La Zone euro n’a pas implosé malgré ses déséquilibres grandissants. Mais un risque nouveau surgit : celui d’une sécession à l’intérieur d’un pays.
Les pays très endettés du sud (Italie, Espagne, Portugal, Grèce, sans oublier notre pays) qui sortiraient de l’union monétaire et reviendraient à leurs monnaies nationales seraient contraints de faire défaut sur les dettes publiques et privées détenues par les non-résidents des autres Etats de l’Union. Accros au déficit, ils se trouveraient incapables d’emprunter dans leur propre monnaie.
A l’inverse, si des pays tels que l’Allemagne, disposant d’actifs dans les pays du sud, sortaient de la Zone euro, ils devraient alors faire face à des moins-values considérables du fait de la chute de la monnaie européenne contre un nouveau mark allemand. Les banques et assureurs allemands deviendraient vite insolvables.
Voilà pourquoi jusqu’à présent, rien ne s’est produit malgré un déséquilibre croissant comme en témoigne la comptabilité Target (en Mds€).
Target signifie « Trans-European Automated Real-time Gross settlement Express Transfer system », un acronyme ésotérique comme les aiment les eurocrates.
Il s’agit d’une de chambre de compensation électronique dans laquelle les banques commerciales effectuent leurs virements intra-euro au travers de leurs banques centrales. Target mesure les impayés d’un pays à l’autre. Au-dessus de l’horizontale se trouvent les pays à qui les autres doivent de l’argent. En dessous de l’horizontale se trouvent les pays qui doivent de l’argent.
Mais un problème camouflé en fait surgir un autre…
On a vu ces dernières années le renforcement des velléités d’indépendance de régions à l’intérieur de certains pays de la Zone euro : nord de l’Italie ou Flandre belge et, plus près de nous, Catalogne espagnole.
Généralement, il s’agit des régions les plus riches de ces pays, mieux dotées en ressources naturelles, moins endettées et qui rejettent de plus en plus l’idée de solidarité budgétaire et fiscale avec les autres régions du pays.
Charles Sannat: « Voilà pourquoi l’euro va tout simplement mourir » La position créditrice de la Bundesbank explose. Un gouffre pour le reste de l’Europe. L’Euro ne va plus pouvoir tenir.
Dès lors, si l’on pense que les mouvements sécessionnistes vont se renforcer (pourquoi s’affaibliraient-ils, les gens payent-ils moins d’impôts ?) et débouchent sur des indépendances, alors deux types de scénarios sont envisageables.
Ils ont en commun de provoquer pour des raisons différentes de nouvelles déstabilisations de la Zone euro.
Scénario 1. Imaginons une Catalogne qui deviendrait indépendante. On peut imaginer sans mal qu’un remplacement de l’euro par une nouvelle monnaie (en supposant comme conséquence immédiate la sortie de l’UE et donc de fait de la Zone euro) provoquerait sans doute une baisse de 20% à 30% de la nouvelle monnaie vis-à-vis de l’euro ce qui reviendrait :
- à constater des charges de la dette libellée en euro insupportables
- ces charges devenant insupportables, à l’insolvabilité du nouvel Etat – le conduisant à faire défaut sur la dette libellée en euro détenue par les investisseurs non-résidents.
Scénario 2. Supposons là encore que la Catalogne accède à l’indépendance et soit exclue de l’UE et donc de la Zone euro.
Rien ne permet de savoir dans les textes officiels de l’UE si le nouvel Etat reprendrait sa quote-part de la dette publique de l’Espagne (100% du PIB aujourd’hui). L’Espagne connaîtrait alors une grave crise de ses finances publiques et menacerait de nouveau la stabilité de la Zone euro.
Finalement, le vrai danger pour la Zone euro n’est sans doute pas lié au retour des crises des dettes souveraines (type Grèce 2010-2015, Italie 2011 ou Espagne 2012) ou aux risques populistes mais plutôt aux risques sécessionnistes.
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Source: la-chronique-agora
Mory Doré
Mory Doré est un professionnel des marchés financiers depuis plus de 20 ans ayant exercé différentes fonctions dans plusieurs grands groupes bancaires : économiste de marché ; trader et arbitragiste sur produits dérivés de taux d’intérêt ; trésorier et responsable de l’allocation des excédents de fonds propres ; responsable gestion financière.
Aujourd’hui, il est responsable du département des risques financiers dans un grand groupe bancaire mutualiste.
Durant ces 10 dernières années, il est un interlocuteur privilégié de la gestion financière et des risques financiers de son établissement auprès de différentes instances et institutions : commissaires aux comptes, Commission bancaire, Comité d’audit et Comité d’entreprise. Il possède un diplôme de statisticien économiste de l’école nationale de la Statistique et de L’Administration économique ainsi qu’une maîtrise d’Econométrie de l’Université de Bourgogne (Dijon).
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Le mec pas renseigné qui raconte des conneries, qu’il lise les articles de vincent brousseau de l’upr. Lui au moins il connait bien le sujet! Et comment ça, il est impossible d’emprunter si on quitte l’euro!! qu’il retourne à l’école.
Depuis 2009 les articles alarmistes sont réguliers. Tous comme l’once d’or a 10 000 €. Qu’elle connerie d’en avoir acheté j’aurais mieux fait de me gaver d’air liquide. Ça mapprendra a lire n’importe quoi comme l’autre taré de ervon .
Air liquide en 2009, 48€ environ aujourd’hui presque 110 € un bon fois deux en presque 10 ans !
L’or 900$ en 2009, 1360 $ aujourd’hui environ 50 % de hausse, deux fois moins que Air liquide, certes mais après le krach boursier et la planche à billet du $ il est peut-être plus intéressant d’avoir de l’or…
Ce n’est pas parce qu’un pays retourne à son ancienne monnaie que sa dette s’ éteint !!!
L’apparition d’un nouveau pays fait toujours l’objet d’un débat sur les dettes passées. A qui reviennent-elles ? Pas simple…
Sinon, faire défaut sur sa dette est le droit souverain des Etats (en mesure de défendre réellement leur souveraineté). Dans ces cas là, la possession de l’arme nucléaire est un atout non négligeable.
Conclusion : les dettes des Etats ne valent rien, encore moins que la parole des politiciens.
Aussi étrange que cela paraisse, un nouveau pays pourrait reconnaître l’euro comme monnaie légale sans appartenir à l’UE, tout en émettant sa propre monnaie à parité forcée.
Si la Catalogne obtient son indépendance, elle ne sort pas automatiquement de l’UE. En fait, personne n’en sait rien. Le silence gêné des autorités européennes est assourdissant (et énerve passablement le gouvernement à Madrid). Le vide juridique pourrait être comblé par quelques négociations considérant que les traités signés par l’Espagne (au nom de la Catalogne, comme des autres régions espagnoles) sont applicables à la nouvelle Catalogne le temps que celle-ci signe à son tour les mêmes traités.
Enfin, encore une fois, il est faux de prétendre que Target représente un stock de dettes. Il s’agit seulement de flux cumulés de capitaux. Il se trouve que les capitaux cherchent le rendement (surprise). Les capitaux se dirigent en masse vers les pays qui offrent un rendement plus élevé tout en bénéficiant de la même garantie donnée par la BCE à tous les pays membres. Target est une conséquence des déséquilibres européens, pas une cause.
« Si ma tante en avait on l’appellerait mon oncle, et si mon oncle en était on l’appellerait ma tante. En tout bien tout honneur, naturellement. Poil aux organes de remplacement ». Les Pensées (1972) de Pierre Dac
Vous savez, on s’en fiche pas mal de l’indépendance ou pas de la Catalogne. C’est le problème des Catalans et des Espagnols. Ce qui est intéressant en revanche, c’est de faire une analyse des conséquences éventuelles de l’indépendance sans passion, sans idéologie, sans esprit partisan. Dans ces cas là, il y a trois camps : ceux qui sont farouchement pour, ceux qui sont farouchement contre, et ceux qui s’en foutent tout aussi farouchement.
Cause toujours tu m’intéresses! Pour les sceptiques du site, je vis en Catalogne depuis 15 ans et malgré tout ce brouhaha médiatico-politique qui permet de distraire la populasse idéaliste locale et qui a pour objectif de donner le pouvoir à des politiques dits catalans au prix d’une division de la population sans précédent, il n’y a aucune chance que la Catalogne ne devienne indépendante maintenant.