Le concept de relance des infrastructures a été présenté pendant des décennies comme une sorte de panacée lors de déclin économique. Il vous suffit de vous rappeler la grande propagande qui avait été utilisée lors de la Grande Dépression, lorsque Franklin Delano Roosevelt misait tout sur l’infrastructure et sur le New Deal.
Ce New deal était censé prouver que les interventions massives socialisées des banques centrales et fédérales par le biais de programmes de travaux publics sont une solution durable. Ce n’est finalement pas si étonnant que depuis la Grande dépression, presque tous les présidents ont plaidé pour un de ces projets de loi d’infrastructure sans précédent face à un effondrement économique.
C’est la raison pour laquelle Biden a lui aussi mis en place sa plate-forme relative à son projet historique sur les infrastructures. Comme pour FDR et Lyndon Johnson, ce projet ne devrait que parfaitement fonctionner pour lui aussi, n’est-ce pas ?
En réalité, le New Deal n’était pas grand-chose
Si l’on résume en détail les travaux publics à l’époque de FDR, son impact face à la Grande dépression n’a été que minime, voire a même aggravé la situation.
Au bout de années, ces programmes de relance de FDR ont été un échec total :
« Nous avons essayé de dépenser beaucoup d’argent. Nous dépensons énormément d’argent et cela ne fonctionne pas. Et pourtant, je désire qu’une seule chose, je souhaite que l’Amérique prospère, je veux que les gens trouvent du travail, que les gens aient assez à manger. J’ai l’impression que nous n’avons pas tenu nos promesses… Après huit ans de cette administration, il y a toujours autant de chômage et nous nous avons désormais une dette énorme en plus ! »
En 1930, le chômage était très élevé et le niveau de la vie était bas et ce, bien avant la Seconde guerre mondiale. En 1939, le marché boursier s’était effondré à plusieurs reprises, les ventes des voitures avaient implosées de 30%, les fermetures d’entreprises de 50% et les saisies immobilières avaient atteints de sacrés records. Le New Deal, pour l’américain moyen n’avait rien changé pendant une décennie.
Cela dit, certaines grandes sociétés et grandes banques, les gains étaient incroyables. Des entreprises comme General Electric, IBM, Proctor and Gamble et JPMorgan ont fait des profits sans précédent pendant la Grande dépression. Ils achetaient d’autres petites entreprises concurrentes pour rien du tout. Ces mêmes entreprises impliquées dans ces programmes de travaux publics ont siphonné l’argent du gouvernement. Dans l’ensemble la Grande dépression a été une aubaine pour l’élite des entreprises car la richesse a été consolidée et centralisée entre de moins en moins de mains.
Mais alors à quoi a servi le New Deal ? A rien car le niveau de vie des américains est revenu et a même augmenté après la Seconde Guerre mondiale.
Comment les Etats-Unis ont-t-ils menés le reste du monde à la fin de la guerre
Les Etats-Unis est l’un des seuls pays industrialisé de la planète à ne pas avoir été impacté par la destruction. Les autres pays se sont tous tournés vers les Etats-Unis pour la reconstruction de leur pays. En Europe, ce processus a duré jusqu’en 1950. Les Etats-Unis avaient très peu de concurrence et c’est sûrement à ce moment là que le dollar a pris autant d’importance dans le commerce international et est devenu la monnaie de réserve.
Ce que l’on peut remarquer aujourd’hui, c’est un changement catégorique dans le flux du commerce mondial – dans toute autre direction que celle de l’après-guerre. Oui, il y a eu des milliards de dollars de mesures de relance qui n’ont malheureusement pas apporté de reprise économique et il est triste de constater que l’inflation est bien présente dans de nombreux secteurs.
Pendant ce temps-là, les bons du Trésor américains sont sous-évalués par les investisseurs étrangers et le dollar est en baisse. Les banques centrales pratiquent désormais du dumping du dollar, réduisant leurs réserves à leur plus bas niveau depuis 1995.
La Chine est désormais la plus grande base manufacturière du monde. Elle a laissé très peu d’industries importantes sur le sol américain. N’oublions pas que les mondialistes espèrent mettre en place leur grand Reset de l’ensemble de l’économie mondiale qui centraliserait encore davantage la politique monétaire et créerait ainsi les bases d’une société sans cash construite sur un système de monnaie de réserve numérique.
A quoi servent vraiment les énormes dépenses d’infrastructure ?
Je pense franchement que les échecs des différents New Deals, et plus particulièrement les projets d’infrastructure de Biden ne vont qu’accélérer l’effondrement des Etats-Unis au lieu d’y remédier.
Les milliers de milliards de dollars qui servent à tous ces programmes de travaux publics pourraient créer des emplois, mais en même temps gonflent les prix à mesure que le dollar diminuera. Ainsi, à moins que les salaires ne soient constamment ajustés en fonction des prix, les gens auront un emploi, mais ne pourront pas avoir un niveau de vie plus aisé. Cela conduit à de la stagflation, dans laquelle les prix continuent d’augmenter tandis que les salaires et la consommation stagnent.
Un autre piège à considérer est que si l’inflation devient endémique, la Fed peut-être obligée d’augmenter les taux d’intérêt de manière significative à un certain moment. Cela signifie un ralentissement immédiat du flux de prêts dans les grandes banques et petites entreprises, un effondrement immédiat des options de crédit pour les consommateurs et un effondrement général des dépenses à la consommation. Ceci vous rappellera la période de la récession de 1981-1982.
En d’autres termes, le choix est la stagflation ou la dépression déflationniste.
Il y a des approches sont différentes selon si les états sont plutôt démocrates ou républicains en termes de restrictions liées au Covid. Les plans de relance de l’infrastructure vont dépendre de leur soumission aux contraintes de l’autorité fédérale. Il est évident que l’argent sera retenu à tout état conservateur qui refuse de se conformer au confinement.
On verra bien ce que ces projets d’infrastructure atteindront comme objectifs, mais les programmes de Biden sont soit :
• Un acte de désespoir
• Une tentative délibérée de sortir du système qui est basé sur le dollar et préparer l’économie à vivre le grand Reset mondialiste
• Ou pour accentuer le confinement dans tous les états afin d’obtenir l’obéissance plus généralisée grâce aux restrictions sanitaires
Quel que soit le nouveau New Deal de Biden, je peux vous affirmer que ce ne sera absolument pas un projet qui permettra une réelle reprise économique.
Source: zerohedge
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La réalité de l’histoire est toute autre: Au lieu d’investir dans les équipements publics, les Etats-Unis et l’Allemagne des années 30 ont respectivement réarmé en masse pour juguler le chômage, ce qui a conduit à la 2e GM et à une situation sociale bien plus catastrophique que la stagflation tant décriée par les anti-keynésiens. Il ne faudrait pas l’oublier.