La lutte contre le dérèglement climatique passe par la décarbonation de nos économies, et donc par la transition énergétique.
En France, cela fait plus d’un demi-siècle que nous avons fait le choix de l’atome.
Pas parce qu’il émet peu de gaz à effet de serre, mais parce que souvenez-vous, à l’époque, nous n’avions pas de pétrole, et on n’en a toujours pas, mais on avait des idées.
Mais après avoir mis le paquet, comme on dit, sur le nucléaire pendant des décennies, les incidents techniques, tous dramatiques, l’évolution des coûts, et les répercussions de l’industrie de l’atome sur l’environnement ont eu raison de ce choix.
Progressivement, depuis 2011, la France s’est mise à envisager sa sortie du nucléaire, avec beaucoup de questions et de nouveaux défis à relever.
Ça a sans doute un rapport avec la quantité phénoménale de déchets mortels qu’elle produit et qu’il faut stocker, à défaut de savoir éliminer.
Mais la pandémie, la guerre en Ukraine et la crise énergétique sont venues cruellement lui rappeler sa totale dépendance aux hydrocarbures, et l’urgence de trouver d’autres sources de production d’énergie.
Bref, ils sont de plus en plus nombreux ceux qui considèrent que dans la situation actuelle, l’énergie nucléaire est le meilleur compromis, celui qui émet le moins de gaz à effet de serre et le moins couteux à déployer pour combattre la crise actuelle… les crises : celle de notre souveraineté énergétique et celle de notre planète.
Alors évidemment, tout cela apparaît de très bon augure pour les sociétés spécialisées dans l’uranium, le carburant de nos centrales atomiques, et dans tout ce qui est lié à son extraction, sa transformation et son recyclage.
La guerre rebat aussi les cartes en matière d’approvisionnement et ça va inévitablement créer quelques tensions sur un marché qui se voudrait pourtant très surveillé et réglé au millimètre près.
Avec de nombreux pays qui se lancent dans le développement de leur parc nucléaire et d’un prix qui accuse un petit + 68 % depuis le début de l’année, l’uranium est en passe de devenir la star des matières premières stratégiques cet été, alors on se demande :
Comment est-il produit et y’en aura-t-il pour tout le monde ?
Qui achète, qui vend et qui domine les débats ? D’ailleurs, peut-on soi-même, petit investisseur, acheter de l’uranium ?
Où en est la France, premier consommateur d’électricité nucléaire au monde -hé oui, cocorico- et devons-nous nous attendre bientôt à des coupures d’électricité, en plus de la canicule, de la sécheresse, des pénuries, de l’inflation, d’une hausse des taux, d’une chute des bourses, de la recrudescence des virus et d’une guerre que personne ne semble vouloir arrêter ?
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