Les prix des denrées alimentaires aux États-Unis ont déjà grimpé en flèche, et nous sommes maintenant sur la bonne voie pour une récolte de blé d’hiver absolument horrible. Bien sûr, cela arrive à un moment où la guerre à l’autre bout du monde va réduire considérablement les exportations de blé de la Russie et de l’Ukraine. Au cours des 12 derniers mois, le prix du blé a déjà augmenté de 69 %, et maintenant cette crise menace d’atteindre un tout autre niveau. Au cours de toutes mes années d’écriture, je n’ai jamais rien vu de tel, et je suis profondément préoccupé par ce que les mois à venir apporteront.
En raison de la sécheresse extrême, le blé d’hiver est en très mauvais état dans des États comme le Kansas, l’Oklahoma et le Texas. Ce qui suit provient de l’un des sites Web agricoles les plus importants de tout le pays…
Certains agriculteurs du sud-ouest du Kansas, le premier État américain producteur de blé, n’ont pas reçu beaucoup de pluie ou de neige depuis octobre. Le blé d’hiver est planté en automne, entre en dormance en hiver et commence à produire des pousses vertes au printemps. Une bonne humidité du sol est essentielle à ce stade pour que la culture prospère.
Selon le « National Drought Mitigation Center », plus de la moitié du Kansas était classé comme étant en grave sécheresse ou pire au 8 mars, les conditions les plus sèches depuis 2018. Une grave sécheresse touche également les trois quarts de l’Oklahoma et plus des deux tiers du Texas, qui sont également de grands producteurs de blé.
Si cela semble vraiment mauvais, je peux vous affirmer que c’est parce que c’est encore pire que ce vous pouvez imaginer.
Les agriculteurs prient pour la pluie, car ils en ont désespérément besoin.
Ce même article traitait également du fait que le blé d’hiver avait été gravement endommagé par une tempête de vent « qui a amené des conditions de »Dust Bowl « au Kansas« …
Les semaines à venir seront cruciales pour la récolte de blé des plaines du sud, a déclaré Lucas Haag, agronome de vulgarisation de la « Kansas State University ». De nombreux agriculteurs utilisent des engrais pour maximiser le potentiel des cultures, mais l’humidité est nécessaire pour transporter les nutriments jusqu’aux racines des plantes, a-t-il déclaré.
Les plants de blé endommagés par la tempête de vent de décembre qui a amené les conditions de « Dust Bowl » au Kansas sont confrontés à des problèmes de sécheresse supplémentaires parce que les plantes ont été affaiblies soit par l’effet de souffle de sable de la poussière et de la saleté, soit par la perte d’éléments nutritifs du sol à partir de vents qui atteignent parfois les 100 mph (161 km/h).
Depuis combien d’années ai-je prévenu que les « conditions du Dust Bowl » reviendraient au centre du pays ?
Eh bien voilà, c’est arrivé.
Et les prévisionnistes nous disent que des conditions « anormalement sèches » continueront probablement dans une grande partie du pays dans un avenir proche…
Des conditions de sécheresse anormalement sèches à exceptionnelles devraient persister sur 60 % de la partie continentale des États-Unis au début du printemps dans l’hémisphère nord. Les prévisionnistes s’attendent à peu ou pas de pluie pour certaines parties de l’ouest des États-Unis jusqu’en juin.
D’avril à juin, des températures supérieures à la moyenne sont attendues du sud-ouest à la côte et du nord à travers le Midwest, selon de nouvelles perspectives publiées par la « National Oceanic and Atmospheric Administration » (NOAA).
La carte de la NOAA montre une probabilité supérieure à 50 % de persistance de la sécheresse pour près de 60 % des États-Unis continentaux.
Nous avons été témoins de conditions météorologiques très étranges partout dans le monde ces derniers mois, et c’est l’une des raisons pour lesquelles les prix des principaux produits agricoles ont grimpé de façon spectaculaire…
Au cours de l’année écoulée, les prix du blé ont augmenté de 69 %. Parmi les autres exportations alimentaires majeures de la Russie et de l’Ukraine, les prix du maïs ont augmenté de 36 % et de l’orge de 82 %.
Maintenant, la guerre en Ukraine a créé un immense « choc d’approvisionnement », et cela va avoir des effets boule de neige qui se feront sentir sur toute la planète.
L’Ukraine est normalement l’un des principaux « greniers à blé » du monde, mais maintenant l’invasion a tout changé…
Les principaux produits d’exportation agricoles de l’Ukraine sont le maïs et le blé. Avant l’invasion, l’Ukraine était le deuxième fournisseur de céréales de l’Union européenne et l’un des principaux fournisseurs des marchés émergents d’Asie et d’Afrique. En décomposant les chiffres, l’Ukraine a produit 49,6 % de l’huile de tournesol mondiale, 10 % du blé mondial, 12,6 % de l’orge mondiale et 15,3 % du maïs mondial.
Collectivement, la Russie et l’Ukraine représentent généralement une très grande partie de toutes les exportations agricoles mondiales…
Pour le marché alimentaire mondial, c’est rare de vivre un conflit comme celui-là et surtout qui concerne la Russie et l’Ukraine. Au cours des cinq dernières années, ils ont représenté ensemble près de 30 % des exportations mondiales de blé, 17 % du maïs, 32 % de l’orge, une source essentielle d’alimentation animale, et 75 % de l’huile de tournesol, un important produit de cuisson, et du pétrole dans certaines parties du monde.
Alors qu’est-ce qu’on va faire maintenant ?
Je n’ai pas trouvé une seule personne qui a une solution raisonnable à cette question.
En ce qui concerne le blé, il y a tout un tas de pays qui obtiennent généralement la majeure partie de leur blé de Russie et d’Ukraine…
L’Arménie, la Mongolie, le Kazakhstan et l’Érythrée ont importé la quasi-totalité de leur blé de Russie et d’Ukraine et doivent trouver de nouvelles sources. Mais ils sont en concurrence avec des acheteurs beaucoup plus importants, notamment la Turquie, l’Égypte, le Bangladesh et l’Iran, qui ont obtenu plus de 60 % de leur blé des deux pays en guerre.
Que sont-ils censés faire ?
En raison d’une flambée sans précédent du prix des engrais, les perspectives de la production agricole mondiale étaient déjà extrêmement compliquées avant que la guerre n’éclate, et maintenant nous nous dirigeons vraiment dans un abîme.
Ceux qui suivent régulièrement mes articles savent déjà que la faim dans le monde a augmenté rapidement ces dernières années, et un responsable de l’ONU vient d’admettre que cette crise atteint maintenant un envol en crescendo…
« Au cours des trois dernières années, les taux mondiaux de faim et de famine ont augmenté. Avec l’invasion russe, nous sommes maintenant confrontés au risque d’une famine mondiale imminente dans de nombreux endroits à travers le monde », a déclaré Fakhri dans un communiqué.
Relisez cette partie sur « les famines imminentes ».
En d’autres termes, il n’y aura pas assez de nourriture pour tout le monde.
C’est exactement ce contre quoi nous avons été avertis, et nous verrons bientôt le prix mondial des denrées alimentaires atteindre des sommets qui auraient été inimaginables autrefois.
À la lumière de ces développements, j’encourage tous mes lecteurs à agir.
Faites le plein de réserves alors que les prix alimentaires sont encore relativement stables, car il semble que les choses sont sur le point de devenir vraiment folles.
Source: theeconomiccollapseblog
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