Guerre en Ukraine, crise énergétique, atrophie d’un pouvoir d’achat dévoré par l’inflation, pénuries, hausses de taux… Telle fut la toile de fond de 2022. Et pourtant… Les chiffres de croissance publiés au 4e trimestre ont déjoué les pronostics. Ils contrastent furieusement avec le ton alarmiste qui prévalait ces derniers mois, et leur vigueur (relative) a dégonflé soudainement l’hypothèse de la récession. Les Etats-Unis ont ainsi enregistré lors des trois derniers mois de 2022 une progression de 1 % de leur PIB (en glissement annuel), tandis que la zone euro que d’aucuns imaginaient à l’agonie déclarait un pimpant 1,9 % de croissance. Un miracle dont Marc Touati, le président d’ACDEFI, ne conçoit pas qu’il dure, puisqu’au contraire il envisage en 2023 un affaissement brutal de la croissance mondiale de quelque 3 % à 1 %. Semblable décrochage ne serait pas sans incidence sur les résultats des entreprises cotées européennes, dont on sait qu’ils sont beaucoup moins flamboyants sous 2,5 % de croissance mondiale, pour ne pas dire qu’ils dévissent carrément. @SynapsesYT a par conséquent interrogé Marc Touati sur les raisons qui l’amènent à considérer que les taux de croissance enregistrés en 2022 ne sont pas soutenables et ce qu’il en conclut pour la bourse.
