La dette indexée sur l’inflation est une bombe à retardement, avions-nous expliqué en février 2022. En effet, pour financer son déficit, la France emprunte à taux fixe, ce qui constitue une sécurité puisqu’il connaît à l’avance le montant de ses remboursements. Et si l’inflation décolle, il est gagnant puisqu’il rembourse en monnaie dévaluée.
Sauf que l’État français a décidé d’émettre une partie de sa dette – un peu plus de 10% – sous forme d’obligations indexées sur le taux d’inflation : les OATi et les OAT€i (OAT pour Obligations assimilables du Trésor, indexées sur l’inflation en France pour les premières ou en zone euro pour les secondes). Pourquoi ? Pour grapiller quelques dixièmes de pourcents d’intérêt. Vendues moins chères que les obligations classiques à taux fixe, l’acquéreur se protège contre un dérapage futur des prix et il « paye » pour se couvrir contre ce risque. Mais lorsque l’inflation revient, comme actuellement, l’État est perdant et devrait immédiatement arrêter ces émissions. Pourtant, Bercy continue d’émettre des OATi et OAT€i. Pour quelle raison ?
L’Agence France Trésor, la division du Ministère des finances qui gère la dette publique, vient de publier son Rapport annuel 2022. C’est l’occasion de faire le point. L’explication est simple : lorsque l’État émet une OAT classique, il débourse tous les ans les intérêts versés aux emprunteurs (c’est la charge de la dette, inscrite dans le budget), et le principal à l’échéance. Lorsqu’il émet une OATi/€i, il verse un intérêt faible, et le versement lié à l’indexation à l’inflation tout au long de la durée de l’emprunt intervient uniquement à la fin de celui-ci. Il est versé d’un coup à l’échéance, comme le principal. C’est ce qui est expliqué ci-après : « Seuls les titres arrivant à échéance une année donnée se traduisent par un décaissement en trésorerie. » En attendant, la charge des intérêts est simplement provisionnée, mais elle ne donne pas lieu à un décaissement.
(Page 47)
La charge des emprunts indexés sur l’inflation ne survient qu’à leur échéance. D’ici là, ils sont provisionnés (3e ligne) :
(Page 47, on pourra aussi consulter la fiche technique page 111)
Ainsi par exemple, pour cet emprunt indexé sur l’inflation en zone euro (OAT€i), le poids de l’inflation ne sera réellement déboursé qu’en 2053. Après nous le déluge ! Et d’ici là, croisons les doigts pour que l’inflation reviennent à 2%, sinon ces 3 milliards empruntés en coûteront des dizaines ! Mais d’ici 2053, ces 3 milliards ne coûtent quasiment rien, bien moins que s’ils avaient été empruntés via une OAT classique. La bonne opération.
(Page 53)
On comprend pourquoi 25,4 milliards € d’obligations indexées sur l’inflation ont été émis en 2022, contre 23,6 milliards € en 2021 (page 51), alors que l’inflation a augmenté ! C’est contre-intuitif au premier abord, mais rentable sur les années qui viennent : le retour de l’inflation fait grimper les taux d’intérêt, et donc le coût des OAT classiques (les intérêts sont à débourser tous les ans, la charge de la dette inscrite dans le budget augmente), alors que les intérêts (énormes puisque liés à l’inflation) des OATi/€i ne seront, eux, à verser qu’à l’échéance, bien après les prochaines élections !
Au total, nous avons sur le dos 262,2 milliards € d’emprunts indexés, au total 12% de la dette à moyen et long terme (page 84), soit une sacrée bombe à retardement. Mais lorsqu’elle explosera, les responsables politiques seront depuis longtemps à d’autres postes ou à la retraite.
Source: or.fr
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G.