L’assurance-vie c’est simple, pense-t-on : d’un côté on trouve les « Fonds euros », qui sont investis en obligations d’État, et de l’autre les « Unités de compte » qui, eux, le sont en actions. Les premiers offrent une garantie sur le capital investi au contraire des seconds, mais ces derniers proposent un rendement supérieur parce que dédiés aux actions, plus risquées mais plus rentables.
Cependant, lorsque l’on regarde dans le détail la composition de ces deux types de placement, les choses s’avèrent bien moins claires… Comme le montre ce tableau tiré d’une étude de Natixis du 18 novembre, les Fonds en euros en France ne contiennent que 30% d’obligations du « secteur public », ce qui inclut l’État, mais aussi les collectivités locales ou des organismes publics (sécurité sociale, Unedic, etc.). On trouve 15% d’obligations d’entreprises, dont on espère qu’elles sont en bonne santé, sinon la garantie en capital sera difficile à respecter, et même 11% d’actions (!). D’autre part, dans les Unités de comptes, on ne trouve que 33% d’actions seulement ! Avec 27%, les actifs en devises forment une part importante dont on ne sait pas vraiment ce qu’ils recouvrent (des actions hors-zone euro ? Alors gare au risque de change).
Mais surtout, ce qui frappe, et ce dans les deux catégories, c’est la place importante occupée par les obligations du secteur financier (31% pour les Fonds euros, 23% pour les Unités de compte), c’est-à-dire des obligations émises par les sociétés d’assurance elles-mêmes ou par des banques. Des banques qui sont très présentes au capital des assureurs, qui en possèdent plusieurs (Crédit Agricole/Predica, Société Générale/Sogecap, Crédit Mutuel/Suravenir…), ou qui proposent des produits d’assurance-vie sous leur propre nom (BNP-Paribas, Crédit Mutuel…). Des banques qui ont besoin d’émettre des obligations afin de renforcer leurs fonds propres mais qui ont du mal à les placer sur les marchés étant donné leurs piètres performances, visibles dans les cours déprimés de leurs actions depuis la crise de 2008. De là à penser que les banques ont investi le secteur de l’assurance-vie pour refourguer leurs « obligs » dont personne ne voulait, il n’y a qu’un pas à franchir, ce que nous faisons allègrement au vu de ce tableau.
Le problème c’est qu’en cas de crise financière mettant en péril le système bancaire, la première réaction des banques sera de suspendre (« temporairement » bien sûr) le versement des intérêts sur leurs obligations, afin de se donner un répit. La valeur de ces obligations tombera alors à zéro, ce qui fera alors un sacré trou dans les contrats d’assurance-vie, y compris les Fonds euros dont le capital est soi-disant garanti. On comprend mieux désormais le pourquoi et le comment de la loi Sapin 2 de 2016 qui permet de bloquer les contrats d’assurance-vie. On comprend aussi la volonté de plusieurs assureurs de discrètement évacuer la garantie en capital des Fonds euros. Décidément, en cas de crise, les détenteurs d’assurance-vie risquent de tomber de haut…
Source: or.fr – Voir les précédentes interventions de Philippe Herlin
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Rien de neuf. On sait depuis longtemps que les assurances-vie seront en première ligne en cas de crise, peu importe que ce soit des FE ou des UC. Même situation pour les livrets. Encours : 1800 milliards pour l’assurance-vie, 400 milliards pour les livrets, soit 2200 milliards immédiatement disponibles pour éponger les dettes publiques et les dettes des banques. Les assurances-vie, ce sont les emprunts russes du XXIe siècle. Le capital est bien sûr garanti mais il ne sera remboursé qu’en 2120… quand l’inflation aura rogné 99% de sa valeur.
Les gens qui sont encore dans ces produits n’ont pas beaucoup de neurones ! Tans pis pour eux! On les a assez prévenu ! Même la N°2 du FMI dans une émission grand public : c dans l’air avait il n’y a pas si longtemps fait rigoler tous les journalistes sur le plateau en expliquant qu’il y avait bien longtemps qu’elle ne possédait plus ce produit pour elle même & pour sa famille!