Un marché baissier a officiellement commencé en Europe et les dernières élections accumulent les tensions autour de l’euro.Les marchés actions sont encore mal lunés.Officiellement, les banques européennes, les marchés émergents et les actions chinoises sont entrés en territoire de marché baissier, annonce Reuters.« L’hiver arrive à cause de la guerre commerciale, mais il neige déjà abondamment sur les marchés émergents. La marché baissier s’aggrave avec 1 000 Mds$ de pertes sur les marché émergents jusque-là. »
Mike Dolan, Reuters
Sur ce graphique figurent l’indice Stoxx Europe 600 Banks en orange, l’indice Stoxx Europe 600 Automobile & Parts en vert, l’indice Shengen CSI 300 en bleu et l’indice actions international MSCI en violet.
Depuis janvier, tous ces indices affichent des pertes supérieures à 20%.
Malgré des taux encore ultrabas en Europe, les entreprises européennes peinent.Les élections allemandes en Bavière n’ont pas été favorables à Merkel. La fronde gronde là aussi. Le parti AfD, eurosceptique, arrive second devant les Verts. La coalition merkelienne a du plomb dans l’aile.Nous devons nous rappeler que l’euro est issu d’une volonté politique. Comme dans un mariage, les conjoints ont pensé que les défauts de l’autre s’atténueraient avec le temps. Grave erreur, c’est en général l’inverse qui se produit… Pour l’euro, ça n’a pas raté.Je suis en train d’achever une Brève histoire de la monnaie de Sumer au Bitcoin. Pour ne pas mourir idiot et ruiné, il m’a paru utile de jeter un coup d’œil sur le rétroviseur…
Ce qui était au départ un petit projet permettant de situer l’objet monétaire mal identifié qu’est le bitcoin est devenu un livre.
Comme d’habitude, en creusant l’Histoire, on réalise que tout a déjà été tenté par le passé avec plus ou moins de succès. L’embêtant, c’est que les échecs sont profondément enterrés dans les mémoires – dont la rémanence ne semble pas dépasser quelques générations.
La « guerre commerciale » est stupide. Nous devrions le savoir. En empêchant les gens d’échanger ce qu’ils font de mieux au meilleur prix, cette guerre des taxes entrave l’économie. En revanche, elle est favorable à la contrebande.
Toutes les monnaies adossées à rien de tangible finissent par mourir d’hyperinflation. Même le dollar ou la livre sterling – grosses devises survivantes – ont perdu plus de 99% de leur valeur.
Egon Von Greyerz: “Nous allons assister à un effondrement mondial des devises !” Egon Von Greyerz: La dépréciation monétaire finale a commencé
Le quantitative easing et les rachats de dette d’État ont déjà été tentés par John Law au début du XVIIème siècle. Le système a lamentablement fait faillite ruinant 10% de la population française.
Enfin, les unions monétaires ont toutes éclaté, sauf celle de Charlemagne ! Même l’Union latine à laquelle les pays ont adhéré volontairement en 1865 et dont les monnaies étaient adossées à l’or et l’argent…
L’Union latine met en évidence que :
- Il est imprudent de s’allier avec des pays pour qui le défaut est un mode de gestion. En l’occurrence, depuis 1800 la Grèce avait fait cinq fois défaut mais la France et l’Allemagne n’ont rien à lui envier, puisque ces deux pays ont chacun rééchelonné leurs dettes en huit occasions. [1] Pour mémoire, c’est l’Espagne qui a le record de défaut depuis 1800 avec pas moins de 13 restructurations de dettes.
- Des pays qui ont des conceptions différentes de la gestion des finances publiques ne devraient pas faire monnaie commune.
- Toute tentative de parité fixe ou peg, que ce soit pour les monnaies métalliques ou les monnaies fiduciaires, est vouée à l’échec.
Plus généralement, les grandes constructions centralisées, technocratiques et bureaucratiques se terminent en échecs lamentables.
Je pense que, malheureusement, l’euro se dirige vers un tel échec.Mario Draghi a ainsi rappelé qu’un pays qui quittait l’euro devait apurer ses comptes vis à vis des autres pays de l’Union. Facture pour l’Italie vis à vis de l’Allemagne : 450 Mds€. C’est évidemment hors de portée des bourses des contribuables italiens…L’Histoire montre aussi que lorsqu’une union monétaire se délite, le premier rat qui quitte le navire est celui qui limite le mieux la casse.Pour plus d’informations de ce genre et de conseils, c’est ici et c’est gratuit
[1] Cette fois, c’est différent – Huit siècles de folie financière, Carmen M. Reinhart et Kenneth S. Rogoff
Simone Wapler est directrice éditoriale des publications Agora, spécialisées dans les analyses et conseils financiers. Ingénieur de formation, elle a quitté les laboratoires pour les marchés financiers et vécu l’éclatement de la bulle internet. Grâce à son expertise, elle sert aujourd’hui, non pas la cause des multinationales ou des banquiers, mais celle des particuliers.
Elle a publié « Pourquoi la France va faire faillite » (2012), « Comment l’État va faire main basse sur votre argent » (2013), « Pouvez-vous faire confiance à votre banque ? » (2014) et « La fabrique de pauvres » (2015) aux Éditions Ixelles.
Chère madame Wapler, Si vous êtes ingénieur de formation, comme vous le prétendez , comment pouvez-vous reproduire les absurdités de cet arlecchino de Draghi qui ne comprend même pas que ses paroles enlèvent toute crédibilité à l’existence de la monnaie unique !!! Car si le solde des euros latins à l’actif de Target2 n’est pas fongible ( ou compensable ) avec la moitié du solde des euros teutons du passif, c’est l’évidence qu’il n’y a pas 1 euro unique et commun mais 19 euros au taux de change fixe = 1 . Les soldes de Target2 ne sont que le cumul des transferts d’1 pays de la zone vers tous les autres : ainsi, ce n’est pas étonnant que 450 MEUR. soient sortis d’Italie en 19 ans : si vous étiez 1 banquier lombard avec 10 mio.EUR à investir, vous achèteriez du 10ans italien ou du Bund ? si vous étiez un industriel turinois aisé, vous achèteriez 1 Fiat ou 1 Mercédès ? Poser ces questions, c’est y répondre . Mais ces importations de valeurs germaines par des acteurs économiques privés , 1 fois payées , ne peuvent générer 1 dette de la BNI ( soit de l’Etat italien ) envers la BCE !
Une nation avec 22 états, 4 langues nationales, et une monnaie commune existe avec une constitution depuis 1848!
Les helvètes ont trouvés le moyen de créer un état stable grâce entre autre à la péréquation financière entre les cantons (les plus riches reversent aux plus pauvres) et à la démocratie directe.
L’Europe ferait bien de s’inspirer de ce petit pays qui grâce à sa constitution arrive à faire valoir les intérêts des minorités. Pour ça, il faut faire une Europe fédérale. Malheureusement les élites des grands pays de l’union n’y sont pas favorable, de peur de voir leurs pouvoirs se restreindre.
Que voulez-vous Bengi … Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ( axiome gravé au fronton des amphis. de l’ENA, passage obligé pour » l’élite » franco-hexagonale ) De plus, ça permet de payer beaucoup plus de fonctionnaires dont la seule utilité est de toujours voter pour leurs » bienfaiteurs » vu la pleine conscience que ces perroquets ont de leur totale incompétence
« On ne peut pas résoudre les problèmes avec le mode pensée qui les a créés »
On ne peut pas reconstruire ou changer l’Europe actuelle car elle a été construite avec un mode de pensée qui a amené les problèmes présents.
Tout ce qui pourra contribuer à démolir l’Europe actuelle ne peut être qu’un bienfait et plus on attend, plus ce sera difficile en terme de conséquences à court terme …
6000 accords commerciaux en Europe et 3 (Schengen, UE, Euro) qui posent les plus gros problèmes pour les peuples, on devrait pouvoir y remédier, non ?
L’Europe va se reconstruire mais probablement avec une monnaie mondiale (le Phénix).
La nouvelle édition « The Economist » titre : « Dirty capital : The City of London » (« L’argent sale : la City de Londres »).

S’il y a un nettoyage à faire pour reconstruire l’Europe sur des bases SAINES, c’est bien par là que ça va se passer….
De l’argent sale c’est l’argent des autres (pas propre à soi-même) : l’argent des guerres, des pillages, des trafics d’êtres humains (esclavage).
Les british sont vraiment un peuple méprisable, c’est une bonne chose de les virer de l’Europe tout comme les Italiens qui vont être pris en charge par le sulfureux Steve Bannon.
On va devoir recommencer à partir de rien (CLASH/réinitialisation économique) mais au moins ce sera de l’argent SAIN (gagné à la sueur de notre front).
Pour un BON mariage, faut éjecter les brebis galeuses.