La FED, la théorie monétaire moderne et l’impact sur l’or

J’ai toujours tendance à sourire quand je vois se multiplier ici ou là, les articles financiers qui parlent de l’or. Je ne crois pas pour ma part qu’il ait besoin de propagande car je pense que sa valorisation est déjà toute tracée…
Je reviens toujours pour l’expliquer à mon cheval de bataille, à savoir l’ânerie profonde que représente une économie basée sur la capitalisation. Capitaliser de l’argent (l’investir dirait des économistes) revient à le cristalliser sur des termes plus ou moins longs et donc paradoxalement à priver le marché économique de sommes qui deviennent de plus en plus conséquentes. Quand je dis le marché économique, je fais référence à l’ensemble des entités qui représentent la population mondiale…
Car le marché pour fonctionner dans la gestion de ses productions et de ses échanges doit s’appuyer sur la capacité d’achat du marché, or cette capacité devient de plus en plus limitée, alors même qu’elle bénéficie de faux avantages tels que les crédits (un piège à c….), les soldes (un piège à c….) et les remises de toutes sortes qui ont tendance à se multiplier çà et là… Le vrai constat c’est qu’il y a de moins en moins d’acheteurs et paradoxalement de plus en plus de produits, ce qui provoque à la fois une crispation des marchés et un invraisemblable gaspillage des ressources futures, ce qui n’est bon ni pour l’économie, ni pour les hommes, ni pour leurs libertés…
En fait l’économie par capitalisation c’est la lente augmentation des richesses et la rapide augmentation de la pauvreté, dans des proportions qui bien sur sont inégales (peu de riches, beaucoup de pauvres)… La crise actuelle (qui n’est que le fruit de la dégénérescence de cette économie et non la résultante de deux mois de confinement) pousse les gens modestes à la conservation de leurs placements (ce qui est légitime) oui mais cela s’ajoute à la cristallisation que j’ai évoqué juste avant et donc le flux circulatoire de l’argent s’en trouve encore plus ralenti, ce qui effraie les gouvernements, ainsi que les tenants de l’économie qui s’inquiètent du coût de la surproduction et redoutent de voir s’accroître les invendus.
Du coup, car il faut bien que les économistes justifient les torrents de leurs savoirs, on se met à expliquer que jamais auparavant une crise d’une telle nature n’a eu lieu et que par conséquent, il devient difficile de prévoir l’évolution qu’elle pourrait connaître : inflation ?, déflation ?, conflit ?…. etc, etc… J’apprécierai que ces mêmes économistes admettent une bonne fois pour toute que le principe économique actuel et passé est une abbération qui ne peut mener qu’à l’échec par l’étranglement progressif du marché et ce même si le grand reset survient et assure quelques décennies de répit… Mais, le reconnaître équivaudrait à admettre que ce que l’on affirme depuis des années repose sur la plus grotesque des idioties…. Donc je n’attendrai pas en vain leurs contritions profondes… Pour ma part, je crois que le futur du placement doit se réaliser dans des investissements modestes, disons des investissements de quelques centaines, dizaines ou milliers d’euros, afin de garantir la valeur acquise… Je m’explique, le marché, disons la capacité d’achat du marché va inexorablement continuer à diminuer, de sorte que les investissements les plus onéreux auront de plus en plus de mal à trouver preneur (sauf s’ils sont rares ou exceptionnels), or l’intérêt d’un placement c’est de pouvoir le revendre lorsqu’on le désire ou lorsqu’on le doit, afin de le transformer en rentrée financière. Dans ces conditions, l’or et l’argent sont des actifs de premiers plans, ce ne sont pas les seuls (la numismatie, l’art, les objets ou collections…), mais ils ont l’avantage d’être facilement écoulables. Ainsi si nous prenons deux amis qui disposent chacun de disons 30000 euros, et que nous imaginions que le premier investisse tout son capital sur un seul produit, alors que le second le fractionne en « x » quantité, il va de soi que celui qui a fractionné ses achats aura deux avantages : le premier est qu’il pourra vendre une partie de ses biens (si nécessité) et conserver le complément de ses possessions, le second avantage sera que le faible coût de ses biens lui ouvrira un marché plus large et donc une vente plus rapide. Le second quand à lui s’il est dans la nécessité de vendre devra se défaire de l’ensemble puisqu’il ne possède qu’une unité et par ailleurs le prix de cette unité limitera le nombre d’acheteurs potentiels…. En vérité, la seule peur de la grande start up économique, c’est que nous devenions intelligents, pragmatiques et que nous cessions d’acheter sous influence des biens colossaux qui gèlent nos avoirs et au final ne nous rapportent pas grand chose… Dans cette optique si les gens se mettaient à investir dans l’or, l’argent par exemple, voila ce qu’il se passerait, la consommation des ressources minières s’accélérerait, elle ferait monter les cours plus rapidement (car ils monteront quand même…), elle priverait cette économie idiote de ce qui la nourrit et elle rendrait aux masses le pouvoir économique qu’elles détiennent mais dont on les prive artificiellement…. Elle mettrait au chômage nos brillants économistes et raménerait aux réalités nos groupements banquaires…. Ce qui de mon point de vue, serait un gain pour la démocratie, enfin ce qui est moins négligeable encore c’est qu’elle pousserait nos énarques à concevoir une économie basée sur la gestion, une économie responsable et capable de nourrir tous nos continents. Certes, il y aurait moins de yachts, moins d’idoles, moins de Messieurs empapaoutés, mais au moins ce monde connaitrait une évolution réelle, notable, souhaitable et viable…..