en plus d’argent numérique d’une économie en panne. Elles apportèrent plus de 20 000 milliards de dollars… une somme colossale.
C’est le passé. C’est ce qui amena un Dow Jones à quasiment 25 000 points, un Amazon à plus de 1 100 $ le titre et un bitcoin à 14 000 $.
Notre sujet d’aujourd’hui est de voir ce que cela pourrait donner à l’avenir.
L’explosion en raison d’une fièvre de création monétaire, d’emprunts, de dépenses et de dettes, semble à l’horizon. Les quatre principales économies du monde s’apprêtent à connaitre ce sort : Shinzo Abe a été réélu au Japon, l’Europe est toujours sous le charme de Mario Draghi et sa politique du « coûte que coûte ». Aux Etats-Unis, Donald J. Trump se tient prêt à suivre la volonté du Deep State. La Chine n’a d’autres choix que d’injecter plus de liquidités et de crédits, car maintenant toute son économie en dépend. Récemment, nous avons pu lire que le gouvernement chinois achetait près d’un quart des appartements neufs pour soutenir directement le marché immobilier.
Lorsque le temps viendra, ce feu d’artifice sera sans doute à l’image de ce que Ludwig von Mises avait en tête lorsqu’il décrivait un « crack up boom », un krach explosif , sorte de frénésie nerveuse avant l’effondrement.
Mais d’abord, regardons l’état du boom.
Une hausse surnaturelle des marchés actions
Les marchés actions n’ont fait que croître ces huit dernières années. D’où provient cette pression à l’achat ? En 2009, les gens n’avaient-ils pas déjà suffisamment d’actions ? Aspiraient-ils à en avoir plus ? Ou ont-ils gagné tant d’argent et économisé tant… grâce à des gains et des salaires en hausses produits par l’économie réelle… qu’ils ont fini avec des milliards d’argent à placer ? Non, rien de tout cela.
Au lieu de cela, l’argent provenait des banques centrales. Mario Draghi a injecté 70 Mds$ par mois dans les marchés financiers mondiaux. Le Japon y ajouta en plus 30 Mds$ et la Chine apporta au cours des deux dernières années, 8 000 Mds$ de dette (de l’argent sorti de nulle part).
Bien sûr, tous croient avec ferveur et sans questionnement en la Théorie de la Relance, tout comme ils crurent en la virginité de la Vierge ou à la Prohibition. Lorsque les choses iront mal, nous sommes persuadés que les autorités mettront en marche la planche à billets électroniques afin de trouver encore plus d’argent et de crédit que la planète n’en a jamais vu.
En 10 ans, les six plus grandes banques centrales ont imprimé des montants d’argent sans précédent ! Shootée aux liquidités des banques centrales, la capitalisation boursière mondiale vient d’atteindre un nouveau record absolu !
Mais le cours des événements est encore calme et les autorités ne sont pas totalement stupides. Elles sont conscientes d’avoir planté leur tente dans l’équivalent monétaire du Bangladesh avec seulement quelques centimètres de hauteur les séparant du niveau de la mer.
Des tentatives de barrages, sauf au Japon
A l’exception de Hiroki Kuroda au Japon, ils sont impatients d’aller plus loin, d’augmenter les taux afin de pouvoir les rabaisser à la prochaine crise.
Même Mario Draghi veut mettre en place sa propre digue. Dans Bloomberg :
« A partir de janvier, la BCE va mettre un terme à l’un de ses outils les plus controversés en réduisant les achats mensuels de dette publique et privée à 30 Mds€ soit la moitié du rythme actuel. Le changement d’orientation intervient six ans après la présidence de M. Draghi, une nouvelle phase après ses actions sans précédent visant à empêcher la désintégration de la Zone euro et à éviter la déflation.
Le QE sera à nouveau étendu si nécessaire, ne serait-ce que pour l’arrêter en douceur et pourra représenter au total au moins 2 550 Mds€. »
En Chine, au cours des deux dernières années, l’explosion du crédit a été stupéfiante avec une dette qui augmente trois fois plus vite que l’économie. Cette expansion aurait une cause spécifique unique. Les raisons en seraient politiques, suggère notre collègue David Stockman. Le but était de nourrir abondamment la chaudière de la locomotive de l’économie et qu’elle continue sa course pour le couronnement de son président Xi Jinping : « le dirigeant chinois le plus puissant depuis Mao ».
« Pékin a ouvert les robinets du crédit comme jamais auparavant.
[Mais] maintenant que M. Xi a été érigé en dirigeant le plus puissant de la Chine depuis Mao, la bureaucratie et ses planificateurs sont déjà retourné à une tâche beaucoup moins agréable. Celle-ci consiste à trouver un moyen de ralentir la croissance du crédit et l’économie déséquilibrée qui en découle, avant qu’elle ne s’effondre sur la tête du parti communiste chinois. Le couvert est déjà mis pour une récession. »
En bref, nous assistons à un grand désengagement de la dette de la part de la Chine, un mouvement de freinage qui se fera sentir à l’échelle mondiale et qui commencera sérieusement après le 19e congrès du parti. Ce désengagement affaiblira considérablement l’économie mondiale et les profits des entreprises. Tout ceci ne doit pas être pris à la légère.
Pendant ce temps, aux Etats-Unis, la Fed annonce que tant que le soleil brille elle réduira la masse monétaire mondiale.
Voyons voir…
Xi resserre le robinet du crédit. Draghi et Yellen aussi.
Ils sont en train de renverser la politique qu’une génération d’investisseurs, d’entreprises et de ménages a tenue pour acquise.
« D’acheteur » ils vont passer à « vendeur », de l’assouplissement monétaire ils vont aller vers le resserrement.
Hmmm…que va-t-il se produire avec la gigantesque bulle qu’ils ont créée ?
Nous verrons…
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Source: la-chronique-agora
Bill Bonner est le fondateur d’AGORA, le plus large réseau d’entreprises indépendantes de presse spécialisée au monde.
En 1978, depuis sa ville natale, Baltimore (Maryland, Etats-Unis), Bill Bonner a voulu développer un « marché » (« Agora » en grec) des idées. Pas de l’information homogénéisée telle que les médias grand public relayent sur nos écrans et journaux, mais une source d’idées diverses avec des opinions et des avis originaux, alternatifs et surtout utiles. Bill a à cœur d’aider les lecteurs à mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent, et à agir dans en conséquence. Que ce soit en matière de géopolitique, de macro-économie ou tout simplement le domaine de l’épargne, Bill incite ses lecteurs à cultiver un esprit vif et anticonformiste.
Bill a également co-écrit des livres qui ont tous figuré dans la liste des best-sellers du New York Times et du Wall Street Journal : L’inéluctable faillite de l’économie américaine (2004), L’Empire des dettes. À l’aube d’une crise économique épique (2006) et Le Nouvel Empire des dettes. Grandeur et décadence d’une bulle financière épique (2010).
Egon Von Greyerz: « Les raisons d’investir dans l’or et l’argent physique »
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le chaos à venir
Donc , aucune raison d.acheter des métaux ???
Au contraire vous avez toutes les raisons d’en acheter ! L’or est l’assurance ultime contre les risques financiers.
Jamais on ne permettra un effondrement soudain. Leur fameux crack du jour au lendemain annoncé depuis une décennie, je n’y crois plus. Les banques centrales coordonnent leurs actions.
Y a une décennie, nous étions déjà en plein krach. Mais depuis, la reprise est là… la croissance de l’endettement atteint les stratosphères, les banques centrales injectent des tombereaux de liquidités sur les marchés qui n’ont jamais été autant survalorisés de toute l’histoire. Il y a des bulles sur quasiment l’ensemble des classes d’actifs. Oui, dans la bêtise, elles se coordonnent parfaitement.
Si ce « on » désigne les personnes qui menèrent l’économie mondiale à la quasi catastrophe de 2008, alors vous pouvez être sûr que celle qui vient sera plus terrible encore.
Mais il est vrai que depuis maintenant 5 longues années, voire plus, tout fut entrepris pour en retarder l’échéance.
D’ailleurs, ne vous y trompez pas, la présence de Monseigneur Macron à la magistrature suprême est là dans le même but.
Comme je l’ai montré dans mon commentaire précédent, cet effondrement est déjà là par une désindustrialisation généralisée, soit mondiale.
Or, c’est cette économie réelle, celle des industries, qui se dissout lentement.
Alors nos bons messieurs auront beau coller des rustines sur leurs monnaies et sur leurs banques, nous obliger à ne plus avoir d’argent liquide dans nos poches, nous confisquer nos économies, ça ne changera rien à l’affaire: si vous détruisez les usines, les fabriques, le commerce international par l’appauvrissement des peuples, si vous hyper-produisez de la monnaie à n’en pas pouvoir, vous détruirez inévitablement toute l’économie.
Et un jour, tout s’arrêtera inéluctablement.
Mais je comprend parfaitement que vous puissiez réagir comme cela puisque cette échéance semble s’éloigner.
Si vous voulez comprendre ce qu’il se passe, allez voir ce qui était arrivé aux chevaux du lac Ladoga plongeant dans une eau en surfusion ( https://environnement.savoir.fr/pourquoi-les-chevaux-du-lac-ladoga-ont-ils-peri-dans-les-glaces/ ) et faites le liens avec l’économie internationale.
Eux pensaient que l’eau liquide refroidit rapidement ne peut pas se transformer aussitôt en glace.
Cette vidéo est encore plus parlante: ( https://www.youtube.com/watch?v=zAS_CvLbSsc ).
Les banquiers tiennent un autre discours, normal ne direz vous, mais depuis le temps que ça devrait s’effondrer…
Il n’y aura pas d’explosion…juste une lente recession a la japonaise…
Personne ne peut savoir…. Sinon, ce serait si simple.
Personne ne veut que la fête se termine…et pour celà on sera ebouillante lentement…C’est déjà le cas : tout augmente, sauf les salaires.
Ahcene Mouheb Que personne ne veuille que la fête s’achève c’est une chose mais de là à savoir comment, ça c’est autre chose. Personnellement, je ne m’appelle pas madame Irma. De toute façon, que ce soit lent ou rapide… ce qu’il y a de sûr, c’est que ça ne va pas dans le bon sens.
la réduction du QE est impossible sauf s’ils veulent créer un krach pour faire monter l’or et payer leur dettes après avec l’or ! sinon on se dirige droit vers un scénario pire que 1929 , le plus grave c’est que les gens vont au boulot sans avoir conscience de cela et les gens pensent que tout ira bien ! la prochaine crise sera violente , rapide , destructrice aussi bien au niveau du capital(fin ou limitation du cash) que du travail ( en europe celui qui aura le luxe d’avoir un boulot s’accrochera avec ses dents enfin s’il lui en reste lol ) .
Mjixx, les choses sont plus simples et plus complexes que cela.
En fait, il faut juste partir du principe que ce qui arrive et surviendra ne s’était jamais produit auparavant et, dès lors, pour comprendre notre proche futur, il nous faut partir d’une page blanche.
Contrairement à ce qu’il se dit, nous ne sommes plus endetté parce que toutes les monnaies hyper-produites, sauf le rouble et quelques autres, ne valent plus rien.
Donc si vous avec une dette en bouton de culotte ou en P.Q., cette dette n’aura de valeur que celle des boutons de culotte ou du P.Q.!
Or, les monnaies sont des produit purement électronique, donc informatif, donc virtuelles, ce qui veut dire n’ayant d’existence que potentielle, soit dans cet entre deux existe/n’existe pas.
Contrairement à une monnaie tangible, or, argent, billet, pièce, coquillage, chèque ou autre…, la monnaie électronique n’a pas d’existence réelle tant qu’elle n’est pas matérialisée sous une forme ou une autre, que ce soit l’achat d’un bien ou sous la forme d’une monnaie scripturale ou fiduciaire.
De plus, la valeur d’une monnaie est représentative de la richesse relative du pays émetteur, si ce pays à sa richesse relative qui diminue, surtout par sa désindustrialisation, mais pas seulement, la valeur de sa monnaie se réduira.
Si, en plus, sa masse monétaire s’accroit, la valeur de sa monnaie diminuera dans une proportion égale à sa production.
De plus, cette surproduction monétaire génèrera une inflation égale à la perte de valeur de cette monnaie (il faut plus de monnaie pour acheter quelque chose), inflation qui s’établira là où cette surproduction monétaire est diffusée.
Dans le cas qui nous intéresse, soit notre présent, cette inflation se présente dans les opérations spéculatives, d’où les envolées boursières vertigineuses.
Si cette spéculation s’établit dans les produits de premières nécessités et dans les matières premières, alors, oui, nous devrons faire face à de l’hyper-inflation.
A cette inflation, diffuse pour le particulier et importante pour la spéculation, vient s’y surajouter la déflation due à la désindustrialisation mondiale.
Ce processus déflationniste d’une désindustrialisation est facile à comprendre.
Si, pour une raison ou une autre, les industriels se retrouvent à avoir des difficultés pour vendre, deux phénomènes apparaîtront à cause de la réduction du prix de vente de ce qu’il fabrique:
-L’industriel réduira ses coûts, entre-autre en réduisant son personnel et en faisant baisser les salaires;
-Il fera monter sa confrontation concurrentielle d’avec les autres entreprises pour leur ravir des parts de marchés.
Sinon il disparaîtra.
Si ce phénomène est généralisé, alors il y aura baisses de salaires, monté du chômage, ce qui fera baisser les prix des marchandises, ce qui accentuera la désindustrialisation et la déflation, ce qui accroitra la recherche de baisse de charge des industriels…etc…, ceci menant à une crise économique majeur.
C’est ce qu’il se passe en ce moment même, non pas à l’échelle de la France ou de l’Union-Européenne, mais bien partout dans le monde.
Aujourd’hui, tous les pays qui sont dans la capacité de vivre en autarcie souffriront infiniment moins de ce double effondrement, industriel et monétaire.
Pour en revenir à la dette, celle-ci ne fait qu’accélérer la désindustrialisation internationale, sans plus, en ponctionnant une partie de la valeur ajouté générée par la création de biens, cela en venant se surajouter à la spéculation financière qui, elle, fait augmenter les prix des matières premières et de première nécessité.
Tout compte fait, la crise monétaire n’est pas la cause mais la résultante d’une crise plus discrète, celle de l’industrie mondialisée, qui est en réalité la base de l’économie réelle.
De fait, tous ces savants de l’économie font fausse route, en pensant que seule l’économie monétariste a de l’importance et en croyant que nous devrions rembourser une dette qui, en réalité tangible, n’existe pas.
Déjà parce qu’elle ne s’appuie sur aucune réalité concrète, soit l’économie réelle (industrielle et agricole) des pays au sein de leurs frontières (dont devrait d’abord se faire les échanges marchands), aussi sur une monnaie sans aucune tangibilité concrète puisque seulement virtuelle.
Puisque c’est le tissu industriel international qui est en train de se dissoudre, soit l’économie réelle, cela ne peut que vouloir dire que l’effondrement terminal de cette économie mondialisée ne peut qu’advenir, en entrainant avec elle l’ensemble du système de financiarisation globalisé.
Ce sera donc toutes les fortunes, des petites jusqu’aux plus imposantes, qui disparaîtront.
Vous trouverez ici ( http://nouvelhumanisme.hautetfort.com/archive/2017/09/17/de-la-geopolitique-a-la-geostrategie-le-present-de-la-france-5980618.html ) quelques conseils de mon cru pour traverser au mieux le cataclysme économique qui ne peut pas ne pas survenir.
« Le QE sera à nouveau étendu si nécessaire, ne serait-ce que pour l’arrêter en douceur et pourra représenter au total au moins 2 550 Mds€. »Ben voila,ça ne mange pas de pain:on augmente petitement les taux et si ça ne va pas on inonde de liquidités et on rebaisse les taux après.La seule subtilité est qu’on resserre petitement les taux en assurant les investisseurs qu’ils peuvent continuer a spéculer comme avant car les banques centrales soutiendront toujours les marchés…C’est la seule solution pour s’en sortir mais ça ne peut pas marcher dans un monde surrendetté
Excellent article !
Qui va allumer la meche?