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mercredi 16 avril 2025 - 15:51

Charles Sannat: « Effondrement de la croissance en zone euro qui tend vers 0 ! »

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Les derniers chiffres macro-économiques sont mauvais, et ils le sont encore plus pour la zone euro qui connait un énorme trou d’air de croissance alors que les taux d’intérêt sont déjà au plus bas.

Souvenez-vous, il y a encore quelques semaines la BCE, la banque centrale européenne annonçait qu’elle allait monter les taux directeurs, vraisemblablement d’ici la fin de l’année 2019 pour « normaliser » sa politique monétaire.

Normal… officiellement, nous vivons une « reprise » économique.

Officiellement, nous sommes en « croissance » économique.

Officieusement rien n’est plus faux puisque ce semblant de croissance est obtenu uniquement à partir de création monétaire correspondant à la création de nouvelles dettes avec de surcroît une déperdition importante.

En gros et en moyenne lorsque la BCE ou les Etats émettent 2 euros, la croissance du PIB n’est que de 1 euro.

Certains se demanderont logiquement où passe l’euro manquant. Bonne question et réponse peu aisée. Disons que ce qui ne se retrouve pas en croissance de PIB se retrouve en épargne, en bulle spéculative comme celle des actions ou des obligations, et que cela, généralement, se termine dans la sphère financière au sens large.

Sans dynamique de croissance économique saine, il est peu envisageable d’augmenter significativement les taux.

Le mensonge est en train de prendre fin.

Ce qu’il y a d’intéressant, c’est que le grand mensonge est en train de prendre fin sous vos yeux. Les autorités monétaires et économiques sont en train d’admettre à demi-mots, qu’elles ne peuvent tout simplement pas normaliser la politique monétaire.

J’aime beaucoup ce titre, « la BCE sort l’artillerie lourde ». Nous en sommes loin, rassurez-vous. La BCE va juste permettre aux banques qui vacillent (encore et encore) de se renflouer avant que le système n’explose. Il n’y a là rien de lourd, mais désormais que de « l’habituel ».

Personne ne peut souhaiter véritablement l’effondrement du système, alors nous enchaînons expédients sur expédients et cette nouvelle injection de TLTRO menée par la BCE pour « sauver » les banques, n’arrive pas à n’importe quel moment. Je vous laisse découvrir les dernières rumeurs concernant une fusion entre la Deutsche Bank et la Commerzbank.

Charles Gave: 70% des banques européennes en état de quasi faillite Philippe Herlin: “La BCE reconnaît que les banques européennes vont mal”

La BCE va « camoufler » le sauvetage du système bancaire allemand dans cette nouvelle opération dite de TLTRO. Les banques allemandes seront sauvées grâce à l’argent de la BCE, et les taux resteront bas pour tous les autres pays de la zone euro c’est-à-dire proche de zéro voire négatifs pour rendre tout cela acceptable par chacun.

L’argent gratuit va couler à flot, et il va certainement falloir augmenter le « flux » entrant pour maintenir une illusion de croissance économique et de solvabilité des acteurs.

Si la croissance économique continue sa chute malgré les injections monétaires actuelles, malgré les taux bas, malgré les refinancements bancaires quasi-gratuit, la BCE risque de se retrouver réellement obliger de sortir l’artillerie lourde qui consisterait tout simplement à laisser les Etats augmenter les déficits budgétaires pour injecter plus dans les économies nationales sous forme par exemple de plans de grands travaux, et c’est la BCE qui rachèterait toutes ces nouvelles « dettes d’Etats » (insolvables).

Après 10 ans de politique non conventionnelle, force est de constater que plus rien ne fonctionne, qu’il n’y a pas de croissance et que la déflation menace à nouveau au moindre relâchement du traitement de cheval infligé par le docteur BCE.

La BCE condamnée à faire tourner la planche à billets tant que l’explosion de l’euro sera perçue Philippe Herlin: “La bulle obligataire dans la zone euro est irréversible (étude Natixis) Jusqu’au krach”

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

Source: insolentiaeVoir les précédentes interventions de Charles Sannat

15 Commentaires

  1. Nous assistons plus à un transfert de richesses, plutôt qu’à de la création de richesses, c’est bien la qu’est le problème.
    Pour faire simple, du 99 vers le 1%.
    Bien sur dans les 99 il y’a plusieurs niveaux, les premiers niveaux sont rincé, les autres sont en devenir, en tout cas cela ne saurait tarder, ce n’est qu’une question de temps, surtout que l’on assiste à une accélération qui deviendra exponentielle.

    • oui, je me suis souvent posé la question suivante: combien de temps leur faudra t il pour prendre ma ferme? qu’inventeront ils en taxes ou loi pour me la piquer legalement!!!

  2. De toute façon nous sommes dans un système, où pour que certains gagnent, il faut un grand nombre de perdants. Et plus certains veulent gagner, plus il faut augmenter le nombre de perdants, c’est mathématique.
    Les dirigeants doivent le plus souvent collaborer à cette fabrication de perdants, afin d’obtenir des serviteurs plus dociles, car quelqu’un d’autonome n’est pas suffisamment malléable.

    • « nous sommes dans un système, où pour que certains gagnent, il faut un grand nombre de perdants »
      Ce système est le système socialiste, le Venezuela par exemple. Beaucoup de perdants au Venezuela, effectivement.
      Dans un système normal, c’est-à-dire libre, la richesse n’est pas un gâteau mais un flux constant de nouvelles richesses qu’il faut créer et auquel tout le monde peut et doit participer.

  3. Comment espérer la croissance quand les marchés sont saturés de zombies économiques maintenus en vie par la fuite en avant dans l’endettement et les taux nuls ? Aujourd’hui la croissance évolue en tendance vers zéro dans le monde entier, en Europe, aux USA, en Chine… Ensuite, ce sera la récession si les banques centrales ne renoncent pas à leurs injections.

    Les cours des actifs ne sont plus que de pyramides de Ponzi motivées par l’espoir de la prochaine injection monétaire, de purs marchés de flux artificiels. Quand la récession menacera, les cours s’effondreront, peu importe si les banques centrales injectent à nouveau de l’argent. Le Venezuela est la caricature de ce qui nous menace : il arrive toujours un moment où l’excès de monnaie rend les ultimes injections inopérantes. Ce sera la fin de cette politique. Le malade ne survivra pas au dernier shoot monétaire.

    Si imprimer de la monnaie avait jamais marché, même une fois par hasard dans l’histoire, ça se saurait, depuis le temps.

    • D’accord pour partager tes richesses, mais seulement celle-là. Pas touche à mes richesses.

      Le climat est indifférent aux nouvelles, bonnes ou mauvaises, et se moque des vaines agitations des fanatiques dérangés du bulbe, socialistes ou écologistes.

      • De toute manière si vous n’accepter pas de partager, à la fin les gens très pauvres seront plus nombreux que le reste de la population ce qui engendrera vol, insécurité, rançon. Pendant ce temps là, l’état vous rackettera de plus en plus pour que vous alliez du coté des très pauvres. Et dans le scénario le plus probable, on vous enlèvera vos richesses de forces par le haut et le bas ou alors vous accepterez de faire des choses inacceptables pour garder vos richesses, mais bien sûr auparavant vous aurez accepter la fin de vos libertés et de votre intégrité. Alors ? Oui au partage, enfin… à un système non basé sur l’accumulation de richesse ?

        • Votre vision du partage pour lutter contre la pauvreté est erronée. La richesse n’est pas un gâteau à partager. La richesse se crée par accumulation de capitaux. Renoncer à l’accumulation des capitaux, c’est se priver de croissance et garantir la pauvreté pour le plus grand nombre. Dans un pays comme la France qui redistribue le plus au monde en punissant l’accumulation, il y a beaucoup de pauvres. C’est en redistribuant moins qu’il y aura moins de pauvres et non l’inverse.

        • Lucide, c’est vous qui avez raison.
          De plus, la richesse ne se crée pas par accumulation de capitaux car :
          -) les capitaux sont volatils,
          -) certains capitaux disparaissent instantanément,
          -) certaines dettes sont transférées sur d’autres têtes qui n’avaient quasi aucuns liens

          Et ceci ne concerne pas seulement les valeurs mobilières.

      • Cher Garofula, la devise « ce qui est à moi est à moi, ce qui est à vous est négociable » est directement issue du système communiste.
        J’en suis très surpris vu que vous dénoncez le socialisme avec tant de force.

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