L’instauration de droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium a suscité un tollé mondial, laissant planer le spectre d’une guerre commerciale. Donald Trump a justifié cette décision par la défense d’une industrie sidérurgique américaine « décimée par des décennies de commerce inéquitable ». Il pense que les droits de douane suffiront à empêcher ses partenaires de tirer indûment profit des États-Unis en vendant leurs marchandises sur le sol américain en échange de dollars. Selon Trump, les accords commerciaux et les politiques « stupides » de ses prédécesseurs seraient à l’origine de l’énorme déficit commercial du pays.
Je suppose que Trump n’est pas au courant de ce qui s’est passé à Bretton Woods, en 1945, quand les États-Unis, victorieux de la Seconde Guerre mondiale, ont forcé le reste du monde à accepter leur proposition : un système basé sur la convertibilité en or de la monnaie centrale, le dollar, et sur des taux de changes fixes. Le dollar était alors « aussi bon que l’or », puisque les États-Unis avaient 22 000 tonnes d’or en réserve à cette époque.
Mais les réserves d’or fondent au cours de la décennie suivante et la masse de dollars en circulation n’est plus en rapport avec l’encaisse or. Les partenaires commerciaux commencèrent à réclamer de l’or plutôt que des dollars, ce que les États-Unis désapprouvaient. Afin de dénoncer l’hégémonie américaine, le général de Gaulle ordonna à la Banque de France la conversion en or d’une grande partie de ses avoirs libellés en dollars.
Face à la diminution du stock d’or et conscient des difficultés à maintenir la confiance dans le dollar, le président Richard Nixon met fin unilatéralement aux accords de Bretton Woods en 1971. La convertibilité en or des dollars détenus par les gouvernements étrangers est suspendue. C’est la fermeture de la « fenêtre d’or ». Le monde est ensuite contraint d’adopter un étalon-dollar. L’irrécupérable dollar devient ainsi la monnaie essentielle requise dans les réserves des banques centrales, une situation qui perdure à l’heure actuelle.
Le monde tournant autour du dollar américain, il est donc essentiel pour les banques centrales de détenir des réserves en dollars.
Comment le reste du monde peut-il obtenir ces dollars ?
La seule façon pour les banques centrales étrangères de détenir des dollars est que leurs économies vendent des choses aux États-Unis.
La seule façon de vendre aux États-Unis est de le faire à des prix inférieurs à ceux des producteurs américains.
Ainsi, le « privilège exorbitant » des États-Unis, la création de la monnaie mondiale – qui lui permet d’acheter n’importe quoi, n’importe où et à n’importe quel prix – crée automatiquement le besoin fondamental des pays étrangers de vendre moins cher que les producteurs américains.
Trump veut qu’il soit difficile pour les pays étrangers d’obtenir les dollars dont ils ont besoin pour soutenir leurs économies, mais il ne fait que saper le privilège exorbitant établi par les États-Unis eux-mêmes, en 1945, et renforcé en 1971.
Bon spectacle, mon vieux Donald ! Avec votre enthousiasme pour les guerres commerciales, vous favorisez le retour de l’étalon-or, alors que la Chine est sur le point de lancer, le 26 mars, son fameux Petro-Yuan (qu’ils ont reporté plusieurs fois). Le Petro-Yuan conduit à l’accord Petro-Yuan-Or, qui permettra aux exportateurs de pétrole de convertir le Yuan – dont ils n’ont pas besoin – en or.
L’étalon-or russo-chinois signifie la fin de la domination du dollar américain E.V Greyerz: « Chine & Russie jouent l’effondrement du dollar alors que la guerre financière mondiale s’intensifie »
La question n’est pas de savoir si la « guerre commerciale » est bonne pour les États-Unis. Le basculement des États-Unis dans le syndrome de la « guerre commerciale » ne fait que masquer le véritable résultat : la fin du dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale. Si les pays ne sont pas en mesure d’obtenir des dollars pour leurs réserves de change, ils devront chercher un substitut. Et le seul substitut sera l’OR.
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Je vous conseille vivement d’écouter ci-dessous la mise en garde d’Egon Von Greyerz sur la situation actuelle et sur l’énorme crise qui se profile.
Fabrice Drouin Ristori: Egon, pouvez-vous nous dire comment vous voyez la situation évoluer à l’avenir ?
Egon Von Greyerz: « Il n’y a pas de solution à ce problème. Le problème est trop grave, comme je l’ai dit; les gouvernements sont en faillite, les dettes augmentent maintenant à un rythme exponentiel, et il n’y a aucune possibilité de réduire les dettes. Tout gouvernement qui essaie de lancer des plans d’austérité se fait immédiatement renvoyer, et même s’il pouvait instaurer ces mesures d’austérité, il est aujourd’hui trop tard. Alors la prochaine étape que je vois, et je crois que cela commencera très bientôt, est que les déficits vont s’accélérer, et donc l’impression monétaire va s’accélérer, et on sera en route vers une dépression hyperinflationniste.
La dette mondiale vient d’atteindre un nouveau sommet historique à 233.000 milliards de dollars Egon Von Greyerz: d’ici peu, les banques centrales vont paniquer et commencer à imprimer plus de monnaie que jamais
Bien sûr, cela pourrait prendre des années, mais je crois que cela va aller plus vite que prévu, parce que le système est très fragile… alors l’impression monétaire, comme je l’ai dit, détruira les monnaies, qui sont toutes à la baisse depuis cent ans; elles ont perdu 97 à 99% par rapport à l’or ces cent dernières années, et elles ont perdu 80% par rapport à l’or ces douze dernières années. Il ne reste plus beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre 100%, ce qui arrivera, et alors l’impression monétaire aura entièrement détruit la valeur des monnaies papier, et c’est ce qui créera de l’hyperinflation.
Egon Von Greyerz: « L’état réel de l’économie mondiale est inquiétant ! » 1971: 100$ permettaient d’acheter un lingot d’Or de 100g – 2016: ces 100$ permettent d’acheter 3g de ce même lingot
Fabrice Drouin Ristori: Dans ce contexte, peut-on dire que l’Or est dans une bulle ?
Egon Von Greyerz: L’or n’est pas dans une bulle. Tout ce que fait l’or, c’est refléter la destruction des monnaies papier. Vous devez regarder la courbe à l’envers : alors, au lieu de voir l’or monter, vous verrez les monnaies se déprécier. Ce n’est pas l’or qui monte, c’est le dollar, l’euro et la livre sterling qui baissent. Et cela va continuer.
Face à l’Or, le dollar a perdu plus de 98 % de sa valeur d’origine Egon Von Greyerz: « L’Amérique doit se réveiller – le dollar va vers zéro ! »
Seulement 1% des actifs mondiaux sont alloués à l’or aujourd’hui, presque personne ne possède de l’or en réalité, et l’or a quand même monté ces douze dernières années, il a quintuplé, sextuplé, selon la monnaie. Et, comme je l’ai dit, à peine 1% des investisseurs possèdent de l’or. Cela va changer dans les années à venir, ce qui signifiera que la demande d’or va augmenter et, vu qu’il n’y a pas assez d’offre, cette offre additionnelle ne peut se manifester qu’avec des prix plus élevés. Et c’est ce qui va arriver.
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