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mardi 22 avril 2025 - 01:38

Philippe Herlin: Cavalerie financière: la Banque de France détient presque 20% de la dette publique

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Pendant longtemps (des années 90 à mi-2010), les deux tiers de la dette publique de la France était détenue par des « non-résidents », c’est-à-dire des investisseurs étrangers, ce qui représentait un risque en cas de défiance (possibilité de ventes massives et de crise). Mais les choses sont en train de changer : en 2014, 63,9% de la dette de l’État (1) se trouvait dans les mains de ces non-résidents, en 2017 ce chiffre est tombé à 55,5%. Et ce ne sont pas les banques et les assurances françaises qui ont pris leur place, au contraire, leur part diminue légèrement elle aussi. Où est donc passé la différence ? C’est très simple, dans les poches de la Banque de France.

Comment cela s’est-il produit ? Nous le savons, la Banque centrale européenne a lancé en 2015 un plan « d’assouplissement quantitatif » (QE ou quantitative easingen anglais), consistant à acheter 80 milliards d’euros d’obligations souveraines tous les mois (c’est désormais 30 milliards d’euros). Mais cette politique est concrètement mise en œuvre par les banques centrales nationales à hauteur de 80% et par la BCE pour 20%. Étonnant ? Pas vraiment car, rappelons-le, nous en avons parlé dans notre précédent texte à propos de Target2, l’euro n’est pas une vraie monnaie unique mais une monnaie hybride fonctionnant avec un réseau de banques centrales nationales chapeautées par la BCE.

Ainsi au fil des mois, la Banque de France a acheté des obligations émises par l’État. Elle possède désormais 17,7% de cette dette, comme en témoigne le bulletin de février 2018 (page 4) de l’AFT, l’Agence France Trésor, l’organisme chargé de gérer la dette de l’État. Le fait n’est d’ailleurs pas explicitement reconnu puisque ce chiffre se trouve sous la catégorie « autres »… (2)

Par ailleurs, on vient d’apprendre que la Banque de France va verser 5 milliards d’euros à l’État, en progression par rapport à 2016 (4,5 milliards d’euros), et comme nous l’explique L’Agefi : « La hausse du produit net des activités de la Banque de France résulte de l’augmentation de 25% de la taille de bilan, passé de 855 à 1054 milliards d’euros, liée pour l’essentiel à la poursuite des achats de titres réalisés pour le compte de la Banque centrale européenne. »

On voit le circuit se mettre en place : l’État émet des obligations pour financer son déficit > une partie significative de ces obligations sont achetées par la Banque de France > qui en retire un bénéfice accru en encaissant les intérêts de cette dette > et qui augmente ses versements à l’État… qui peut s’endetter encore plus. Et plus le taux de détention de la dette publique par la Banque de France augmente, plus l’opération est intéressante. C’est ce qui s’appelle de la cavalerie financière.

Si la France ne fait pas 4,2% de croissance, elle ne rembourse pas les intérêts de la dette Pierre Jovanovic: « En comptabilisant les régions, l’endettement de la France est compris entre 140 et 150% »

Se financer entièrement auprès de sa banque centrale, c’est-à-dire à un coût nul et sans contrainte étrangère, c’est le rêve de tout État dépensier. Jusqu’à la faillite (par défaut ou hyperinflation).

Et toute la zone euro fonctionne sur ce modèle (hormis l’Allemagne qui est en excédent budgétaire). Voilà, après nos articles sur la situation des banques, c’était le tour de l’État, qui n’est pas vraiment mieux géré. Mais aujourd’hui c’est le printemps, il fait beau, souriez !

(1) La dette publique de la France s’élève à 2226 milliards d’euros selon le dernier décompte de l’INSEE, dont la plus grande part est représentée par celle de l’État (1795 milliards d’euros), le reste provenant des collectivités locales et de la Sécurité sociale.

(2) Le bulletin de mars 2017 (page 2) détaille les acheteurs de la dette française (les OAT) sur janvier et février en indiquant que les banques centrales de la zone euro en achètent 29%. Par ailleurs, avant que ne commence le QE, la catégorie « autres » ne représentait que 4,6%. CQFD.

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A tous ceux qui sont lucides, pragmatiques et sérieux, je vous conseille vivement d’écouter la sévère mise en garde d’Egon Von Greyerz ci-dessous.

Fabrice Drouin Ristori: Egon, pouvez-vous nous dire comment vous voyez la situation évoluer à l’avenir ?

Egon Von Greyerz: « Il n’y a pas de solution à ce problème. Le problème est trop grave, comme je l’ai dit; les gouvernements sont en faillite, les dettes augmentent maintenant à un rythme exponentiel, et il n’y a aucune possibilité de réduire les dettes. Tout gouvernement qui essaie de lancer des plans d’austérité se fait immédiatement renvoyer, et même s’il pouvait instaurer ces mesures d’austérité, il est aujourd’hui trop tard. Alors la prochaine étape que je vois, et je crois que cela commencera très bientôt, est que les déficits vont s’accélérer, et donc l’impression monétaire va s’accélérer, et on sera en route vers une dépression hyperinflationniste.

La dette mondiale vient d’atteindre un nouveau sommet historique à 233.000 milliards de dollars Egon Von Greyerz: d’ici peu, les banques centrales vont paniquer et commencer à imprimer plus de monnaie que jamais

Bien sûr, cela pourrait prendre des années, mais je crois que cela va aller plus vite que prévu, parce que le système est très fragile… alors l’impression monétaire, comme je l’ai dit, détruira les monnaies, qui sont toutes à la baisse depuis cent ans; elles ont perdu 97 à 99% par rapport à l’or ces cent dernières années, et elles ont perdu 80% par rapport à l’or ces douze dernières années. Il ne reste plus beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre 100%, ce qui arrivera, et alors l’impression monétaire aura entièrement détruit la valeur des monnaies papier, et c’est ce qui créera de l’hyperinflation.

Egon Von Greyerz: « L’état réel de l’économie mondiale est inquiétant ! » 1971: 100$ permettaient d’acheter un lingot d’Or de 100g – 2016: ces 100$ permettent d’acheter 3g de ce même lingot

Fabrice Drouin Ristori: Dans ce contexte, peut-on dire que l’Or est dans une bulle ?

Egon Von Greyerz: L’or n’est pas dans une bulle. Tout ce que fait l’or, c’est refléter la destruction des monnaies papier. Vous devez regarder la courbe à l’envers : alors, au lieu de voir l’or monter, vous verrez les monnaies se déprécier. Ce n’est pas l’or qui monte, c’est le dollar, l’euro et la livre sterling qui baissent. Et cela va continuer.

Face à l’Or, le dollar a perdu plus de 98 % de sa valeur d’origine Egon Von Greyerz: « L’Amérique doit se réveiller – le dollar va vers zéro ! »

Seulement 1% des actifs mondiaux sont alloués à l’or aujourd’hui, presque personne ne possède de l’or en réalité, et l’or a quand même monté ces douze dernières années, il a quintuplé, sextuplé, selon la monnaie. Et, comme je l’ai dit, à peine 1% des investisseurs possèdent de l’or. Cela va changer dans les années à venir, ce qui signifiera que la demande d’or va augmenter et, vu qu’il n’y a pas assez d’offre, cette offre additionnelle ne peut se manifester qu’avec des prix plus élevés. Et c’est ce qui va arriver.

Réveillez-vous !!!!

4 Commentaires

  1. À qui cela concerne.

    Êtes-vous dans une merde financière profonde comme vous ne savez pas comment sortir de cette dette qui borde votre vie quotidienne?
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    Dr Christaina Benedict (PDG).
    Vince Chords (Secrétaire).

  2. « Se financer entièrement auprès de sa banque centrale, c’est-à-dire à un coût nul et sans contrainte étrangère, c’est le rêve de tout État dépensier. Jusqu’à la faillite (par défaut ou hyperinflation). » C’est pourtant ce qui se passait du temps du Franc et l’Etat n’ a pas fait faillite (le pouvait-il d’ailleurs?) ni hyperinflation.

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