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mardi 22 avril 2025 - 08:52

BCE : vers une politique monétaire plus verte

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Le climat figure pour la première fois au programme de la grande revue stratégique de la BCE poussée par certains économistes à décarboner sa politique, et à respecter les nouveaux objectifs européens de neutralité carbone en 2050. Cet engagement soulève néanmoins des questions : pourquoi la BCE devrait-elle se soucier du changement climatique ? Cela entre-t-il dans le cadre de son mandat ? Une chose est sûre, la BCE ne peut agir que dans les limites fixées par les traités constitutifs.

Des politiques climatiques inadaptées, voire inexistantes

Selon un classement coproduit et publié fin mars par les ONG Positive Money et Reclaim Finance, les banques centrales parlent de plus en plus du changement climatique, mais n’agissent pas. En effet, si 14 banques centrales sur 20 ont obtenu la note maximale pour leurs efforts de recherche et de sensibilisation, aucune n’est à la hauteur des enjeux s’agissant des politiques monétaires réellement déployées en faveur du climat.

Plus précisément, aucune des banques des pays de l’UE n’atteint la note partielle de 5 points. Hors UE, 9 banques sont notées « zéro » dont la Réserve fédérale des États-Unis. Il ressort également que les politiques financières de ces institutions manquent de « vert ». Sur ce thème de notation, la Chine occupe la première place du classement avec une note de 24/50, suivie de la France (22/50) et du Brésil (18/50).

Ainsi, outre leur engagement auprès des professionnels notamment pendant la crise du Covid-19 ou encore leur habilitation à désigner une banque qui ouvrira un compte pour les PME, leur rôle en matière de stabilité financière et monétaire, les banques nationales sont appelées à verdir en urgence leur politique.

La BCE, déjà engagée dans la voie du verdissement ?

Alors que les ONG dénoncent le manque de transparence des banquiers centraux, dans un discours datant de février dernier, François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France, rappelle que « le climat est lié au cœur du mandat de l’Écosystème : la stabilité des prix ». Autrement dit, les chocs induits par le changement climatique doivent être pris en compte par la banque centrale, car ils sont susceptibles de provoquer des tensions à la hausse sur les prix et un ralentissement de l’activité.

Par ailleurs, malgré les critiques émises par certains acteurs, Christine Lagarde, dirigeante de la Banque centrale européenne, a fait du climat un de ses thèmes récurrents devant le Conseil des Gouverneurs, mais aussi devant le Parlement européen. Lors d’une interview accordée au Financial Times, la présidente affirmait qu’elle soutiendrait la transition climatique par « toutes les voies disponibles », ce qui sous-entend que la BCE pourrait faire le choix d’orienter ses rachats de titres en fonction de leur impact climatique, une action réclamée par les ONG.

Au sein de la BCE, Franck Elderson, membre du directoire, est lui aussi, reconnu pour être un banquier central très « vert ». Également président du NGFS, le réseau des banques centrales et des superviseurs pour le verdissement du système financier créé au même moment que la signature de l’Accord de Paris, il a multiplié les discours officiels sur le sujet.

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