Rien de tel que les effets de levier pour faire grimper les marchés actions. Savoir quels sont les niveaux utilisés exactement n’est pas possible vu que de nombreux types d’effets de levier ne peuvent être suivis, par exemple ceux utilisés au niveau institutionnel ou encore les marges garanties par des titres qui sont offertes par les courtiers à leurs clients.
Mais il existe un effet de levier utilisé sur les marchés actions que l’on peut suivre : la dette sur marge. Il s’agit des montants qui sont empruntés par les investisseurs individuels et institutionnels à leur courtier pour constituer leur portefeuille. La dette sur marge a grimpé de 22,9 milliards en janvier pour atteindre un nouveau record de 665,7 milliards de dollars, ce qui a donné un dernier souffle au marché haussier phénoménal engendré par les politiques de Trump, et qui s’est terminé le 26 janvier. Mais, en février, alors que la baisse commençait à jouer sur les nerfs de certains, la dette sur marge a chuté de 20,7 milliards jusqu’à 645,1 milliards.
En mars, les craintes se sont estompées, si bien que la dette sur marge est repartie à la hausse de façon anecdotique. Tout en restant en dessous du pic de janvier 2018, d’après la FINRA, l’entité qui supervise les sociétés de courtage et les bourses d’échange et qui s’occupe de publier les statistiques de dette sur marge depuis que la Bourse de New York n’est plus dotée de cette compétence.
En janvier, avant la baisse des marchés actions, la FINRA a lancé un avertissement concernant les niveaux de dette sur marge. Elle était « inquiète du nombre d’investisseurs qui sous-estiment les risques de trading et des conséquences des appels de marge ». Les investisseurs ne comprennent pas toujours que leur courtier peut liquider une grande partie ou l’intégralité de leur portefeuille « en cas de conditions défavorables », soit lorsque les prix s’effondrent. « Ces liquidations peuvent engendrer des pertes substantielles pour les investisseurs », a averti la FINRA. Lorsque le rebond se produit, les investisseurs ne peuvent pas en profiter vu que leur portefeuille a été liquidé.
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