Le gouvernement américain a enregistré un déficit budgétaire de 659,59 milliards de dollars au cours du mois de mars, portant ainsi le déficit budgétaire américain à un sommet historique de 1700 milliards de dollars au cours du premier semestre de l’exercice 2021, selon le Monthy Treasury Statement du département du Trésor américain .
Le déficit budgétaire du mois de mars 2021 constitue le troisième plus grand déficit mensuel de toute l’histoire des États-Unis, ce qui vient d’engendrer plus grand déficit semestriel jamais enregistré.
Avant que ne voit le jour ce déficit de 3130 milliards $ alimenté par la relance mise en place de l’année dernière , le gouvernement américain n’avait enregistré qu’à quatre reprises des déficits supérieurs à 1000 milliards $, et tous durant la dernière grande récession. L’Amérique n’est plus très loin d’atteindre les 2000 milliards de déficits sur l’année fiscale en cours étant donné qu’il reste encore 6 mois d’exercice. Le précédent déficit record pour les six premiers mois d’un exercice fiscal était de 829 milliards de dollars enregistrés en 2011.
L’Amérique a dépensé près de 1000 milliards de dollars en mars. Les 927,21 milliards de dollars de dépenses du mois dernier ont porté le total des dépenses de l’exercice 2021 à 3 410 milliards de dollars.
Pendant ce temps, les recettes du Trésor en mars se sont élevées à seulement 267,61 milliards de dollars. ce qui représente une augmentation de 13% par rapport à l’année dernière, mais cela n’a pas permis de couvrir l’énorme frénésie de dépenses.
Et gardez à l’esprit que nous commençons à peine à voir des dépenses approuvées dans le cadre de l ‘« American Rescue Act » de 1900 milliards de dollars .
Le 1er mars, la dette publique américaine a franchi pour la première fois le seuil des 28 000 milliards de dollars. Actuellement, cela représente 85 255 $ de dette sur le dos de chaque citoyen américain.
Selon le National Debt Clock, le ratio dette/PIB équivait à 130,02%. Alors que le courant dominant ne s’en inquiète pas outre mesure, la dette a des conséquences. Des études ont montré qu’un ratio dette/PIB supérieur à 90% retarde la croissance économique d’environ 30%. Cela vient à contre courant du discours «dépenser maintenant, et rembourser plus tard», ainsi que l’affirmation fréquente selon laquelle «la croissance nous sortira de l’ornière de la dette» maintenant populaire au sein des 2 partis à Washington.
Comme l’a expliqué Peter Schiff au travers d’un tweet, tout ce gouvernement fait a un prix.
Nous n’avons pas obtenu gratuitement 659 milliards de dollars de dépenses gouvernementales. Le peuple américain paiera le solde grâce à la taxe inflationniste. Cela signifie que les prix à la consommation vont beaucoup augmenter. »
Cette taxe inflationniste nous impactera alors que la Réserve fédérale monétisera cette énorme dette . Cela signifie plus d’achats d’obligations et plus d’impression monétaire.
La Réserve fédérale rend tous ces emprunts et dépenses possibles en soutenant le marché obligataire et en monétisant la dette. La banque centrale achète des bons du Trésor américain sur le marché obligataire avec de l’argent créé à partir de rien (monétisation de la dette). Cela crée une demande artificielle d’obligations et maintient les taux d’intérêt bas. Tout cet argent crée de nulle part est injecté dans l’économie, entraînant une hausse de l’inflation. Nous voyons cela se jouer sous nos yeux alors que la Fed continue d‘augmenter la masse monétaire avec des montants records.
La Fed est coincée entre le marteau et l’enclume. Elle doit imprimer des milliers de milliards de dollars pour monétiser les déficits massifs. Mais cela fait exploser les anticipations d’inflation. Cela exerce une pression à la hausse sur les taux d’intérêt. Mais vous ne pouvez pas augmenter les taux lorsque toute votre économie repose sur une montagne de dette. La seule façon pour la Fed de maintenir ses taux bas est d’acheter toujours davantage d’obligations, ce qui signifie imprimer toujours plus d’argent, et donc ce qui engendre encore plus d’inflation. Vous comprenez maintenant le cercle vicieux ? À un moment donné, la Fed sera retrouvera face à un dilemme. Corrigez l’inflation et laissez les taux augmenter, ce qui fera éclater la bulle boursière et fera effondrer l’économie qui repose uniquement sur de la dette, ou alors, elle continuera d’imprimer de l’argent et finira par faire effondrer le dollar.
Source: schiffgold
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