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dimanche 20 avril 2025 - 13:16

Nicolas Perrin: La rémunération de l’épargne sans risque va-t-elle bientôt remonter ?

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C’est l’âge de glace pour la rémunération des livrets réglementés et des fonds en euros de l’assurance-vie jusqu’à fin 2020. Sauf si…

Le temps est long. Surtout quand les taux de rendement des principaux instruments d’épargne plébiscités par les Français ne cessent de s’amenuiser. Sans surprise, le gouvernement a annoncé en décembre que le Livret A et le LDDS resteraient figés à 0,75% de rendement jusqu’au 31 janvier 2020, contre 1% si la fameuse formule de calcul avait été appliquée. Votre trésorerie s’en prend donc pour cinq ans de gel au taux le plus bas jamais enregistré par ces placements.

L’assurance-vie termine, quant à elle, l’année en petite forme. En effet, elle affiche une décollecte de 0,5 Md€ en novembre et une collecte du même montant en décembre. Sur l’année, la collecte nette se monte à 7,2 Mds € contre 17 Mds € l’année précédente. Cela représente bien moins que le Livret A et ses 10,24 Mds €. Fin décembre, l’encours des contrats d’assurance-vie se montait à 1 676 Mds €, en progression de 3% sur un an.

Concernant les fonds euros, le cabinet d’études Fact and Figures, présenté dans les médias comme une référence, table sur un rendement moyen de 1,48% en 2017 (contre 1,93% en 2016 selon l’ACPR), le consensus étant à 1,50%. Comme l’année passée, le moins que l’on puisse dire est que les assureurs ne se sont pas bousculés au portillon pour dévoiler leur performance. Il y a encore quelques années, les compagnies d’assurance déboulaient avant même la fin de l’année dans une ambiance « fanfare et trompettes » pour faire la promotion de leurs produits. Désormais, les annonces se font tardives et discrètes.

Voici l’explication apportée par cBanque:

« Leur objectif est désormais d’éviter de sortir du lot. Un rendement trop supérieur à la moyenne risque en effet de gonfler la collecte, ce qui pénaliserait les rendements futurs. Et un rendement trop bas risquerait de faire fuir les clients actuels, que les assureurs veulent conserver en les guidant vers les supports en unités de compte (UC), risqués, plutôt que vers les fonds en euros, sécurisés. »

Il s’agit de la conséquence d’un problème que j’ai régulièrement évoqué dans ces colonnes.

Simone Wapler: Le début de la fin de l’assurance-vie Simone Wapler: Si les taux restent bas, les assurances vie s’écroulent. Si les taux montent, le système bancaire explose

Début février, on ignore donc toujours la moyenne des rendements de 2017. Mais, dans leur immense majorité, les performances annoncées sont à la baisse. Ce sera par ailleurs la dernière année où vous ne devrez retrancher « que » 15,50% de prélèvements sociaux pour connaître le taux de rendement net de votre fonds euros. A partir de 2018 ce sera 17,20%.

Sans compter l’inflation qui a augmenté en 2017.

L’épargne des Français mieux payée que celle des Allemands

Allez, quelques mots tout de même pour vous remonter le moral ! Sachez tout d’abord que quelques rares épargnants auront de bonnes surprises avec des taux en hausse. C’est le cas par exemple chez Monceau Assurances (+0,3% à 2,8% sur le contrat Dynavie). Notez également que de l’autre côté du Rhin, la pilule est bien plus amère. En effet, le taux de rendement réel (c’est-à-dire inflation prise en compte) de l’épargne sans risque est à… -1,27%.

Comme le relève le gérant de fonds actions US Guillaume Nicoulaud, si vous êtes jeune retraité, vous n’avez connu au cours de votre vie qu’une seule tendance au niveau de l’épargne « sans risque » :

La température va-t-elle bientôt remonter ?

Aussi longues soient-elles, toutes les tendances ont une fin. C’est le constat qui avait amené Bill Gross. Cette star de la gestion obligataire a quitté le fonds américain Pimco en septembre 2014, huit mois après Mohamed El-Erian. Ce 9 janvier, Bill Gross a annoncé le début du retournement du marché obligataire. Il le voit devenir baissier après 25 ans de hausse, au travers de la cassure de la tendance sur les taux américains à 5 ans et à 10 ans.

Si la tendance se retourne et que les taux se remettent à monter, votre épargne ne s’en trouvera malheureusement pas mieux rémunérée pour autant. Cela pourrait au contraire être le début de très gros ennuis pour les assureurs, les banques, les Etats et les banques centrales, comme nous l’avons régulièrement expliqué dans ces colonnes.

Le système financier n’est pas en mesure de supporter un retournement du marché obligataire

Aux dernières nouvelles, le Conseil de stabilité financière (ou Financial Stability Board, qui regroupe les régulateurs financiers des pays du G20) liste toujours 30 banques « trop-grosses-pour-faire-faillite » dans son rapport publié au mois de novembre. Trois banques françaises voient leur nom figurer sur cette liste. Il s’agit de BNP Paribas, le Groupe Crédit Agricole et la Société Générale. En cas de faillite ou de crise grave de l’un ou l’autre de ces établissements, l’ensemble du système financier mondial s’en trouverait menacé. Dans cette dernière édition, le groupe BPCE (Banques Populaires Caisses d’Epargne) a été retiré de la liste. Qu’en penser ? Au vu de l’empressement du gouvernement italien à résoudre la crise de la « petite » Monte dei Paschi di Siena l’année passée, croyez-vous vraiment que les choses se passeraient sereinement si BPCE connaissait de pareilles difficultés ?

Pento: « La hausse des taux entraînera un chaos sur l’ensemble des marchés boursiers mondiaux » Michael Pento: « L’éclatement de cette énorme bulle obligataire aura des conséquences dévastatrices »

Le problème n’est d’ailleurs pas spécifiquement italien ou français. Le 18 janvier, le journal allemand Die Welt rappelait que le montant des prêts non performants détenus par les banques européennes se monte à 950 Mds€.

Si la situation s’est un peu améliorée depuis 2016, « on ne sait toujours pas qui va payer »… La BCE ? Il est vrai qu’au fil de ses achats d’actifs d’Etats et d’entreprises zombies, elle commence à prendre l’allure d’une véritable structure de défaisance, d’une bad bank, comme le note Bruno Bertez :

Si l’on ignore donc « qui va payer », on sait en revanche depuis fin octobre que la Commission européenne a enterré son projet de séparation des banques entre activités de détail et activités de marché. Faut-il déplorer cette reculade ou au contraire s’en réjouir ? Cela revient à se demander si l’interventionnisme étatique est en capacité de nous prémunir des crises financières. Question à laquelle nous répondrons dans le prochain article.

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Source: la-chronique-agora


Nicolas-PerrinL’article est de la plume de Nicolas Perrin, l’auteur de l’ouvrage de référence « Investir sur le marché de l’or: Comprendre pour agir » (Editions Franel 2013) et spécialiste de la gestion de patrimoine. Nicolas PERRIN est conseiller en gestion de patrimoine indépendant. Diplômé de l’IEP de Strasbourg, du Collège d’Europe et de l’Université d’Aix-Marseille, il intervient pour les Publications Agora en tant qu’éditorialiste.


Je vous conseille vivement d’écouter ci-dessous la mise en garde d’Egon Von Greyerz sur la situation actuelle et sur l’énorme crise qui se profile.

Fabrice Drouin Ristori: Egon, pouvez-vous nous dire comment vous voyez la situation évoluer à l’avenir ?

Egon Von Greyerz: « Il n’y a pas de solution à ce problème. Le problème est trop grave, comme je l’ai dit; les gouvernements sont en faillite, les dettes augmentent maintenant à un rythme exponentiel, et il n’y a aucune possibilité de réduire les dettes. Tout gouvernement qui essaie de lancer des plans d’austérité se fait immédiatement renvoyer, et même s’il pouvait instaurer ces mesures d’austérité, il est aujourd’hui trop tard. Alors la prochaine étape que je vois, et je crois que cela commencera très bientôt, est que les déficits vont s’accélérer, et donc l’impression monétaire va s’accélérer, et on sera en route vers une dépression hyperinflationniste.

La dette mondiale vient d’atteindre un nouveau sommet historique à 233.000 milliards de dollars Egon Von Greyerz: d’ici peu, les banques centrales vont paniquer et commencer à imprimer plus de monnaie que jamais

Bien sûr, cela pourrait prendre des années, mais je crois que cela va aller plus vite que prévu, parce que le système est très fragile… alors l’impression monétaire, comme je l’ai dit, détruira les monnaies, qui sont toutes à la baisse depuis cent ans; elles ont perdu 97 à 99% par rapport à l’or ces cent dernières années, et elles ont perdu 80% par rapport à l’or ces douze dernières années. Il ne reste plus beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre 100%, ce qui arrivera, et alors l’impression monétaire aura entièrement détruit la valeur des monnaies papier, et c’est ce qui créera de l’hyperinflation.

Egon Von Greyerz: « L’état réel de l’économie mondiale est inquiétant ! » 1971: 100$ permettaient d’acheter un lingot d’Or de 100g – 2016: ces 100$ permettent d’acheter 3g de ce même lingot

Fabrice Drouin Ristori: Dans ce contexte, peut-on dire que l’Or est dans une bulle ?

Egon Von Greyerz: L’or n’est pas dans une bulle. Tout ce que fait l’or, c’est refléter la destruction des monnaies papier. Vous devez regarder la courbe à l’envers : alors, au lieu de voir l’or monter, vous verrez les monnaies se déprécier. Ce n’est pas l’or qui monte, c’est le dollar, l’euro et la livre sterling qui baissent. Et cela va continuer.

Face à l’Or, le dollar a perdu plus de 98 % de sa valeur d’origine Egon Von Greyerz: « L’Amérique doit se réveiller – le dollar va vers zéro ! »

Seulement 1% des actifs mondiaux sont alloués à l’or aujourd’hui, presque personne ne possède de l’or en réalité, et l’or a quand même monté ces douze dernières années, il a quintuplé, sextuplé, selon la monnaie. Et, comme je l’ai dit, à peine 1% des investisseurs possèdent de l’or. Cela va changer dans les années à venir, ce qui signifiera que la demande d’or va augmenter et, vu qu’il n’y a pas assez d’offre, cette offre additionnelle ne peut se manifester qu’avec des prix plus élevés. Et c’est ce qui va arriver.

Réveillez-vous !!!!

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3 Commentaires

  1. Toi non plus tu n’as pas compris…

    Depuis quand la bière qui fait tourner la tête des gens est-elle sérieuse? Et à quoi cela sert-il d’avoir un garde-manger si les supermarchés sont vides et que personne n’a pris le relais?
    Que d’incohérences…. encore un fou en liberté :hmm:

  2. Et la marmotte, elle emballe le chocolat dans du papier alu…

    No pain no gain, on a rien sans rien (« tu gagneras ton pain à la sueur de ton front »).
    Si vous voulez être rémunéré, prenez des risques et sortez votre épargne pour acheter ce qu’il faut pour CRÉER de la richesse.

    • @Si vous voulez être rémunéré, prenez des risques et sortez votre épargne »
      Des junks bonds par exemple?du bitcoins? des warrants?
      Ecouter votre conseiller bancaire qui vous fera acheter du Air france à 20 euros, or du orange etc etc
      le pire c est que juste en confiant votre pognon à la banque vous n’êtes pas sur de le récupérer car si vous ne voulez pas le jouer, la banque le joue pour vous
      la morale de cet article c est que « ah zut le marché n est pas en mesure de supporter un retournement du marché obligataire »..Vite surtout ne laissons pas le marché agir seul il faut intervenir,le réguler sinon nous courons à la catastrophe
      Les mêmes qui chialent à longueur de temps qu il faut laisser le marché se réguler tout seul.

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