Après leur fulgurante ascension, les prix ne se replient pas mais leur progression ralentit. La désinflation s’installe progressivement tant aux États-Unis qu’en Europe. A court terme, la tendance désinflationniste fait donc désormais consensus, même si la décrue apparait plus nettement de l’autre côté de l’Atlantique que chez nous, où l’incertitude reste prégnante.
Et si les banques centrales, en particulier la BCE, n’ont pas encore raccroché les gants, les marchés jouent massivement la carte de la désinflation, comme si l’inflation était une histoire révolue.
L’épisode inflationniste de grande ampleur que le monde a connu ces deux dernières années n’a-t-il pas ouvert une brèche vers un mouvement plus structurel ? Après des années de taux d’inflation au plancher, ne serions-nous pas à l’orée d’une inflation séculaire ?
Bastien Drut, responsable macro/stratégie thématique chez CPR Asset Management et nouvel invité de @Synapses, se range du côté de ceux qui anticipent un changement de paradigme, exigeant de revoir les modèles et de bâtir de nouvelles stratégies d’investissement long terme tenant compte de cette inflation rampante et persistance.
Sur quels arguments s’appuient Bastien Drut pour anticiper un monde où l’inflation fera désormais du paysage ? A horizon plus rapproché, comment l’auteur de « Banques centrales : les nouveaux outils de politique monétaire », suggère-t-il de jouer la désinflation au sein des portefeuilles ?
