Si nous continuons dans cette voie, nous n’aurons bientôt plus beaucoup de gens qui font partie de la « classe moyenne ». Lorsque j’ai commencé à écrire sur l’économie il y a de nombreuses années, j’ai souvent écrit sur les dizaines de millions de « travailleurs pauvres » américains qui endurent tant de difficultés. Mais à ce stade, la majeure partie du pays tombe désormais dans la catégorie des « travailleurs pauvres ». Ce n’est pas parce que les salaires n’ont pas augmenté. Petit à petit, les salaires ont augmenté progressivement d’année en année, mais pendant ce temps, le coût de la vie a grimpé en flèche. Les chèques de paie ne sont même pas parvenus à suivre le rythme de l’inflation, ce qui a laminé la classe moyenne. Aujourd’hui, la majorité du pays est en « mode de survie » inlassablement, financièrement, et je peux vous dire que cela ne va pas changer de sitôt.
Quand j’étais jeune, les détaillants qui s’adressaient à la classe moyenne s’en sortaient exceptionnellement bien. Ma mère m’emmenait constamment, moi et mes frères et sœurs, chez JCPenney et Sears, et il semblait que c’était là que pratiquement tout le monde faisait ses courses.
Mais maintenant, ces détaillants disparaissent rapidement. Aujourd’hui, les détaillants qui se portent bien sont ceux qui s’adressent au bas de la chaîne alimentaire économique (Walmart, magasins à un dollar, etc.) ou ceux qui s’adressent au sommet de la chaîne alimentaire économique.
Et c’est parce qu’il n’y a plus grand-chose entre ces deux extrêmes.
La Social Security Administration vient de publier les statistiques salariales finales pour 2020, et elles sont extrêmement alarmantes. Selon les chiffres qu’ils nous ont donnés, le salaire médian pour 2020 n’était que de 34 612,04 $…
Par définition, 50 % des salariés avaient une rémunération nette inférieure ou égale au salaire médian, qui est estimé à 34 612,04 $ en 2020.
Il est vraiment déprimant de penser que la moitié de tous les travailleurs américains ont gagné 34 612,04 $ ou moins l’année dernière.
C’est moins de 3 000 $ par mois, et c’est avant d’avoir payé les impôts.
Inutile de dire qu’essayer de survivre dans une grande ville américaine avec ce genre de revenu n’est pas facile dans l’environnement économique actuel.
Bien sûr, 34 612,04 $ auraient été un très bon revenu annuel en 1960, car à l’époque, le coût de la vie était beaucoup plus bas. Ce qui suit provient d’un article rédigé par MN Gordon…
En 1960, par exemple, un gallon d’essence coûtait 0,31 $ le gallon. De même, en 1960, un gallon de lait coûtait 1,00 $ le gallon. Actuellement, le prix moyen de l’essence et le prix moyen du lait sont respectivement de 3,28 $ le gallon et 3,68 $ le gallon. Il s’agit d’une augmentation de 958% pour le gaz et de 268 % pour le lait au cours des 60 dernières années.
En 1960, vous pouviez acheter une maison entière dans un joli quartier de la classe moyenne pour 34 612,04 $.
Aujourd’hui, ce serait à peine un acompte pour une cabane délabrée dans de nombreuses régions du pays.
Ces dernières semaines, j’ai souvent souligné qu’il y avait actuellement des millions d’emplois disponibles aux États-Unis.
Mais la grande majorité d’entre eux sont hautement indésirables car ils paient des salaires de « travailleurs pauvres ».
Il y a tellement de gens qui travaillent aussi dur qu’ils le peuvent et ils n’arrivent toujours pas à joindre les deux bouts. En fait, un sondage récent a montré que 59 % des Américains qui gagnent moins de 50 000 $ par an ont connu « de graves problèmes financiers au cours des derniers mois »…
Le sondage a montré un écart de revenu important, 59 % des ménages ayant un revenu annuel inférieur à 50 000 $ ayant signalé de graves problèmes financiers au cours des derniers mois, contre 18 % des ménages ayant un revenu annuel de 50 000 $ ou plus.
Comme j’en ai discuté tant de fois au fil des ans, nous sommes arrivés à un point où la plupart de la population vit de chèque de paie en chèque de paie.
Et lorsque vous vivez de chèque de paie en chèque de paie, il suffit d’une mauvaise phase pour vous plonger dans la détresse financière.
Malheureusement, les choses vont encore s’aggraver pour les Américains ordinaires dans les mois à venir car l’inflation continue d’augmenter de manière très agressive…
L’inflation s’est accélérée en septembre, les pressions sur les prix à la consommation à travers l’Amérique ne montrant aucun signe de relâchement avant les fêtes de Noël.
Les prix à la consommation ont augmenté de 5,4 % par rapport à il y a un an, légèrement plus rapidement que leur augmentation de 5,3 % le mois précédent et au même niveau que les augmentations de juin et juillet.
Inutile de dire que ces chiffres sous-estiment grandement ce à quoi nous sommes confrontés, car la façon dont l’inflation est calculée par le gouvernement a changé des dizaines de fois au fil des ans.
Comme je le rappelle constamment à mes lecteurs, si l’inflation était encore calculée comme elle l’était en 1980, elle serait déjà bien en territoire à deux chiffres.
En d’autres termes, le type d’inflation auquel nous avons été confrontés à l’époque de Jimmy Carter est déjà là.
Et CNN vient d’admettre que les prix « ne reviendront pas sur terre de sitôt ».
Si les prix continuent d’augmenter beaucoup plus rapidement que les chèques de paie, la classe moyenne va finir par se réduire et ce, à des proportions considérables.
Malheureusement, les politiciens semblent déterminés à accélérer la disparition de la classe moyenne en poussant des millions d’Américains supplémentaires à quitter des emplois bien rémunérés dans les mois à venir. Mais dans le processus, ils créeront également des pénuries critiques de personnel. Par exemple, considérons simplement ce qui vient de se passer dans un hôpital de Lewiston, dans le Maine…
Les administrateurs de Central Maine Healthcare à Lewiston, dans le Maine, ont adopté une politique liée à la vaccination exigeant que tous les employés soient vaccinés. Mais plus de 250 employés ont refusé de se conformer avant la date limite. Ces employés ont par la suite été licenciés.
Malheureusement pour les patients, environ 170 de ces employés étaient nécessaires pour doter l’unité de soins intensifs. Par conséquent, l’hôpital a dû fermer son unité de soins intensifs à cause de ces obligations vaccinales.
Parce qu’il a perdu tant d’employés, l’hôpital prévoit de réduire de 50 % les lits de soins intensifs et de 40 % le nombre de lits de chirurgie médico-chirurgicale, a rapporté le Bangor Daily News.
N’est-ce pas complètement absurde ?
Bien sûr, le même type de scénario se multiplie d’un hôpital à un autre hôpital dans tout le pays en ce moment.
Et vous ne pouvez pas simplement embaucher des gens au hasard dans la rue pour devenir médecins et infirmières, car il faut de nombreuses années de formation pour devenir médecin ou infirmière.
Espérons donc que nous n’aurons pas à faire face à une quelconque crise sanitaire majeure cet hiver, car notre système médical serait débordé très rapidement.
Ce sont des périodes de notre histoire qui sont extrêmement menaçantes pour notre économie, mais également pour notre nation dans son ensemble.
Dans les mois à venir, il y aura plus d’inflation, plus de pénuries et plus de décisions épineuses pour nos dirigeants.
Les événements commencent vraiment à devenir incontrôlables et l’Amérique ne sera plus jamais tout à fait la même.
Source:theeconomiccollapseblog
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