Tout le monde s’y met. La conduite autonome semble être le nouveau Graal de la mobilité. Voiture partagée, conduite sans chauffeur, en pleine science-fiction, tous les constructeurs et développeurs planchent sur la question. Il convient toutefois de rappeler que la conduite totalement autonome n’est pas homologuée en France, avec ou sans chauffeur, et qu’un système de « maintien dans la voie » est loin d’être un système de conduite autonome. Ces systèmes se multiplient dans les véhicules actuels avec l’objectif d’accroître la sécurité. Pour l’heure, ce n’est pas gagné, en tout cas tant que l’homme sera aux commandes. Certes les systèmes sont plutôt efficaces mais pas fiables à 100 % alors que les conducteurs relâchent leur attention, se reposant sur les systèmes…dangereux.
L’autre point, c’’est de savoir quand ce sera prêt ! Pour Tesla (mince, je cherche les ennuis pour finir), dès la fin de cette année en niveau 4 ! Cela signifie une vraie conduite autonome mais avec le conducteur à bord prêt à réagir en cas de problème. Pour d’autres, et notamment nombre de chercheurs, pas avant 2025 et une conduite sans chauffeur, pas avant 2030. En fait, tout ceci me semble bien prématuré, et risqué ! Vous vous souvenez sans doute de l’accident mortel provoqué par une voiture autonome Uber aux Etats-Unis. L’enquête menée le NTBS (autorité de sûreté des transports) concernant Uber vient de s’achever. Le rapport disculpe Uber parce que le logiciel a bien reconnu un « objet » mais ne l’a pas identifié comme une personne et donc un danger…facile.Par contre, la conductrice, censée reprendre les choses en main va devoir se présenter devant la justice. En effet, elle n’a pas pu réagir, elle regardait un épisode de « The Voice »…En gros, lorsqu’une voiture réellement autonome vous percutera, il n’y aura pas de responsable. En attendant, il va falloir faire confiance aux humains. On a tous vu la vidéo d’un conducteur de Tesla (aïe, je vais me faire encore quelques amis) endormi sur l’autoroute (pas en France, il faut reprendre régulièrement le volant en main). Et lorsque je vois les vidéos du système smart summon de Tesla toujours (c’est plus fort que moi), tout porte à croire que la fiabilité n’est pas encore tout à fait au rendez-vous ! Pas rassurant tout cela !
Sylvain DEVAUX
Rédacteur en chef
«L’homme a la possibilité non seulement de penser, mais encore de savoir qu’il pense ! C’est ce qui le distinguera toujours du robot le plus perfectionné». Jean Delumeau
Source: insolentiae – Voir les précédentes interventions de Charles Sannat
Il y a loin avant que le niveau 5 soit atteint. 5 ans ? Comptez plutôt 500 ans. La conduite sur autoroute est très simple parce que les voies sont tracées. Mais quel système est capable d’inventer la voie implicite lorsque les limites de la route sont floues et se confondent avec les bas-côtés ?
Le cas de l’accident Tesla : la machine voit donc un objet sur la route au lieu d’un humain et elle ne s’arrête quand même pas ? C’est ridicule.
La question de la responsabilité est simple : c’est celle du propriétaire, pleine et entière. A ce dernier de se retourner ensuite contre le constructeur pour le faire payer.
Non Uber possède ses propres systèmes. Tesla c’est l’accident ou un semi‑remorque stationné en travers de l’autoroute a été confondu avec un panneau et ou le propriétaire est mort décapité.
Qu’est que la limitation de vitesse sur autouroute ? C’est le temps de réaction + la distance de freinage. Donc si une conduite sans nécessité de l’intervention du conducteur voie le jour, ça signifie la quasi supression du temps de réaction donc des limitations de vitesse 50% plus élevés (les trajets prendraient un ¼ de temps en −).