Si vous cherchez une preuve supplémentaire que l’extorsion syndicale n’est pas la plus grande idée de l’histoire, voici l’exemple de Stellantis. Lors d’une récente négociation avec le syndicat « United Auto Workers », le constructeur automobile a lancé une proposition de contrat qui pourrait entraîner la fermeture de 18 usines américaines, selon « CNBC », citant des sources proches des discussions sur la grève.
Le plan pourrait également impliquer le rajeunissement d’une usine d’assemblage de véhicules en sommeil dans l’Illinois, ce qui n’est guère une lueur d’espoir pour les réductions « d’efficacité » prévues par Stellantis.
La proposition risque d’avoir un impact sur des milliers d’employés syndiqués et de réduire la portée opérationnelle de Stellantis en Amérique du Nord. Les deux côtés de la table de négociation semblent divisés sur l’ambition de l’entreprise de moderniser son réseau de pièces détachées et de distribution.
Au cœur de la proposition se trouve l’idée de supprimer 10 centres de distribution « Mopar » existants répartis à travers les États-Unis, en les regroupant dans des pôles plus grands, de type Amazon. Un tel « Mega pôle » est à l’étude pour l’usine d’assemblage de Belvidere, inactive depuis février dernier.
« Nous continuons d’écouter l’UAW pour identifier les domaines dans lesquels nous pouvons travailler ensemble et continuerons à négocier de bonne foi jusqu’à ce qu’un accord soit conclu. Nous sommes impatients de remettre tout le monde au travail dès que possible », a déclaré son PDG, à propos des pourparlers en cours, selon « CNBC ».
Ils ont décrit les négociations comme « constructives et axées sur les points où nous pouvons trouver un terrain d’entente ».
En 2021, Stellantis a exprimé le souhait de faire passer la majorité de sa main-d’œuvre salariée, dont environ 17 000 employés en Amérique du Nord, au travail à distance pour la plus grande partie de leurs horaires. Dans cette optique, le constructeur automobile a confirmé qu’il « évaluait la manière dont nous fonctionnons pour maximiser l’innovation, la créativité et l’efficacité de nos équipes, y compris d’éventuelles modifications de nos actifs immobiliers ».
L’entreprise a toutefois réitéré que ses installations existantes continueraient de servir de siège social et de centre technique nord-américain.
La fermeture potentielle de 18 installations a été incluse dans la dernière proposition de contrat présentée jeudi soir par Stellantis à l’UAW.
Mardi, le chef du syndicat « United Auto Workers », Shawn Fain, a déclaré qu’il déclencherait vendredi de nouvelles grèves dans les usines de fabrication de General Motors Co., Ford Motor Co. et Stellantis NV. Cette décision dépend du fait que les trois constructeurs automobiles ne répondent pas correctement aux revendications du syndicat concernant un nouveau contrat de travail de quatre ans pour ses 146 000 membres.
« Soit les Trois Grands se mettent au travail et travaillent avec nous pour faire progresser les négociations, soit davantage de sections locales seront appelées à se lever et à faire grève », a déclaré le patron de l’UAW, Fain, dans une vidéo YouTube publiée lundi soir.
Fain a déclaré ceci : « Nous n’attendons pas et nous ne plaisantons pas. Donc, le vendredi 22 septembre à midi est une nouvelle date limite. »
Le syndicat a déclaré que « Ford », « General Motors » et « Stellantis » n’avaient « pas réussi à proposer des offres contractuelles équitables ». Un représentant syndical a déclaré à Bloomberg qu' »aucune nouvelle offre » n’avait été reçue des constructeurs automobiles « depuis que le syndicat a fait ses dernières propositions le 14 septembre, juste avant le début de sa grève ».
Source: zerohedge
