L’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger a de nouveau appelé à trouver de toute urgence une voie vers une paix négociée à la guerre en Ukraine, avertissant que le monde entier est en danger alors que les superpuissances nucléaires se rapprochent d’une confrontation directe et surtout extrêmement désastreuse.
Le célèbre diplomate a écrit un essai intitulé « Comment éviter une autre guerre mondiale » pour le nouveau numéro de « The Spectator » dans lequel il explique que l’ambition des faucons occidentaux de briser la Russie est susceptible de déclencher le chaos nucléaire. « Le temps approche pour s’appuyer sur les changements stratégiques qui ont déjà été accomplis et les intégrer dans une nouvelle structure pour parvenir à la paix par la négociation « , a écrit Kissinger.
« Un processus de paix devrait lier l’Ukraine à l’Otan, quelle que soit sa formulation. L’alternative de la neutralité n’a plus de sens », a-t-il souligné. Il a averti que les tentatives incessantes de rendre la Russie « impuissante » pourraient entraîner une spirale incontrôlable et imprévisible. Il a expliqué qu’avec la « dissolution » recherchée de la Russie, viendrait un énorme vide de pouvoir d’où émergeraient de nouvelles menaces pour le monde entier à mesure que de plus grandes puissances se précipiteraient.
« La dissolution de la Russie ou la destruction de sa capacité de politique stratégique pourrait transformer son territoire englobant 11 fuseaux horaires en un vide contesté « , a poursuivi Kissinger.
« Ses sociétés concurrentes pourraient décider de régler leurs différends par la violence. D’autres pays pourraient chercher à étendre leurs revendications par la force. Tous ces dangers seraient aggravés par la présence de milliers d’armes nucléaires qui font de la Russie l’une des deux plus grandes puissances nucléaires du monde. »
L’homme d’État de 99 ans, qui a longtemps été considéré comme l’État de sécurité nationale par excellence et l’initié du complexe militaro-industriel, avait provoqué en mai dernier la colère d’autres experts et « initiés » bellicistes, assez ironiquement, pour avoir osé proposer que l’Ukraine soit disposée à reconnaître la Crimée comme sous la Russie, et en retour les forces russes se replieraient sur leurs lignes avant l’invasion du 24 février. Auparavant, il a déclaré publiquement que « ce n’était pas une politique américaine sage de tenter d’inclure l’Ukraine dans l’OTAN ».
La toute dernière proposition de Kissinger reçoit déjà un affront tout aussi féroce, malgré son soutien clair à la militarisation de l’Ukraine. L’aspect le plus controversé du nouvel éditorial de Kissinger se trouve certainement dans les lignes suivantes, dans lesquelles il suggère des « référendums supervisés au niveau international » pour l’autodétermination dans les territoires de l’Est occupés par la Russie et qui font encore l’objet d’intenses combats. Voici les mots de Kissinger :
« Ce processus a soulevé les problèmes initiaux concernant l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan. L’Ukraine a acquis l’une des armées terrestres les plus importantes et les plus efficaces d’Europe, équipée par l’Amérique et ses alliés. Un processus de paix devrait lier l’Ukraine à l’Otan, quelle que soit la façon dont elle s’exprime. L’alternative de neutralité n’a plus de sens, surtout après l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan. C’est pourquoi, en mai dernier, j’ai recommandé d’établir une ligne de cessez-le-feu le long des frontières existantes, là où la guerre a commencé le 24 février. La Russie y restituerait ses conquêtes, mais pas le territoire qu’il occupait il y a près d’une décennie, y compris la Crimée. Ce territoire pourrait faire l’objet d’une négociation après un cessez-le-feu.
« Si la ligne de démarcation d’avant-guerre entre l’Ukraine et la Russie ne peut être atteinte par le combat ou par la négociation, le recours au principe d’autodétermination pourrait être exploré. Des référendums supervisés au niveau international concernant l’autodétermination pourraient être appliqués à des territoires particulièrement clivants qui ont changé à maintes reprises au cours des siècles.
Kissinger souligne ensuite que « Le but d’un processus de paix serait double : confirmer la liberté de l’Ukraine et définir une nouvelle structure internationale, notamment pour l’Europe centrale et orientale. A terme, la Russie devrait trouver sa place dans un tel ordre. »
Les critiques, et l’Ukraine elle-même, sont sûrs de rejeter le plan de paix de Kissinger, étant donné qu’il a évoqué la possibilité de référendums pour les territoires contestés « qui ont changé à maintes reprises au cours des siècles » [c’est-à-dire en particulier le Donbass]. En effet, cela a déjà commencé, certains qualifiant carrément son plan de paix de « délirant »…
Sans aucun doute, il y aura également des hurlements à venir de Kissinger devenu « pro-Kremlin » ou même des accusations selon lesquelles le diplomate âgé a été « influencé » par Poutine.
C’est d’autant plus qu’il semblait faire directement appel aux faucons de Washington et de l’OTAN par écrit : « Le résultat préféré pour certains est une Russie rendue impuissante par la guerre. Je ne suis pas d’accord. Malgré toute sa propension à la violence, la Russie a apporté des contributions décisives à l’équilibre mondial et aux rapports de force depuis plus d’un demi-millénaire. Son rôle historique ne doit pas être dégradé.
Sans oublier qu’il y a comme un avertissement de catastrophe nucléaire à l’horizon : « Les revers militaires de la Russie n’ont pas éliminé sa portée nucléaire mondiale, lui permettant de menacer sous forme d’escalade ce conflit explosif en Ukraine ».
Source: zerohedge
Ce que vous allez découvrir :
- Les 10 meilleurs investissements pour sécuriser son patrimoine en 2022-2023 (le 1er commence par M)
- Comment décentraliser vos finances et obtenir des Rendements allant de 15-35% par an
- Des solutions à Haut Rendement de 5-30% par mois pour démultiplier votre épargne
- Les 3 moyens méconnus pour débancariser votre patrimoine sans risque
- L’investissement le plus sécurisé pour vous éviter l’inflation à coup sûr (non, ce n’est pas l’or !)
- Les erreurs graves que nous allons éradiquer en terme de placements de votre précieuse épargne.
Oui, Je Veux De Multiples Solutions Haut Rendement De 5 à 30% par mois !
