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mardi 22 avril 2025 - 13:12

Peter Schiff: « L’inflation s’installe et va se métastaser jusqu’à ce qu’elle devienne incontrôlable. La Fed est impuissante ! »

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Il est clair pour de nombreux investisseurs que tous nos problèmes financiers post-Covid pourraient ne pas être aussi faciles à résoudre que le prétend Washington.

Le récent signal montrant que les problèmes se profilent, est arrivé par la publication de l’inflation. Le 12 mai, nous avons appris que l’indice des prix à la consommation (IPC) avait augmenté de 4,2 % en glissement annuel , soit le rythme le plus rapide jamais enregistré depuis 2008.

Certains ont tenté de minimiser les inquiétudes en soulignant que la hausse résultait de «l’effet de base» de la comparaison des prix actuels avec les prix artificiellement bas en raison du «verrouillage de l’économie» afin de lutter contre le Covid en mars et avril de l’année dernière. Sauf qu’on ne pas mettre sous le tapis l’alarmante accélération de la hausse des prix sur du court terme.

Selon le Bureau of Labor Statistics, chaque mois de cette année, la variation des prix d’un mois à l’autre a été supérieure à la variation du mois précédent.

En avril, les prix ont bondi de 0,8 % par rapport à mars, contre un gain attendu de seulement 0,2 %. De toute évidence, si cette tendance se poursuit, ou même ne parvient pas à s’inverser de façon significative, nous pourrions envisager une inflation bien au-delà des 5 ou 6 % pour l’année 2021. Et Cela créerait un gros problème.

Malgré que les responsables de la Réserve fédérale essaient de nous rassurer en nous expliquant que le problème de l’inflation est « transitoire », de nombreux investisseurs concluent que la banque centrale devra faire face à ce problème en resserrant sa politique monétaire bien plus tôt que prévu. Cela aurait du sens si la Fed se souciait de contenir l’inflation voire, était capable de tout mettre en place pour l’arrêter. En vérité, nous naviguons en eaux troubles avec une capacité à modifier la vitesse ou le cap plus que réduite, et nous serons entièrement à la merci d’énormes vagues que nous aurons mis une génération à créer.

Depuis que l’interventionnisme des banques centrales est passée à la vitesse supérieure en 2008, avec des programmes d’assouplissement quantitatif(planche à billets) mis en place à la suite de la crise financière, l’économie américaine avait réussi jusqu’à maintenant à éviter la flambée des prix à la consommation qui aurait dû résulter de la relance monétaire. Je pense que l’injection de milliers de milliards de nouveaux dollars dans l’économie ne fait que compenser la trajectoire à la baisse des prix qui aurait dû se produire lors de cette grave récession. Mais plus important encore, l’argent que la Fed a créé à l’époque est allé directement dans les actifs comme la bourse, le marché obligataire, immobilier, etc… plutôt que dans les biens de consommation.

Avoir fait baisser les taux d’intérêt, qui est la résultante du mécanisme lié à l’assouplissement quantitatif, stimule l’économie à travers le système financier. Les taux d’intérêt bas encouragent l’emprunt et ont pour effet de faire monter les prix des actifs, en particulier pour les actions, les obligations et l’immobilier. Cela explique pourquoi l’ère du QE était particulièrement bonne pour les personnes qui possédaient beaucoup de ces actifs (les riches). La baisse du coût du capital a également aidé les entreprises à embaucher et à se développer, augmentant ainsi l’offre de biens et de services, tout en maîtrisant l’inflation des prix à la consommation. Plus important encore, le raffermissement du dollar entre 2011 et 2020 a contribué à maintenir les prix à l’importation à un faible niveau et à soutenir des déficits commerciaux croissants. Cela nous a permis d’« exporter » notre inflation vers nos partenaires commerciaux alors que les dollars imprimés par la Fed sortaient, les biens réels affluaient. Cependant, une grande partie des dollars gagnés par nos partenaires commerciaux ont été recyclés sur nos marchés financiers, notamment au travers des valeurs technologiques ayant une importante capitalisation boursière, gonflant encore davantage cette énorme bulle d’actifs.

Mais le stimulus post-Covid fonctionne que nous observons actuellement fonctionne très différemment. Bien que la Fed s’engage actuellement dans un programme d’assouplissement quantitatif qui est quasiment 50% plus important qu’il ne l’était en pleine crise financière il y a dix ans (120 milliards de dollars par mois d’achats d’obligations actuellement contre 85 milliards de dollars à l’époque). Le plus gros des efforts pour la Fed étant de souscrire au programme massif de relance du gouvernement, qui totalise plus de 4 000 milliards de dollars de paiements directs aux entreprises et aux particuliers depuis mars 2020. Selon le CBO, en 2021, plus de 40 % des 5800 milliards de dollars devraient être dépensés par le gouvernement fédéral. Le gouvernement sera financé par l’émission de dette plutôt que par la fiscalité. L’essentiel de cette dette est financé par la création monétaire de la Fed.

Tout au long de la dernière décennie, les économistes dit classiques ont insisté sur le fait que les efforts de relance devaient passer du « stimulus monétaire », à savoir de l’assouplissement quantitatif au « stimulus budgétaire », c’st à dire des dépenses publiques. Maintenant, nous voyons que puisque les dépenses publiques sont simplement financées par l’expansion monétaire, les deux sont à peu près une seule et même chose.

Cette relance actuelle des paiements directs aux consommateurs, aux entreprises et aux gouvernements entraîne des dépenses qui créent une demande de biens et de services. Le problème est que cette demande se produit à un moment où l’offre de biens et de services est artificiellement absente. Grâce à des allocations chômage améliorées, à des crédits d’impôt pour la garde d’enfants, aux chèques du gouvernement ainsi qu’à de meilleures allocations sociales, le gouvernement a créé les conditions pour que des millions de travailleurs à faible revenu décident de rester chez eux à défaut d’aller chercher un emploi. Des calculs récents de Bank of America estiment que les travailleurs qui gagnaient 32 000 $ par an avant la pandémie pourraient recevoir plus d’argent en restant au chômage qu’en allant travailler.

Du fait de ces raisons, il n’est pas surprenant que le rapport sur l’emploi d’avril ne montre que 266 000 nouvelles créations de postes alors que près d’un million étaient anticipés. Les employeurs cherchaient à embaucher, mais beaucoup moins de gens étaient disposées à travailler. Cela explique pourquoi la population active est toujours inférieure de huit millions d’emplois à ce qu’elle était avant la pandémie, alors même que l’économie a largement rouvert.

Ainsi, nous nous trouvons dans une situation où le gouvernement augmente simultanément la demande et réduit l’offre. C’est la recette parfaite pour qu’une hausse des prix à la consommation se mette en place, et on ne peut que le constater de plus en plus. La mauvaise nouvelle est que rien à l’horizon ne suggère que la politique gouvernementale changera pour faire face à la crise. L’histoire montre qu’une fois que l’augmentation des prix à la consommation s’est installée, il devient alors très difficile d’inverser la tendance. Ce que nous avons connu au cours de la dernière ère inflationniste des années 1970 nous le prouve. Ce fût dramatique !

L’augmentation moyenne de l’indice des prix à la consommation de 1960 à 1965 n’était que de 1,3 %. Mais en 1966, en raison des augmentations importantes des déficits budgétaires résultant de la guerre du Vietnam et de grandes mesures de politique intérieur, l’indice des prix à la consommation avait bondi à 2,9%. Et chaque année  jusqu’en 1986, on ne l’a jamais vu repassé en dessous des 2%, ce qui équivaut à un cycle de 20 ans. Durant cette période, l’indice des prix à la consommation (malgré des modifications de la méthode de calcul qui cherchaient à minimiser les résultats) était en moyenne de 6,4 %. Cela signifiait qu’en 1987, les prix avaient augmenté d’un facteur de plus de 3,5 fois par rapport à la base de 1965, faisant perdre au dollar 73 % de sa valeur au cours de cette période.

Mais il est important d’apprécier les efforts extraordinaires qu’il a fallu pour briser le cycle. Au plus fort de la crise, qui a duré de 1973 à 1982 et qui avait commencé après que le président Nixon ait mis fin à la convertibilité du dollar américain en or en 1971, l’indice des prix à la consommation était en moyenne de 9,0 %. Il a culminé à 13,5% en 1980. Deux choses étaient nécessaires pour inverser la tendance.

Le facteur le plus évident était la volonté de la Fed de relever les taux d’intérêt bien au-dessus du niveau d’inflation. Les taux très élevés ont ralenti la vitesse de circulation de l’argent, découragé l’emprunt et la consommation, encouragé l’épargne et rétabli la confiance envers le dollar. Ce remède de cheval avait été délivré par le président de la Fed, Paul Volcker, qui avait ignoré les protestations des économistes en remontant le taux des fonds fédéraux jusqu’à 20 % en 1981. Et contrairement aux précédents présidents de la Fed, Volker n’a pas cédé et l’indice des prix à la consommation a baissé. Il a maintenu les taux élevés jusqu’à ce qu’il sache que le travail était fait. La récession de 1980-1982, à l’époque la pire récession depuis la Grande Dépression, fut le prix de sa politique. Mais au final, ça a payé.

L’autre facteur qui a contribué à casser cette spirale inflationniste, ce fût les taux marginaux d’imposition du revenu favorables au marché et les politiques de dérèglementations de l’administration Reagan. L’essor du libre-échange au cours des 40 années suivantes a également contribué à maîtriser la hausses des prix en faisant profiter l’économie américaine des faibles prix des marchés émergents.

Mais alors que l’économie américaine s’apprête à vivre une vague inflationniste, peut-on s’attendre à ce même type de réponses monétaires et fiscales qu’il y a 40 ans, et qu’elles soient de nouveau envisagées, voire même mises en place ?

En 1980, lorsque Volker a pris des mesures audacieuses pour contenir l’inflation, la dette fédérale américaine en pourcentage du PIB s’élevait à 31 %. En décembre 2020, ces niveaux étaient plus de 4 fois supérieurs, à savoir 129%. Plus important encore, en 1980, la maturité moyenne de la dette publique américaine était proche de trente ans. La maturité moyenne actuelle est d’un peu plus de cinq ans.

Cela signifie que des taux plus élevés n’ont pas seulement un impact sur les nouveaux déficits, mais sur l’ensemble de la dette publique accumulée, car la dette à faible rendement arrive à échéance et doit être refinancée à des taux beaucoup plus élevés. Alors que le Congressional Budget Office anticipe désormais une dette représentant 195% du Pib américain d’ici 2050, je m’attends à ce que ce niveau soit atteint beaucoup plus rapidement. De même, les niveaux d’endettement des entreprises et des particuliers en 1980 ne représentaient qu’une fraction de ce qu’ils sont aujourd’hui. Cela signifie que le coût de l’augmentation des taux d’intérêt sera maintenant beaucoup plus élevé qu’il ne l’était en 1980.

Des taux plus élevés auraient également un impact important sur le marché boursier. Nous avons vu à maintes reprises au cours de la dernière décennie à quel point les cours des actions peuvent être sensibles à des taux d’intérêt plus élevés, qui augmentent le coût du capital et réduisent les rachats d’actions et les dividendes. Mais par rapport à l’économie globale, le marché boursier est nettement plus important aujourd’hui qu’il ne l’était en 1980. En mai 2021, la capitalisation boursière du Wilshire 5000, l’indice boursier américain le plus large, représentait 227% du PIB américain. En 1980, ce niveau s’élevait à environ 40 %. Cela signifie qu’un marché baissier frapperait l’économie dans son ensemble beaucoup plus sévèrement qu’au début des années 1980.

Le marché immobilier serait probablement encore plus impacté que les actions, puisque les maisons sont achetées sur la base de paiements mensuels, et non sur le prix. Ces paiements sont en grande partie le résultat de taux hypothécaires historiquement bas. En conséquence, les prix des maisons sont maintenant à des sommets historiques. Une flambée des taux hypothécaires entraînerait une chute des prix des logements, créant des niveaux de défaut qui pourraient rappeler ceux de 2007 et 2008. Cela créerait des pertes pour les prêteurs hypothécaires garantis par le gouvernement, qui nécessiteront des renflouements avec plus d’argent imprimé par la Fed.

Mais supposons que la Fed soit vraiment prête mettre un terme à l’inflation et ce, quel qu’en soit le coût. Que se passerait-il ? Gardez à l’esprit que la dernière fois que la Fed avait décidé de resserrer sa politique, ses efforts ont été progressifs et très lent dans le temps. Après avoir exécuté son programme d’assouplissement quantitatif à plein régime pendant plus de cinq ans, la Fed avait finalement commencé à «réduire» son programme d’achat d’actifs en décembre 2013. À partir de ce moment, il a fallu près de cinq ans de plus pour mettre fin complètement au programme et à une remontée plus que poussive et très lente des taux jusqu’à 2% et ce, péniblement. (Les taux avaient atteint 2% en octobre 2018 et cela avait entraîné la plus forte baisse des marchés actions en décembre depuis la Grande Dépression). Si l’inflation se mettait à atteindre 6 % maintenant, des mesures aussi lentes seraient insuffisantes pour faire éteindre l’incendie inflationniste. Est-ce que quelqu’un pense vraiment que la Fed pourrait annuler son programme d’assouplissement quantitatif mensuel de 120 milliards de dollars et augmenter les taux à même 2 % dans un an ou deux ? C’est très peu probable.

Sur le plan fiscal, nous sommes dans les premières étapes de dépenses gouvernementales et d’activisme qui feront paraître les grandes mesures de politique intérieur des années 1970 ridicules en comparaison. L’administration Biden a massivement étendu l’État-providence et semble prête à doubler ces politiques pour les années à venir. Sa politique fiscale paralysera le secteur des entreprises américaines et obligera les entreprises à se délocaliser à l’étranger. L’activité économique perdue sera remplacée par des dépenses gouvernementales. Mais contrairement à 1980, nous ne pouvons pas nous attendre à ce que Ronald Reagan vienne à la rescousse. L’aile libérale fiscalement conservatrice du parti républicain a été éliminée et abattue par les populistes du GOP Trump, anti-commerce et dépensiers. En pratique, cela signifie que nous n’avons aucune solution contre l’inflation, et une fois qu’elle s’installe et se métastase, nous aurons peu de capacité à l’empêcher de devenir incontrôlable.

Le président Biden n’a cessé de répéter qu’aucun Américain gagnant moins de 400 000 $ par an ne paiera davantage d’impôts. C’est un mensonge. Chaque Américain, quel que soit son revenu, sera frappé par la « taxe inflationniste » qui rongera son épargne et diminuera le pouvoir d’achat de son salaire aussi sûrement que les impôts sur les salaires ou sur le revenu.

Les investisseurs devraient faire ce qu’ils peuvent maintenant pour protéger leur patrimoine des effets de la taxe inflationniste en recherchant des actifs qui résisteront potentiellement si le dollar ne le fait pas.

Source: schiffgold

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