24 février 2022.
La Russie lance une opération militaire spéciale en Ukraine, avec pour objectifs entre autres, d’aider les régions pro-russes de Donetsk et du Lougansk à prendre leur indépendance et de nettoyer l’Ukraine, je cite, de « l’infection nazie qui corrompt son oligarchie et freine sa croissance harmonieuse ».
C’est un choc mondial.
L’Ukraine est la petite sœur de la Russie, leur histoire est commune, parmi les nations slaves et les anciennes républiques soviétiques, elles ont toujours été à part, mais le conflit qui les oppose depuis le milieu des années 2010 ne semble pouvoir trouver de solution que dans un combat à mort, d’où il faudra forcément faire ressortir un gagnant et un perdant.
A ce sujet, Vladimir Poutine a déclaré, je cite encore : « Hitler a voulu détruire la Russie, le monde doit se rappeler comment ça a fini ».
Glaçant, mais limpide : il n’est pas question que la Russie perde cette guerre.
La dernière fois qu’elle a connu la défaite, c’était en 1918, et elle était alors en pleine révolution.
Avant ça, il faut remonter à la guerre de Crimée, la première, celle de 1853, et on ne peut même pas dire que la Russie a perdu la Guerre froide, puisque cette guerre est toujours en cours, ça aussi, c’est Poutine qui le dit.
Mais quand il a frappé ce jeudi-là, passé le choc, le monde a réagi, les condamnations sont tombées un peu partout, les Etats-Unis, l’Europe, le Canada, l’Australie, le Japon, l’Egypte et la quasi-totalité de l’Amérique du Sud ont protesté, et l’Occident s’est rangé d’un bloc derrière l’Ukraine sous la bienveillance de l’OTAN.
Les dirigeants des puissances qui soutiennent l’Ukraine ne peuvent pas s’engager militairement sans déclencher la troisième guerre mondiale, mais il existe d’autres moyens pour affaiblir l’ennemi, comme s’en prendre à son économie.
Viennent alors les sanctions, tout un arsenal commercial et financier, un embargo, des obstacles réglementaires, des interdictions pendant que sur le front, victoires et défaites s’enchaînent dans les deux camps, et que la situation s’enlise.
La guerre coûte cher à l’Ukraine, et le président Zelensky fait le tour du monde pour réclamer de l’argent et des armes, toujours plus d’argent, et toujours plus d’armes.
La Russie, elle, est isolée et mise au ban du commerce international, elle ne peut compter que sur ses propres forces armées, et sur les services des milices privées… Enfin, quand tout se passe bien, car on l’a vu ces derniers jours, tout n’est pas rose avec Wagner.
16 mois plus tard, le temps est venu de faire un point sur la situation économique de la Russie.
Quelles sanctions sont actuellement appliquées, et remplissent-elles leur mission ?
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