Certains signes montrent qu’une récession approche. Cette fois, les banquiers centraux – la Fed en tête – en seront tenus pour directement responsables.
Si vous vous souvenez de notre « boussole de l’investisseur », savoir où nous en sommes de l’inflation et de la déflation est important pour vos placements.
Au début de l’automne 2017, certains signes sur les marchés financiers laissaient augurer pour certains d’un retour de l’inflation. Les taux longs aux Etats-Unis commençaient à remonter.
Aujourd’hui, six mois plus tard, la déflation serait plutôt à l’ordre du jour. Les taux longs ont à nouveau baissé, l’explication traditionnelle étant que les secousses sur les marchés actions ont à nouveau attiré les amateurs de sécurité vers le refuge dit ultime : les bons du Trésor américain.
Il est d’autant plus difficile de se situer que les banquiers centraux et autres grands planificateurs s’emploient à brouiller les signaux de prix. Mais, en dépit de cet interventionnisme, certains signes déplaisants commencent à apparaître.
« L’aplatissement rapide de la courbe des taux des Etats-Unis nous indique depuis quelque temps que la reprise économique américaine pourrait ne pas aller si bien que cela.
Mais est-ce seulement possible tandis que l’optimisme des consommateurs et des entreprises est au plus haut et que l’indice manufacturier ISM fait une de ses très rares incursions au-dessus de 60 ?
Les optimistes ont connu leur instant gagnant. Ces données reflètent surtout une illusion de prospérité. Les marchés reniflent maintenant une puanteur provenant de la dette en décomposition. On dit que le poisson pourrit par la tête.
Contrairement à ce qui s’est produit lors de la crise de 2008, cette fois je m’attends à ce que la Fed soit tenue pour responsable d’une autre crise de la dette. Ne vous attendez pas à ce que son indépendance y survive. » (1)
Albert Edwards, économiste, 29 mars 2018
Are your nostrils finally filling with the sickly aroma of recession ?
La fabuleuse illusion de prospérité dans laquelle nous vivons n’a qu’une origine : la falsification du marché du crédit et le recours à la dette en quantité illimitée.
Voici sur ce graphique, l’évolution des actions comparées à celle de l’obligation à 10 ans du Trésor américain.
Comme vous pouvez le constater, l’expansion fabuleuse des actions coïncide avec la baisse continue des taux d’intérêt entamée en 1981.
A chaque récession ou velléité de correction, les taux d’intérêt ont été artificiellement abaissés.
Aujourd’hui, le système est en butée.
A la prochaine récession la marge de manoeuvre ne sera plus suffisante.
Nous irons côté ouest de notre boussole. Reste à savoir si nous explorerons le nord (dépression inflationniste) ou le sud (dépression et baisse généralisée des prix).
Prétendre le savoir serait vaniteux. On peut seulement émettre deux hypothèses.
En premier lieu, confrontées à « ne rien faire et laisser la dépression se produire » ou « faire quelque chose », les autorités choisissent toujours la deuxième voie.
En deuxième lieu, ce « faire quelque chose » se résume toujours aux vieilles ficelles : plus de création monétaire.
Enfin, comme le dit Albert Edwards, cette fois, les banquiers centraux seront tenus pour directement responsables. Ce qui signifiera la mort du système monétaire que nous connaissons – et il est improbable qu’il ressuscite en trois jours. Peut-être connaîtrons-nous la fin de l’économie des miracles.
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(1) The rapid flattening of the US yield curve has been telling us for some time that all might not be well with the US economic recovery. But how can that be with consumer and business optimism at extreme highs, and the US manufacturing ISM making one of its very rare forays above the heady 60 mark? The optimists have had their day. This data merely reflects the illusion of prosperity. The markets are now sniffing out a rising stench from decaying debt. They say a fish rots from the head down. Unlike the 2008 financial crisis, this time I expect it is the Fed that will be held responsible for yet another debt crisis. Do not expect their independence to survive.
Source: la-chronique-agora
Simone Wapler est directrice éditoriale des publications Agora, spécialisées dans les analyses et conseils financiers. Ingénieur de formation, elle a quitté les laboratoires pour les marchés financiers et vécu l’éclatement de la bulle internet. Grâce à son expertise, elle sert aujourd’hui, non pas la cause des multinationales ou des banquiers, mais celle des particuliers.
Elle a publié « Pourquoi la France va faire faillite » (2012), « Comment l’État va faire main basse sur votre argent » (2013), « Pouvez-vous faire confiance à votre banque ? » (2014) et « La fabrique de pauvres » (2015) aux Éditions Ixelles.
Je vous conseille vivement d’écouter ci-dessous la mise en garde d’Egon Von Greyerz sur la situation actuelle et sur l’énorme crise qui se profile.
Fabrice Drouin Ristori: Egon, pouvez-vous nous dire comment vous voyez la situation évoluer à l’avenir ?
Egon Von Greyerz: « Il n’y a pas de solution à ce problème. Le problème est trop grave, comme je l’ai dit; les gouvernements sont en faillite, les dettes augmentent maintenant à un rythme exponentiel, et il n’y a aucune possibilité de réduire les dettes. Tout gouvernement qui essaie de lancer des plans d’austérité se fait immédiatement renvoyer, et même s’il pouvait instaurer ces mesures d’austérité, il est aujourd’hui trop tard. Alors la prochaine étape que je vois, et je crois que cela commencera très bientôt, est que les déficits vont s’accélérer, et donc l’impression monétaire va s’accélérer, et on sera en route vers une dépression hyperinflationniste.
La dette mondiale vient d’atteindre un nouveau sommet historique à 233.000 milliards de dollars Egon Von Greyerz: d’ici peu, les banques centrales vont paniquer et commencer à imprimer plus de monnaie que jamais
Bien sûr, cela pourrait prendre des années, mais je crois que cela va aller plus vite que prévu, parce que le système est très fragile… alors l’impression monétaire, comme je l’ai dit, détruira les monnaies, qui sont toutes à la baisse depuis cent ans; elles ont perdu 97 à 99% par rapport à l’or ces cent dernières années, et elles ont perdu 80% par rapport à l’or ces douze dernières années. Il ne reste plus beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre 100%, ce qui arrivera, et alors l’impression monétaire aura entièrement détruit la valeur des monnaies papier, et c’est ce qui créera de l’hyperinflation.
Egon Von Greyerz: « L’état réel de l’économie mondiale est inquiétant ! » 1971: 100$ permettaient d’acheter un lingot d’Or de 100g – 2016: ces 100$ permettent d’acheter 3g de ce même lingot
Fabrice Drouin Ristori: Dans ce contexte, peut-on dire que l’Or est dans une bulle ?
Egon Von Greyerz: L’or n’est pas dans une bulle. Tout ce que fait l’or, c’est refléter la destruction des monnaies papier. Vous devez regarder la courbe à l’envers : alors, au lieu de voir l’or monter, vous verrez les monnaies se déprécier. Ce n’est pas l’or qui monte, c’est le dollar, l’euro et la livre sterling qui baissent. Et cela va continuer.
Face à l’Or, le dollar a perdu plus de 98 % de sa valeur d’origine Egon Von Greyerz: « L’Amérique doit se réveiller – le dollar va vers zéro ! »
Seulement 1% des actifs mondiaux sont alloués à l’or aujourd’hui, presque personne ne possède de l’or en réalité, et l’or a quand même monté ces douze dernières années, il a quintuplé, sextuplé, selon la monnaie. Et, comme je l’ai dit, à peine 1% des investisseurs possèdent de l’or. Cela va changer dans les années à venir, ce qui signifiera que la demande d’or va augmenter et, vu qu’il n’y a pas assez d’offre, cette offre additionnelle ne peut se manifester qu’avec des prix plus élevés. Et c’est ce qui va arriver.
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