En principe, un emprunt obligataire est un contrat qui prévoit une date de remboursement du capital emprunté ainsi que le paiement régulier d’un coupon obligataire correspondant aux intérêts. Les obligations perpétuelles représentent la seule exception à cette règle, dans ce cas l’emprunteur s’engage uniquement à verser le coupon obligataire.En pratique, les États et de nombreuses entreprises privées refinancent leurs dettes, c’est-à-dire remboursent les emprunts obligataires arrivant à maturité à l’aide de nouveaux emprunts. Avec ce mécanisme, le prêteur conserve la possibilité d’obtenir le remboursement de son capital lorsque l’obligation qu’il détient arrive à maturité. Par conséquent, la solvabilité des emprunts émis par l’État repose sur l’hypothèse qu’il sera en capacité de continuer de refinancer sa dette indéfiniment plutôt que de la rembourser.
Cependant, l’augmentation continuelle de la dette publique au travers du refinancement des dettes existantes, auquel s’ajoute le financement des déficits qui s’accumulent d’année en année, finira nécessairement par poser un problème pour quasiment l’ensemble des gouvernements dans le monde.La dette n’est pas nécessairement un problème si elle est employée pour réaliser des investissements productifs, mais c’est rarement le cas des emprunts émis dans le cadre du financement des déficits publics.Pour déterminer si le niveau de dette publique est soutenable ou non et à quel prix, nous devons nous baser sur d’autres indicateurs. La méthode traditionnelle consiste à comparer la dette au PIB.En se basant sur cette approche, deux économistes de renom, Carmen Reinhart et Ken Rogoff, ont réalisé une étude dans laquelle ils ont pu déterminer qu’en moyenne, lorsque la dette publique dépasse environ 90% du PIB, la croissance économique tend à décliner progressivement. 1
Cette étude basée sur des données empiriques nous aide à comprendre pourquoi la situation actuelle des États-Unis ainsi que de nombreux autres pays accablés d’une dette excédant 90% du PIB est insoutenable à long terme.
L’une des explications de ce constat réside dans le fait que plus l’État emprunte, plus le stock d’épargne disponible pour financer la croissance du secteur privé se réduit, ce qui a pour conséquence d’affaiblir les rentrées fiscales dont dépend le financement du service de la dette.
D’après l’étude, on constate une chute d’environ un point du taux de croissance médian des pays dont la dette publique excède le seuil de 90% du PIB, et la chute du taux moyen de croissance est « encore plus prononcée ». Il semble en effet logique que dans une situation où un État se voit contraint de taxer lourdement le secteur privé dans le but de financer le paiement des intérêts sur sa dette, le potentiel de croissance économique risque de s’effondrer.
USA: La dette étudiante vient d’atteindre un nouveau sommet historique au 4ème trimestre 2018 USA: La dette sur les cartes de crédit vient d’atteindre un nouveau sommet historique au 4ème trimestre 2018 !
Cette analyse a été publiée peu de temps après la crise de Lehman Brothers, au moment où l’accélération du rythme d’augmentation de la dette publique à travers l’ensemble des pays du monde était devenue un problème grave.
Différents signaux envoyés par les marchés financiers aujourd’hui indiquent que nous pourrions être au bord d’une nouvelle crise de la dette. Si un tel scénario se matérialise, les gouvernements devront à nouveau faire face à une chute des recettes fiscales en dessous des prévisions et à une hausse plus rapide qu’anticipée des dépenses sociales. Par conséquent, la dette publique risque d’augmenter brusquement, comme ce fut le cas au moment de la publication de l’étude Reinhart-Rogoff en 2010.
En réalité, l’étude a été réalisée trop peu de temps après la crise pour tenir compte de toute l’étendue des dégâts engendrés par la crise de Lehman Brothers en termes d’augmentation de la dette publique. La dette publique américaine a augmenté de 32% entre 2007 et 2009, pourtant jusqu’à encore récemment de nombreux économistes et commentateurs ont prétendu que nous étions en période d’austérité.
Il semble plus judicieux de regarder l’évolution de la dette sur l’ensemble de la période entre la crise de Lehman Brothers et l’élection de Donald Trump. Ainsi, entre 2007 et 2016, la dette publique américaine a explosé de près de 217%.Il s’avère que l’étude Reinhart-Rogoff a été publiée trop tôt et a donc largement sous-estimé le problème. La dette publique a de toute façon depuis largement franchi le seuil de 90%, il est aujourd’hui fréquent pour un État d’être endetté à plus de 100% du PIB. Dans le cas des États-Unis, la dette publique totale, en incluant les bons du Trésor détenus par l’État lui-même, atteint 105% du PIB et elle ne cesse d’augmenter.Le CBO (le Bureau d’analyse de la politique budgétaire du congrès américain) prévoit que le budget fédéral restera largement en déficit jusqu’en 2028. Environ 4 776 Mds$ devraient ainsi s’ajouter à la dette publique entre 2019 et 2023, et 9 446 Mds$ entre 2019 et 2028.2Ces prévisions ont été établies en supposant qu’aucune nouvelle crise économique ne se produira au cours des 10 prochaines années. De notre point de vue, il ne fait donc aucun doute que ces chiffres sont beaucoup trop optimistes. Deux scénarios sont possibles : un scénario optimiste dans lequel l’inflation se maintient autour de l’objectif de 2% fixé par la Fed ; un scénario de base plus réaliste dans lequel l’économie arrive en fin de cycle et une nouvelle crise éclate, affectant en profondeur les équilibres budgétaires du gouvernement.
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A l’attention des lecteurs du site BusinessBourse
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