Nous allons peut-être devoir nous habituer à un nouvel acronyme de banque centrale, l’ESB, soit European Safe Bond (Obligation Européenne Sûre), ce qui dans le contexte européen actuel résonne un peu comme un oxymore.
C’est pourtant une idée qui prend la poussière depuis 7 ans dans les bureaux de la BCE. Elle pourrait cependant naître sous la forme d’un nouvel instrument financier. Le projet est porté par un groupe de travail indépendant placé sous la conduite du gouverneur de la Banque centrale d’Irlande, Philip Lane.
Les ESB : mode de fonctionnement
Voici comment le système fonctionnerait. Des institutions publiques ou privées, comme de grosses banques ou le Mécanisme européen de stabilité (le fonds de sauvetage européen), consolideraient la dette souveraine des 19 nations de la zone euro en 3 tranches :
- Une tranche senior, avec des obligations AAA ou juste en dessous ;
- Une tranche junior, composée d’obligations moins bien notées, mais toujours de qualité ;
- Une tranche inférieure, qui rassemblerait les obligations les plus risquées (potentiellement pourries, « junk ») et qui offrirait un rendement de 5 à 6 %.
En bref, ces titres seraient des produits dérivés des obligations souveraines européennes.
Egon Von Greyerz: la bombe des produits dérivés nous conduira à un immense désastre financier « Armes financières de destruction massive »… Les Banques U.S ont 222.000 milliards de $ d’Exposition aux Dérivés
L’idée de base derrière ce plan est de disséminer le risque obligataire de la zone euro. Cette configuration permettrait d’encaisser le défaut d’un pays, ou de plusieurs nations, sans déclencher un effet domino sur tout le système.
Rien de nouveau …
On va continuer à se concurrencer à mort dans le bel espace économique Européen destiné à l’origine à mieux lutter contre la concurrence mondiale (Ce n’est pas moi qui l’ai dit, hein m’sieur !)
Quand je pense aux discours enfiévrés de certains (enfin d’un certain) sur l’unité de l’Union européenne.
En fait on tourne en rond, mais ça on est habitués.
Tellement habitués qu’on ne les écoute plus …
D’ailleurs ils s’en foutent royalement qu’on ne les écoute plus, sauf en période électorale bien sûr.
Et donc, pas besoin de budget commun.
C’est bien ils sont inventifs, au moins ils ont conscience des problèmes mais est ce que les petits épargnants européens verront ou non la grosse ficelle qui est là pour les tondre une fois de plus, seul l’avenir le dira ! dormez bien les petits moutons !
ESB ?
Un prion financier !
Voilà qui n’augure rien de bon pour l’Euroland déjà en décomposition avancée.