Un nombre impressionnant de Nigérians aiment le Bitcoin, mais détestent la crypto-monnaie du gouvernement (CBDC).
En avril, le principal échange de crypto-monnaie KuCoin a noté que 35% de la population adulte au Nigeria – environ 34 millions d’adultes âgés de 18 à 60 ans, possèdent des Bitcoins ou d’autres crypto-monnaies. Mais en ce qui concerne la monnaie numérique de la Banque centrale du pays (CBDC), l’eNaira, ce fut un échec massif.
Selon « Bloomberg », seul 1 Nigérian sur 200 utilise l’eNaira – malgré les remises mises en place par le gouvernement et d’autres incitations, mises en œuvre comme des mesures désespérées pour augmenter l’adoption.
Désormais, le gouvernement cherche à stimuler les paiements numériques en limitant les retraits aux guichets automatiques à seulement 20 000 nairas, soit environ 45 dollars par jour, rapporte « Bloomberg », citant une circulaire envoyée aux prêteurs mardi. La limite de retrait précédente était de 150 000 nairas (350 USD).
Les retraits hebdomadaires d’espèces auprès des banques sont désormais limités (sans frais) à 100 000 nairas (225 USD) pour les particuliers et à 500 000 nairas (1 125 USD) pour les entreprises. Tout montant supérieur à ce montant entraînera des frais de 5% et 10% respectivement.
Cette action est la dernière d’une série d’ordonnances de la banque centrale visant à limiter l’utilisation des espèces et à développer les monnaies numériques pour aider à améliorer l’accès aux services bancaires. Dans l’économie majoritairement informelle du Nigéria, les espèces en dehors des banques représentent 85 % des devises en circulation et près de 40 millions d’adultes n’ont pas de compte bancaire.
La banque centrale a annoncé le mois dernier son intention d’émettre des billets de grande valeur repensés à partir de la mi-décembre pour éponger l’excédent de trésorerie et elle a donné aux résidents jusqu’à la fin janvier pour rendre leurs anciens billets. La banque prévoit également de frapper davantage la monnaie numérique eNaira, qui a été lancée l’année dernière mais a été lente à être adoptée. -Bloomberg
De plus, de nouvelles règles qui entreront en vigueur le 9 janvier interdiront l’encaissement de chèques de plus de 50 000 nairas (112 dollars) au guichet et de 10 millions de nairas (22 480 dollars) via les systèmes bancaires. Les retraits en espèces aux points de vente ont été plafonnés à 20 000 nairas (45 $).
Pendant ce temps, les banques ne sont autorisées à charger leurs guichets automatiques qu’avec des coupures de 200 nairas et moins, tandis que les particuliers et les entreprises seront autorisés à encaisser un maximum de 5 millions et 10 millions de nairas respectivement s’il y a « des circonstances impérieuses ne dépassant pas une fois par mois », et qui seront soumis à une diligence raisonnable renforcée ainsi qu’à des frais de traitement, selon la banque centrale. De tels retraits nécessiteront également l’approbation d’un PDG de banque.
« Les clients devraient être encouragés à utiliser des canaux alternatifs – les services bancaires par « Internet », les applications bancaires mobiles, l’USSD, les cartes, les points de vente, eNaira pour effectuer leurs transactions bancaires », a déclaré la banque centrale mardi.
Source: zerohedge
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