Le PIB s’est contracté au premier trimestre. La bourse s’est effondrée. L’inflation ne cesse de s’aggraver. Comme Peter Schiff l’a expliqué dans son podcast, tout cela signale une récession. Et pourtant, la Réserve fédérale est sur la bonne voie pour augmenter les taux d’intérêt. Comment cela va-t-il fonctionner ?
Vendredi a été une mauvaise journée pour les actions, clôturant un mauvais mois pour les actions, en particulier pour le NASDAQ. Peter l’a appelé « l’épave technologique ».
Peter a mis en garde contre l’impact de la hausse des taux d’intérêt et de l’inflation sur les actions technologiques avant le début de l’année. Vendredi, le NASDAQ a chuté de 4,4 % en une seule journée. Sur le mois, l’indice a baissé de 7,3 %. Ce fut le pire mois pour le NASDAQ depuis novembre 2008.
La plus grande récession depuis la Grande Dépression ne faisait que commencer et c’est la dernière fois que le NASDAQ a connu un mois aussi mauvais.
Mais c’est encore pire que ça. Sur l’année, le NASDAQ est en baisse de 17%. C’est la pire première depuis des mois depuis la création du NASDAQ en 1971.
Nous avons donc eu un marché baissier brutal pendant la décennie stagflationniste des années 1970, mais nous venons d’avoir quatre premiers mois de l’année pires que tous les quatre mois remontant à 1971. »
Le NASDAQ est en baisse de 23,4% par rapport à son sommet officiellement en territoire baissier, les quatre actions FANG tombant eux, en territoire baissier. Amazon a eu une journée horrible vendredi après avoir publié des données décevantes sur les bénéfices. Peter a déclaré que les problèmes d’Amazon ne font que commencer.
Les Américains sont fauchés. Amazon gagne de l’argent en vendant des produits, bien sûr, non seulement aux Américains mais partout dans le monde. Mais les consommateurs sont fauchés. Ils dépensent trop d’argent pour la nourriture. Ils dépensent trop d’argent en essence. La plupart des gens n’achètent pas leurs courses et leur essence sur Amazon. Ils achètent d’autres choses sur Amazon, et ils n’ont plus d’argent après avoir payé la nourriture et l’énergie, après avoir payé leur loyer.
Pendant ce temps, Netflix est en baisse de 73% par rapport à son apogée. Facebook et Google sont également en baisse. Ce sont les actions que tout le monde achète depuis plusieurs années.
Beaucoup de gens ont investi à court terme sans se préoccuper de ce qui allait arriver dans le monde réel. Et donc, cela est particulièrement important pour l’effet de richesse inversé, car de nombreux Américains voient leur richesse boursière partir en fumée.
En regardant le marché boursier plus largement, le S&P 500 a baissé de 3,6 % vendredi, entraînant une perte hebdomadaire de 3,3 %. Et au cours des quatre premiers mois de l’année, le S&P 500 est en baisse de 13 %. C’est le pire début d’année de quatre mois depuis 1939.
Il faut aller jusqu’à la Grande Dépression pour trouver une période de quatre mois au début d’une année où le S&P 500 a fait aussi mal qu’il vient de le faire.
Depuis son sommet, le S&P 500 est en baisse de 14,3 %.
Et Peter nous rappelle que ces chiffres ne sont pas ajustés à l’inflation.
La bourse baisse, mais les cours montent. Donc, en termes réels, ajustés pour l’IPC, ces pertes sont bien supérieures aux pertes nominales dont je parle en ce moment.
Le Dow Jones a perdu 939 points vendredi, soit une baisse de 2,8% sur la journée. Sur l’année, le Dow est en baisse de 9,2 %, et il est en retrait de 10,8 % par rapport à son plus haut – juste en territoire de correction. Le Dow Jones résiste mieux que l’autre indice parce qu’il a plus d’actions « valorisantes » versant des dividendes.
Le Russell 2000 est en baisse de 11,5 % sur l’année, mais de 24,2 % par rapport au sommet de l’an dernier.
Ceci est important car le Russell 2000 reflète davantage l’économie intérieure des États-Unis. Vous n’avez pas beaucoup de grandes sociétés multinationales dans le Russell 2000.
Donc, si vous cherchez une indication de la force de l’économie américaine, et que vous regardez le marché boursier, le meilleur indice pour regarder est le Russell 2000, et c’est l’indice le moins performant, ce qui devrait amener beaucoup de gens qui ont cette vision très positive de l’économie américaine à remettre en question leurs hypothèses.
La semaine dernière, nous avons obtenu les données initiales du PIB pour le premier trimestre. La projection prévoyait une croissance anémique de 1 % du PIB. Au lieu de cela, le PIB s’est contracté de 1,4 % en rythme annualisé. Certains osent encore parler d’une économie forte, tout comme le courant dominant qui essayé toujours de le présenter de cette façon, affirmant que l’effondrement du PIB masque une solide reprise.
Il y a deux options bien distingues. Cela a atteint un nouveau sommet, ou un nouveau creux, selon votre point de vue, ou de la propagande martelée par Wall Street.
Le PMI de Chicago pour avril a également plongé, se situant en dessous des projections. Le consensus était de 61,3. Le nombre réel était de 56,4. Ce n’était même pas dans le bas des prévisions.
Nous obtenons de mauvais chiffres économiques montrant un ralentissement de l’économie et pourtant les chiffres de l’inflation continuent d’augmenter, et la Réserve fédérale reste sûre d’elle et envisage une hausse des taux de 50 ou 75 points de base ce mois-ci, affirmant que l’économie est suffisamment forte pour y faire face.
Quand vous observez les données économiques et la faiblesse du marché boursier, comment la Fed fait elle pour croire qu’elle peut augmenter les taux d’intérêt sans provoquer une récession majeure ? Nous pourrions facilement avoir une autre impression négative du PIB au deuxième trimestre. Après tout, personne ne s’y attendait au premier trimestre. Cela nous amènerait officiellement dans une récession. Et si la Fed augmentait ses taux en pleine récession ? Nous aurions quel genre de récession à votre avis ?
Si la situation est déjà aussi mauvaise et que nous avons des taux d’intérêt à 0,25 %, ne serions-nous pas dans une situation encore pire ? Il semble étonnant que les gens soient si inconscients du risque de récession qui est à venir et que la Fed puisse avoir autant confiance en elle et en l’économie, étant donné la gravité des chiffres. Il semble inconcevable d’augmenter les taux en cette période aussi compliquée ! Si tel était le cas, c’est l’ensemble de l’économie qui exploserait car on n’a jamais vu des chiffres aussi faibles.
Source: zerohedge
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La fed ne croit rien du tout, elle sait très bien tout ça.
Elle n’a juste pas le choix, soit c’est le crach le plus meurtrier de l’histoire, soit c’est l’hyperinflation et la destruction totale du dollar.