10 C
Paris
lundi 21 avril 2025 - 08:00

La 1ère guerre de Biden ? Venezuela et le Guyana, la tension monte encore !

A LA UNE

Ce que nos dirigeants vous cachent : découvrez-le en Cliquant ci-dessous ! 🔥

LES DERNIÈRES VIDÉOS

Si Donald Trump n’a pas été prix Nobel de la paix il n’a pas déclenché une guerre contrairement à son prédécesseur Obama.

Après 4 ans de paix mondiale relative, il y a de quoi nourrir quelques inquiétudes à l’idée de voir les Etats-Unis « revenir » sur la scène internationale, car si c’est « bien » pour les accords de Paris sur le Climat, le retour des Etats-Unis risque d’être moins apprécié s’il s’agit de guerres et d’interventions.

Le fils de Joe Biden visé par une enquête sur sa situation fiscale Les Biden sont la famille politique la plus corrompue de toute l’histoire US !

Et justement, il y a un point chaud qui titille les USA depuis bien longtemps, c’est le Venezuela et la tension monte avec son voisin qui vient de signer un accord de défense avec… les Etats-Unis, de quoi nous mener vers une guerre en Amérique du sud.

Charles SANNAT

Source: insolentiaeVoir les précédentes interventions de Charles Sannat

«Casus belli» entre le Venezuela et les intérêts pétroliers américains

Le conflit territorial entre le Venezuela et le Guyana s’intensifie. Le Président Maduro revendique la souveraineté de Caracas sur la région de l’Essequibo. Son voisin a signé une alliance militaire avec Washington. Selon Romain Migus, spécialiste du Venezuela, les États-Unis protègent leurs intérêts économiques.

Le tweet de Nicolas Maduro du 8 janvier a suscité un tollé. Demandant à sa population de défendre ses droits historiques sur l’Essequibo, le Président vénézuélien s’est attiré les foudres de la CARICOM, la Communauté Caribéenne, du Canada et… des États-Unis.

​Région correspondant aux deux tiers de l’actuel Guyana, ancienne colonie britannique voisine de Caracas, l’Essequibo fait depuis plus d’un siècle l’objet d’un litige territorial entre les deux pays. Litige porté plusieurs fois devant des tribunaux internationaux. Chaque verdict a confirmé la souveraineté du Guyana sur ce territoire. Sauf que la découverte en 2015 de l’immense champ pétrolifère de Liza-Stabroek au large des côtes de l’Essequibo a durci les positions des deux pays. Nicolas Maduro parlant même de reconquérir la zone! Le 12 janvier, le Guyana et les États-Unis ont signé un accord de coopération militaire. Ce pacte ne devrait pas aplanir les tensions régionales.

Le pétrole de l’Essequibo exploité par Exxon Mobil

Joint par Sputnik, Romain Migus, journaliste installé à Caracas, fondateur du site d’information Les Deux Rives, débroussaille les enjeux complexes tant historiques qu’économiques de ce conflit frontalier. Caracas considère «la partie qui va jusqu’au rio Essequibo», c’est-à-dire la zone la moins peuplée, comme faisant «partie intégrante du Venezuela». Alors que le Venezuela n’a «pas de poste-frontière» sur l’actuelle délimitation, le Guyana n’a pas forcément «les moyens de contrôler une frontière très longue». Longé par le fleuve Essequibo, ce territoire «très riche, notamment en or et en diamant», a été disputé dès le XVIIIe siècle entre la couronne espagnole, maîtresse du Venezuela, et la Hollande, implantée au Guyana. Le différend se poursuivant quand les Britanniques ont supplanté les Néerlandais au Guyana. Les indépendances du Venezuela en 1811 et du Guyana en 1966 n’y changeront rien! La découverte de «gisements pétrolifères très importants offshore dans la zone en réclamation» en 2015 a même aggravé les tensions:

«Évidemment, les enjeux ne sont plus les mêmes. Des compagnies pétrolières lorgnent cette potentielle richesse. Exxon d’une part, mais aussi des compagnies anglaises.»

Les réserves du Guyana sont estimées à plus de huit milliards de barils de pétrole, exploitées par la major américaine à des conditions bien avantageuses. Avant la crise sanitaire, le Fonds monétaire international (FMI) prévoyait une explosion de la croissance du PIB du pays pour 2020. Un bond estimé à 86%. Covid oblige, la progression n’aura été «que» de 26,2%. Selon le média La Première, l’accord signé le 12 janvier engage les États-Unis et le Guyana à «collaborer en cas de menace». L’armée américaine formera ainsi «les militaires du Guyana» et lui apportera «des aides techniques». Le «controversé» Shiprider Agreement, signé en 1997, a également été renouvelé pour autoriser l’US Navy et l’US Air Force «à pénétrer dans les eaux et les espaces aériens du Guyana». Officiellement pour traquer le narcotrafic, officieusement pour protéger les intérêts américains.

«On voit les derniers soubresauts de l’Administration Trump qui signe un accord avec le Guyana, en présence de l’amiral Craig Faller, le commandant du SouthCom [United States Southern Command, état-major interarmes américain pour l’Amérique latine et les Caraïbes, ndlr]. L’idée étant que, s’il y a des frictions au-delà du diplomatique, les États-Unis s’engagent du côté du Guyana», selon Romain Migus.
Un message clair à destination de Nicolas Maduro de ne pas poursuivre l’escalade. Au-delà de ce conflit territorial, les relations entre Washington et Caracas sont glaciales depuis l’avènement de Donald Trump à la Maison-Blanche. Mis en place en 2019, l’embargo américain sur le pétrole vénézuélien étouffe l’économie nationale, forçant plus de 5 millions de personnes à quitter le pays.

La possibilité d’un conflit armé?

En septembre 2020, Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, accomplissait une tournée en Amérique du Sud. Visant à renforcer la pression pour un changement de régime au Venezuela, le périple passait par le Guyana, le Brésil et la Colombie. Trois États très proches des États-Unis et qui encerclent le Venezuela. Romain Migus rappelle ainsi la présence de militaires américains en Colombie et le souhait régulier de Jair Bolsonaro d’en «découdre militairement». Alors le Guyana, un nouveau Koweït pour les Américains? La comparaison n’est pas si folle pour le journaliste. «On a encore les mêmes acteurs», la présence de l’Axe du Mal et les mêmes conséquences dévastatrices pour l’ensemble de la région.

«Le Venezuela est quand même un pays armé. Le déclenchement d’un foyer de guerre ne menacerait pas que le Venezuela, mais toute la région, en en déstabilisant une grande partie. Il y a aussi des intérêts contraires dans chacun des pays pour que l’escalade n’aille pas jusqu’à son terme.»

Car Migus ne croit pas à un envahissement de l’Essequibo par les forces armées vénézuéliennes. Au contraire, il estime que les tensions seront désamorcées. Ce n’est «pas la première fois» que le différend s’intensifie entre Caracas et le Guyana sur ce sujet. Pour le journaliste, l’Essequibo est instrumentalisé pour des «opérations politiques» indépendantes de la résolution de ce conflit. Le 22 décembre 2018, une friction entre la marine vénézuélienne et deux navires d’exploration d’Exxon dans cette région disputée, provoquait déjà une série de récriminations de la part du groupe de Lima, organisme d’États d’Amérique latine qui ne reconnaissent pas l’élection de Nicolas Maduro. Une défense de l’intégrité territoriale du Guyana qui n’était «pas anodine» à quelques jours avant que Juan Guaido ne s’autoproclame président par intérim.
«La zone en réclamation va devenir un casus belli et va s’inviter bien évidemment dans l’opération de changement de régime initiée avec Juan Guaido.»
Certes, l’ancien président de l’Assemblée nationale a depuis perdu de sa crédibilité auprès des chancelleries occidentales. Mais il avait été accusé par la justice vénézuélienne de de haute trahison et de s’être compromis avec le Guyana, en ayant voulu «livrer» l’Essequibo aux multinationales. Thème extrêmement «sensible» au Venezuela, l’Essequibo a donc été l’occasion pour Nicolas Maduro de fédérer sa population au-delà des clivages politiques. Il compte ainsi «unifier le chavisme avec l’opposition nationaliste» qui n’est pas prête à brader le territoire.

Source Agence de Presse Russe Sputnik.com ici

13 Commentaires

  1. même clique qu’Obama= mêmes conséquences, le tout avec l’acquiescement silencieux de l’UE, le principal étant que les US regagnent le traité de Paris. Puis n’est-ce pas le « clan du bien » maintenant?

  2. Trump n’a déclaré aucune guerre mais a fait assassiné un général iranien sur le sol d’un pays souverain l’Iraq sans en être informé. Il n’a pas déclaré de guerre ok mais il a failli en declencher un certain nombre.

    • Trump n’a ptet pas déclaré de guerre, mais il a aussi oublié d’en arrêter et de fermer 1 ou 2 des centaines de bases militaires qui ceinturent le monde

  3. Les usa ont désespérément besoin du pétrole lourd vénézuélien. Le leur, le pétrole de shiste, est trop léger et ne convient pas pour la fabrication des multiples sous-produits issus de la pétrochimie.
    Leur source traditionnelle pour ce type de pétrole a été l’arabie saoudite, mais le brut saoudien qui sort de leur puits est, de plus en plus, mélangé avec de l’eau de mer, marquant l’épuisement prochain de leurs gisements.
    Par ailleurs la guerre que les saouds mènent au Yémen pour leur voler le leur (avec, bien sûr, l’aide des us-otan) est entrain de mal tourner, tout comme celle de Syrie, quoique le brut volé en Syrie par toujours les mêmes est plutôt destiné à l’UE (ça se sent bien que ça devient difficile; dès cette année, et malgré toutes les restrictions « covid » sur « les besoins non-essentiels » et le couvre-feux à 18 heures, il est désormais interdit d’installer une chaudière à mazout en France dès cette année « pour réduire le Co2 ma brave dame »…).
    Le Venezuela est sans doute plus à portée que l’Iran, mais il reste que l’armement dont ils disposent est un armement soviétique récemment actualisé par les russes, et cet armement a prouvé son efficacité en Syrie.
    Comme dit l’autre: – ça va pas être du gâteau.

    • Malbrouck s’en va t’en guerre pour le pétrole lourd vénézuélien. ils sont attirés par l’or noir que veux tu ! heureusement poutine aide le vénézuela à garder sa souveraineté…. il leur a livré peut être ses super systèmes de défense S400… merci pour l’explication sur la situation ! c’est trés intéressant y compris pour comprendre pourquoi les chaudières au fuel vont être interdites…

      • Et pas que…
        L’accès aux grandes Villes avec des autos diesel dont les moteurs « sont devenus trop polluants » (mais étrangement, les voitures électriques charbon-nucléaire: ça va, même si on ne sait pas que faire des batteries en fin de vie, ni des déchets nucléaires, sans compter que les centrales au charbon, c’est pas vraiment écolo…)..
        Et cela s’étend de plus en plus en occident: À Genève aussi, etr bientôt à Lausanne on ne pourra plus accéder aux centre-Villes avec des véhicules diesel.
        La lutte contre le réchauffement climatique a bon dos… surtout au vu du type de solutions de remplacement proposées.
        Vous me direz: Le gaz?
        Voyons voyons ma brave dame: le gaz est russe!
        Les us sont CONTRE le gaz russe (sauf s’il continue à passer par l’Ukraine où « la famille » (au sens mafieux du terme) Biden a ses entrées (d’argent).
        Là, ils peuvent l’acheter au prix russe et le vendre à l’ue au prix us… (donc CHER).
        Et voilà tout l’occident plongé dans une économie de guerre intitulée » lutte contre le réchauffement climatique » en été et « pandémie covid19 » durant la saison froide.
        Et si vous pensez que le vaccin est une solution qui va bientôt nous rendre « notre vie d’avant », vous vous faites des illusions: plus l’occident se mangera des baffes dans les pays producteur de pétrole et plus on découvrira de nouvelles mutations du virus « plus pathogènes et agressives » les unes que les autres.
        Si vous voulez savoir comment va évoluer la pandémie, il n’y a aucun besoin d’écouter, ni les pro-vaccins (qui profitent de l’occaze pour croquer un max de pognon), ni les pro-traitement d’une maladie (soit les médecins honnêtes, mais qui n’ont rien compris de la direction vers laquelle il semble que nous soyons inexorablement engagés, soit une « tiers-mondialisation » à un rythme rapide), maladie donc, somme toute bénigne qui ne tue que les personnes en fin de vie dont le système immunitaire est totalement dégradé, tout comme le fait la grippe saisonnière depuis toujours.
        Il vous suffit de suivre quotidiennement les infos sur Presstv et Southfront par exemple (en anglais pour southfront) et l’impression d’ensemble que vous en tirerez, c’est que la pandémie va sans surprise, vraiment devenir de plus en plus virulente avec des mutations de virus de plus en plus mauvaises, et que les services médicaux seront de moins en moins disponibles pour les soins normaux car « débordés par les cas de covid », mais en réalité, de moins en moins dans les moyens des sociétés occidentales, et donc fermés les uns après les autres.
        Sachez aussi que nulle part ailleurs au monde que dans les pays ex- développés (sur le dos et dans le sang de pays incapables de se défendre jusqu’à récemment), il n’est envisagé d’interdire les moteurs à combustion interne ou l’utilisation du mazout ou du gaz pour se chauffer.
        Mais bon, vu que l’atmosphère « se réchauffe », aucun sacrifice n’est trop couteux!
        Allons-y donc gaiement!
        C’est tout simplement ça qu’on appelle « le Karma ».
        Au moins, ça nous réchauffera le cœur de savoir qu’en Russie ou en Chine, les gens se chaufferont et se déplaceront sans problème, et même sans seulement y penser tellement ça continuera à leur sembler tout naturel.

        • merci VladP … même si c’est effrayant !… je pense qu’il y a beaucoup de vrai. l’intox ça marche ! et je crois qu’ils ont trouvé le bon tuyau avec le covid et comment rebondir toujours derrière ! apparemment le vaccin qui crée les mutants…. c’est ingénieux ! j’attends le produit miracle ! peut être l’ivermectine ou n’importe quoi qui dénonce ces criminels au pouvoir ! il va falloir les enfermer !

    • merci. je ne savais pas qu’il y avait une distinction importante a faire entre le petrole lourd et de schiste a part que le second est plus polluant et plus cher a l’extraction.

    • Trump ou Biden, les circonstances n’ont pas changé: ce qui a empêché Trump d’envahir le pays militairement est toujours en place:

      • Les défenses côtières anti-navires, anti-missiles et anti-aériennes récemment actualisées par les russes et les radars mis en réseaux, ces mêmes radars qui ont détectés les missiles de croisière Tomahaws « Blocks IV » « tout beaux, tout neufs… et furtifs » selon les descriptions de Trump himself et qui ont permis que d’antiques S-200 soviétiques vieux de 60 ans interceptent 75% des missiles tirés par par les assaillats ue-us avant-même qu’il n’arrivent sur le littoral.
      • L’aviation, également soviétique et russe, ma foi, pas trop mauvaise.
      • Et un soutien des techniciens russes et iraniens alors que ces derniers sont assez connus pour fabriquer des drones et des missiles qui passent sans difficulté tous les systèmes anti-aériens us, israéliens ou ue-otan.

      Ce n’est donc pas par pur bonté d’âme que Trump ne s’est pas lancé dans l’aventure, mais parcequ’il n’a pas voulu aller se fourrer dans ce guépier.
      Biden y réfléchira aussi certaînement à deux fois.

        • Je crois avoir oublié de mentionner les diverses escales des TU-144 russes sur l’aéroport militaire de Caracas…
          C’est que ces avions sont à prendre au sérieux, surtout que leurs dernières mises à jour leur permet d’utiliser certains missiles hypersoniques.
          Ils n’ont rien à voir avec les B-52…
          Et puis, à la différence de la guerre du Vietnam dont le théâtre était trop éloigné, le sud des Etats-unis est directement à portée de tir de missile depuis le Venezuela.
          Ce serait regrettable que des bases militaires sur le territoire même des usa soient rasées par une attaque similaire à celle qui a frappé la base d’Aïn al Assad en Irak, mais cette fois, sans prévenir.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


LES PLUS POPULAIRES 🔥