Lord Arthur Ponsonby était un diplomate et homme politique britannique, qui a vécu entre 1871 à 1946.
Cet homme vif, critique et méfiant a identifié 10 règles de propagande.
Ces 10 règles sont les suivantes :
1. Nous ne voulons pas la guerre, nous ne faisons que nous défendre.
2. C’est l’autre le seul responsable de cette guerre.
3. Notre adversaire en chef est dangereux et a l’air méchant.
4. Nous défendons un objectif noble, pas un intérêt particulier.
5. L’ennemi cause délibérément des atrocités ; nous ne commettons que quelques erreurs.
6. L’ennemi utilise des armes illégales.
7. Nous avons très peu de pertes, contrairement à l’ennemi qui perd gros.
8. Les intellectuels et artistes soutiennent notre cause.
9. Notre cause est sacrée.
10. Ceux qui doutent de notre propagande sont des traîtres.
Regardez simplement les nouvelles
Un balayage quotidien des INFOS rappelle au moins trois de ces règles de propagande. Certains jours, six ou sept. Sur d’autres encore, tous les 10.
Nous nous référons spécifiquement au conflit qui fait actuellement rage en Europe orientale et plus précisément en Ukraine.
Considérons maintenant ces règles. Nous n’aborderons pas chacune d’entre elles car certaines règles sont étroitement liées aux autres. Nous allons plutôt les souder ensemble.
1. Nous ne voulons pas la guerre, nous ne faisons que nous défendre.
2. C’est l’autre le seul responsable de cette guerre.
À combien de reprises avez-vous lu ou entendu des condamnations de l’acte d’agression « non provoqué » de M. Poutine ?
Pour le dire différemment, quand n’a-t-il pas été décrit comme celui qui n’a pas provoqué ce conflit ?
Pourtant, un homme peut affirmer de manière très convaincante que la guerre de M. Poutine a effectivement été provoquée.
L’autocrate russe a averti à plusieurs reprises que l’expansion de l’OTAN en Ukraine était une « ligne rouge ».
La Russie ne supporterait pas le poignard de l’OTAN contre ses éléments vitaux (certaines parties de l’Ukraine se trouvent en fait à l’est de Moscou).
Pourtant, l’alliance de l’OTAN avait annoncé son intention d’incorporer l’Ukraine, malgré les gémissements et les grimaces de Vladimir.
L’Ukraine est-elle membre « de facto » de l’OTAN ?
Il est vrai qu’aucune offre formelle d’adhésion n’a eu lieu. Pourtant, pendant des années, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont armé et entraîné les forces ukrainiennes.
Pourquoi pensez-vous que ces forces ukrainiennes se sont si bien comportées ?
Certains ont en fait qualifié l’Ukraine de membre de facto de l’OTAN.
Vous pouvez dire que l’invasion de M. Poutine était injustifiée. Vous pouvez dire que c’était inutile. Votre éditeur lui-même a soutenu ces mêmes points.
Pourtant, vous ne pouvez pas prétendre que cela n’a pas été provoqué.
Le Mal vient de Poutine !
3. Notre adversaire en chef est dangereux et a l’air méchant.
9. Notre cause est sacrée.
Voici un échantillon très condensé de gros titres concernant l’état noirci de l’âme de M. Poutine :
« Vladimir Poutine – ‘Il est aussi dangereux que Joseph Staline' »
« Oui, Poutine est méchant »
« Poutine est mauvais, pas malade mental, mais il est psychologiquement troublé »
« Le « terrifiant » Poutine poussé par les « forces du mal », déclare Christine Lagarde de la BCE »
« Comment Vladimir Poutine est devenu méchant »
« Regardez-le, même son visage en dit long ?
Le titre de l’article de magazine apposé sur cette légende porte le titre :
« La source secrète du mal de Poutine »
Maintenant, vous en avez le goût. Nous pourrions continuer mais la miséricorde nous l’interdit.
Poutine est-il vraiment aussi méchant que ça ?
Mais comment ces journalistes savent-ils si l’homme est mauvais ? Ont-ils regardé sous le capot… et jeté un coup d’œil sur son âme ?
Peut-être que l’homme est psychologiquement affaibli. Peut-être suit-il une morale différente. Peut-être est-il tout simplement égaré.
Ou peut-être croit-il simplement que sa nation est menacée et que son invasion est justifiée.
Non — non justifié — nécessaire.
Nous ne prétendons pas qu’il est un homme particulièrement sympathique. Nous ne dirions pas qu’il est « gentil ».
Mais le mal ? Cela, nous ne sommes pas prêts à le dire.
Pourtant, nous sommes prêts à dire — et nous le dirons — que depuis un an la propagande a joui d’une circulation très active.
Le mal au niveau de Joseph Staline, comme le criait le titre ? C’est le travail du propagandiste.
Pas d’intérêt particulier ?
4. Nous défendons un objectif noble, pas un intérêt particulier.
Défendre l’Ukraine peut certainement être qualifié de « noble objectif ». Nous ne soutenons pas le contraire.
Pourtant, il existe plusieurs fabricants d’armes qui mènent actuellement un excellent commerce.
Ils doivent remplacer tous les armements qui ont été envoyés — et continuent d’être envoyés — en Ukraine.
Ne présentent-ils pas un intérêt particulier ?
Entre-temps, nos espions nous informent qu’une partie inquiétante de l’argent défilant sous la bannière de « l’aide ukrainienne » a été détournée vers les poches des oligarques ukrainiens.
Nous classerions ces oligarques dans la catégorie des « intérêts particuliers ».
« Nous ne faisons pas ces choses-là »
5. L’ennemi cause délibérément des atrocités ; nous ne commettons que quelques erreurs.
On nous dit que le calendrier des péchés de la Russie est sans fin. Ces vauriens tirent des projectiles dans des immeubles d’habitation, des hôpitaux, des écoles, des églises.
Pourtant, on nous dit également que la Russie souffre d’un manque aigu de munitions. Pourquoi ces Russes gaspilleraient-ils des munitions précieuses sur ces cibles sans valeur ?
Peut-être que ces cibles ont été touchées par accident. C’est la guerre et les incidents car ceux-ci sont presque inévitables.
Peut-être même que les forces ukrainiennes ont frappé involontairement certaines de ces structures.
Nous nous souvenons d’un cas où un missile russe a frappé très près de la frontière polonaise, tuant deux personnes. Comme par hasard, le « missile russe » était un missile ukrainien de défense aérienne erroné.
Peut-être que les forces ukrainiennes ont tiré sur les forces russes depuis ces sites. Ce serait justifié que les Russes ripostent.
Les rapports de massacres russes de civils prolifèrent largement. Pourtant, un examen plus approfondi révèle qu’au moins certaines de ces affirmations sont d’une validité très douteuse.
Nous serions stupéfaits et abasourdis si des atrocités de toutes sortes ne se produisaient pas, perpétrées par les deux camps.
C’est, après tout, la guerre. Et la guerre est la négation même de la civilisation.
Pourtant, il y a peu ou pas de preuves que les atrocités sont la politique officielle russe.
Cela, hasardons-nous, c’est de la propagande.
Il utilise des armes chimiques !
6. L’ennemi utilise des armes illégales.
« Kiev affirme que la Russie a utilisé une arme chimique interdite »
« Les bombardements au gaz lacrymogène de la Russie en Ukraine pourraient être la première étape d’une dangereuse escalade chimique »
« Le champ de bataille de l’Ukraine est hanté par l’héritage des armes chimiques de Poutine »
Nous avons confié l’affaire à nos espions. Ils nous informent qu’il n’existe aucune preuve d’utilisation d’armes chimiques russes.
Des vidéos ont circulé – cependant – de soldats ukrainiens préparant des armes chimiques pour une utilisation sur le champ de bataille. D’autres vidéos circulent de soldats russes souffrant de ces agents chimiques.
Nous ne pouvons pas confirmer leur véracité.
270 000 victimes russes ?
7. Nous avons très peu de pertes, l’ennemi perd gros.
Source après source cite des allégations de morts et de blessures russes innommables. Les chiffres de 270 000 victimes russes ont été proposés.
Pourtant, la force d’invasion originale ne comprenait que 190 000 hommes. Sont-ils tous – plus 80 000 autres – morts ou blessés ?
La « British Broadcasting Corporation » a donc décidé de faire une vraie enquête. Ils ont tenté de discerner le nombre réel de morts russes. Ils l’ont fait en parcourant les avis de décès, les annonces funéraires, les médias sociaux et d’autres lieux.
Qu’ont-ils découvert ?
Ils n’ont pu identifier que les noms de 16 071 morts russes confirmés. Ils admettent la possibilité qu’ils sous-estiment le nombre exact de décès, voire même jusqu’à 40 %.
Au total, la BBC évalue le total des pertes irrémédiables de la Russie (personnes blessées, tuées ou disparues) à quelque 144 500.
Ces chiffres placent néanmoins la liste réelle des victimes – à la fois des meurtres et des blessures – bien en deçà du récit traditionnel.
Nous répugnons à employer le mot « uniquement » lorsque nous parlons de morts et de blessés. C’est une affaire morbide. Chaque homme est une créature humaine unique façonnée à l’image de son créateur.
Pourtant, les recherches de la BBC indiquent fortement que les chiffres des victimes russes sont exagérés de manière extravagante.
Il est conforme à la règle de propagande no. 7.
8. Les intellectuels et artistes soutiennent notre cause.
Combien d’intellectuels et d’artistes ont des comptes Twitter à l’effigie du drapeau ukrainien ?
Ils sont presque incalculables.
10. Ceux qui doutent de notre propagande sont des traîtres.
Votre éditeur patriotique a été qualifié de traître à de très nombreuses reprises – par des lecteurs et des collègues.
La guerre de propagande
La Russie transmet-elle sa propre propagande ? Nous sommes certains que oui.
Après réflexion, nous devons modifier la déclaration précédente – nous soupçonnons fortement que la Russie transmet sa propre propagande. Nous ne pouvons pas en être certains.
C’est parce que rien de tout cela n’est autorisé. Tout est censuré par la presse occidentale. Ils ont dressé un grand cordon pour enfermer la propagande russe.
Sinon, comment expliquer les affirmations universelles des médias mainstream sur la justice ukrainienne et le mal russe ? Du brio ukrainien et de l’incompétence russe ? De la victoire ukrainienne et de la défaite russe ?
Nous dirons simplement que nous avons été au courant, grâce à des rapports contradictoires.
Pourtant, nous sommes conscients qu’en affichant les 10 règles de la propagande… nous serons accusés de diffuser de la propagande – voire, de la propagande russe.
Source: zerohedge
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