Du sud nous vient un aperçu de l’avenir :
« Le Venezuela lance sa propre cryptomonnaie ».
Le pays, fauché comme les blés — confronté à l’hyperinflation, une devise ayant de moins en moins de valeur et de vastes pénuries alimentaires et médicamenteuses — a mis en place la première étape de son plan visant à lever des milliards de dollars, en lançant la prévente de sa monnaie digitale, appelée le petro. Une ICO (initial coin offering) est prévue en mars.
Vous n’êtes pas intéressé par la « monnaie » la plus bizarre qui soit, émise par un pays désespéré, géré par un fêlé incompétent ?
Eh bien alors, cher lecteur, où est votre sens de l’aventure ?
D’une absurdité à l’autre
Le Venezuela dégringole d’une absurdité à l’autre. Il doit de l’argent à tout le monde. Il ne peut pas payer. Son crédit a été supprimé. Qui voudrait prêter à un pays où l’inflation atteint 4 000% ?
L’histoire est rendue encore plus compliquée par les sanctions financières des Etats-Unis, la dette libellée en dollar, les prix du pétrole… et de nombreuses autres choses encore. L’intrigue, elle, est plutôt simple. Le Venezuela a trop dépensé. Il a trop emprunté. A présent, il est ruiné. Il ne peut même plus sauvegarder les apparences.
Mais un lecteur nous envoie un message intrigant : « Vous perdez votre temps à vous inquiéter de la dette puisqu’elle ne sera jamais remboursée et s’auto-détruira. Vous savez bien que le Congrès n’aura jamais de budgets équilibrés alors pourquoi ne pas affronter la réalité, puisque la plupart des gens n’en ont sans doute rien à faire du budget — ils veulent juste des trucs gratuits. Je lis ce que vous écrivez mais sincèrement je n’aime pas ce que vous écrivez. »
Nous soupçonnons que notre lecteur a raison sur un point : la plupart des gens n’en ont rien à faire des déficits.
Le déficit sans souci
Les autorités américaines viennent d’ajouter environ 15 000 Mds$ de dette au fardeau fédéral sur les 10 prochaines années. Cela portera le total à 35 000 Mds$ environ.
On pourrait s’attendre à ce qu’il y ait une levée de bouclier de la part des contribuables dont les fils, les filles et les petits-enfants devront supporter cette charge.
On pourrait aussi s’attendre à ce que les « conservateurs » en général… et le Tea Party en particulier… s’insurgent.
Ils sont censés représenter la voix de la modération… de la retenue… des limites à ce que le gouvernement fédéral devrait tenter de faire — et du réalisme quant à ce qu’il peut se permettre de faire… de l’hésitation à emprunter plus d’argent qu’il ne peut en rembourser, pour quelque raison que ce soit — et plus encore quand il n’y a aucune raison du tout. Si ce n’est pas ce qu’ils représentent, alors quoi ?
Ceci dit, notre lecteur a correctement jugé du climat politique. Il y a certes eu de protestations — mais quant aux déficits, tant le peuple américain que ses dirigeants sont dans le même état d’esprit : sans souci.
Ce sur quoi notre lecteur se trompe sans doute, cependant, est le fait que la dette va « s’auto-détruire ».
L’impossible disparition de la dette
Pour autant que nous en sachions, aucune dette n’a jamais disparu, décampé ou quitté la maison sans laisser d’adresse. Au lieu de ça, elles sont toutes payées. Si non par le débiteur, par le créditeur. Si pas par une seule personne, par tout le monde.
La dette n’est pas « rien ». Si vous nous prêtez un dollar, vous avez toujours ce dollar, en tant que crédit. Nous l’avons aussi, mais en tant que dette. Si nous ne payons pas, votre crédit s’évapore… tout comme notre dette.
Votre crédit n’était pas une fiction ou une fantaisie. Il était réel. Vous comptiez sur lui pour votre retraite… pour le mariage de votre fille… ou pour acheter une nouvelle maison.
Game Over ! Le remboursement de la dette américaine est mathématiquement impossible Sa dette est devenue cauchemardesque ! Mais quand l’Amérique va-t-elle enfin se réveiller ?
Maintenant qu’il a disparu, il en va de même pour la retraite, le mariage ou la nouvelle maison. Il en va de même également pour les emplois qui dépendaient de ces choses… pour les revenus qui dépendaient des emplois… et pour les dépenses qui dépendaient des revenus.
Nous ne sommes pas en train de dire que la dette fédérale américaine sera remboursée ; ce ne sera pas le cas. Nous maintenons seulement que cela causera de grosses déceptions.
La dette fédérale n’est pas le seul problème, par ailleurs. En injectant de l’argent factice dans le système (tout en prétendant qu’il représente de l’épargne réelle)… et en le prêtant à des taux d’intérêt factices (tout en affirmant que des diplômés d’économie en savent plus long que le marché lui-même)… les autorités ont créé un monstre de dettes.
Il est énorme. Il est réel. Et il vient dévorer l’économie américaine.
Tandis que la dette était multipliée par 20 le PIB n’était multiplié que par 7
Ce qui le rend particulièrement mortel, c’est que la plupart des gens n’ont pas la moindre idée qu’il arrive. Comme l’a dit un vice-président républicain : « les déficits n’ont pas d’importance ».
A présent, un président républicain… et un Congrès républicain… ont rendu ça très clair : eux non plus ne pensent pas que les déficits ont d’importance.
Depuis près de deux générations, depuis que l’argent factice a été introduit en 1971, les apparences leur donnent raison. La dette totale s’est développée trois fois plus vite que le PIB, et rien d’affreux ne s’est produit. Du moins rien qu’on ne puisse pas réparer par encore plus de dette !
De sorte que la somme augmente. Et augmente. Et augmente. Lorsque Ronald Reagan est arrivé à Washington, le gouvernement fédéral devait moins de 1 000 Mds$. Aujourd’hui, il en doit 20 fois autant. Sur cette période, le PIB n’a été multiplié que par sept.
Les entreprises et les ménages ont suivi le mouvement — tous augmentant leur charge de dette au point que l’équilibre traditionnel entre la dette et le revenu, 1,5 pour 1, est désormais aussi démodé que le pantalon « pattes d’éph »
Dans l’ensemble, avec 67 000 Mds$ de dette et seulement 19 000 Mds$ de PIB, ce ratio est désormais à 3,5. Pour le gouvernement fédéral, il est de 5,5 (dette/recettes fiscales).
Mais attendez. Un gouvernement ne peut pas faire faillite. Il peut toujours imprimer l’argent pour payer ses dettes. Il peut faire en sorte que la dette s’auto-détruise, non ?
Oui, mais pour avoir un petit aperçu de ce que ça donne, rendez-vous au Venezuela.
Nous avons entendu dire que les hôtels offrent de très belles réductions… si vous payez en dollars.
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Source: la-chronique-agora
Bill Bonner est le fondateur d’AGORA, le plus large réseau d’entreprises indépendantes de presse spécialisée au monde.
En 1978, depuis sa ville natale, Baltimore (Maryland, Etats-Unis), Bill Bonner a voulu développer un « marché » (« Agora » en grec) des idées. Pas de l’information homogénéisée telle que les médias grand public relayent sur nos écrans et journaux, mais une source d’idées diverses avec des opinions et des avis originaux, alternatifs et surtout utiles. Bill a à cœur d’aider les lecteurs à mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent, et à agir dans en conséquence. Que ce soit en matière de géopolitique, de macro-économie ou tout simplement le domaine de l’épargne, Bill incite ses lecteurs à cultiver un esprit vif et anticonformiste.
Bill a également co-écrit des livres qui ont tous figuré dans la liste des best-sellers du New York Times et du Wall Street Journal : L’inéluctable faillite de l’économie américaine (2004), L’Empire des dettes. À l’aube d’une crise économique épique (2006) et Le Nouvel Empire des dettes. Grandeur et décadence d’une bulle financière épique (2010).
Je vous conseille vivement d’écouter ci-dessous la mise en garde d’Egon Von Greyerz sur la situation actuelle et sur l’énorme crise qui se profile.
Fabrice Drouin Ristori: Egon, pouvez-vous nous dire comment vous voyez la situation évoluer à l’avenir ?
Egon Von Greyerz: « Il n’y a pas de solution à ce problème. Le problème est trop grave, comme je l’ai dit; les gouvernements sont en faillite, les dettes augmentent maintenant à un rythme exponentiel, et il n’y a aucune possibilité de réduire les dettes. Tout gouvernement qui essaie de lancer des plans d’austérité se fait immédiatement renvoyer, et même s’il pouvait instaurer ces mesures d’austérité, il est aujourd’hui trop tard. Alors la prochaine étape que je vois, et je crois que cela commencera très bientôt, est que les déficits vont s’accélérer, et donc l’impression monétaire va s’accélérer, et on sera en route vers une dépression hyperinflationniste.
La dette mondiale vient d’atteindre un nouveau sommet historique à 233.000 milliards de dollars Egon Von Greyerz: d’ici peu, les banques centrales vont paniquer et commencer à imprimer plus de monnaie que jamais
Bien sûr, cela pourrait prendre des années, mais je crois que cela va aller plus vite que prévu, parce que le système est très fragile… alors l’impression monétaire, comme je l’ai dit, détruira les monnaies, qui sont toutes à la baisse depuis cent ans; elles ont perdu 97 à 99% par rapport à l’or ces cent dernières années, et elles ont perdu 80% par rapport à l’or ces douze dernières années. Il ne reste plus beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre 100%, ce qui arrivera, et alors l’impression monétaire aura entièrement détruit la valeur des monnaies papier, et c’est ce qui créera de l’hyperinflation.
Egon Von Greyerz: « L’état réel de l’économie mondiale est inquiétant ! » 1971: 100$ permettaient d’acheter un lingot d’Or de 100g – 2016: ces 100$ permettent d’acheter 3g de ce même lingot
Fabrice Drouin Ristori: Dans ce contexte, peut-on dire que l’Or est dans une bulle ?
Egon Von Greyerz: L’or n’est pas dans une bulle. Tout ce que fait l’or, c’est refléter la destruction des monnaies papier. Vous devez regarder la courbe à l’envers : alors, au lieu de voir l’or monter, vous verrez les monnaies se déprécier. Ce n’est pas l’or qui monte, c’est le dollar, l’euro et la livre sterling qui baissent. Et cela va continuer.
Face à l’Or, le dollar a perdu plus de 98 % de sa valeur d’origine Egon Von Greyerz: « L’Amérique doit se réveiller – le dollar va vers zéro ! »
Seulement 1% des actifs mondiaux sont alloués à l’or aujourd’hui, presque personne ne possède de l’or en réalité, et l’or a quand même monté ces douze dernières années, il a quintuplé, sextuplé, selon la monnaie. Et, comme je l’ai dit, à peine 1% des investisseurs possèdent de l’or. Cela va changer dans les années à venir, ce qui signifiera que la demande d’or va augmenter et, vu qu’il n’y a pas assez d’offre, cette offre additionnelle ne peut se manifester qu’avec des prix plus élevés. Et c’est ce qui va arriver.
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Question monnaie bizarre, j’en connais une autre 😆
Un peu d’aide ?
Ça commence par un E et ça finit par un O …
Quant à la dette, elle est faite avec de l’argent qui n’existe pas, alors ?
Une preuve ?
Même les « spécialistes » Libéraux-Capitalistes (Perri, Brunet, Le Chypre … etc) ne parlent que de la « charge » de la dette (les intérêts) quand ils parlent du remboursement et d’une hausse des taux qui serait catastrophique.
Jamais vous ne les entendez parler du capital, sauf pour les bonnets d’âne bien sûr : Grèce, Vénézuéla … etc
Pourquoi enfin ?
Ah oui honte à tous ces petites gens qui ont réussi à se faire du fric sur les crypto.
L’ennemi c’est les banques, faudrait pas l’oublier. :chuckle:
Ils ont juste été précurseurs et tant mieux pour eux !
Mais il ne faut pas oublier une maxime qui dit que « les premiers se retrouvent souvent les derniers »
Savoir s’arrêter à temps est plus qu’important, et pas que pour les cryptos !
Un monde de fous ?
Oui ! On marche sur la tête, mais étant donné que ceux qui le décident trouvent cela très bien et continuent dans la même voie, pourquoi ne pas en profiter ?
? … un crayon !
Et bien en phase avec ce principe de Lao Tseu …
Mais ce principe n’est pas soluble avec la pensée libérale, sans cela je ne serai pas sur ce site à ferrailler sur les 1 % …
Étant donné (on me l’a assez dit) que j’ai passé 80% de mon existence à vivre selon ce principe …
Une fois que Maduro sera éjecté, et il le sera, les ricains et autres fonds vautour vont se faire une joie de racheter ce pays avec leurs dollars qui ne vallent en réalité pas plus que le bolivar, bref, rachat, privatisation, expropriation etc…
le pays va être dépecé et ses réserves stratégiques dérobées, tel était le but à atteindre en attaquant financièrement ce pays depuis Chavez et les coups d’état ratés.
Concernant leur crypto, personne n’en voudra, donc ça ne fonctionnera pas, à moins qu’ils fassent l’énorme bêtise que de permettre la livraison de pétrole en échange de cette crypto, mais n’est-ce pas ce que tout le monde croit concernant la Chine et son Yuan prochainement adossé à son or hum ?